mardi 30 septembre 2014

VO-Day : A Town Called Dragon (Legendary)

J'adore les dragons. Depuis tout petit et la vision du Dragon du Lac de Feu, production Disney complètement atypique, j'éprouve une certaine fascination pour ces énormes lézards volants crachant le feu. Qu'ils soient d'affreux démons ailés comme ceux du Règne du Feu, qu'ils s'agrippent aux nénés de Daenerys Targaryen dans Game of Thrones ou qu'ils aient la voix très classe de Philippe Noiret dans Coeur de Dragon, ces monstres ont depuis longtemps acquis mon respect et ma sympathie. Bien entendu, on les aussi vus dans pas mal de nanars et de séries B qui étaient loin de leur rendre hommage (quelqu'un a dit Eragon ?... Ah bah oui, c'est moi), il n'empêche que la sortie d'une série baptisée A Town Called Dragon chez Legendary avait de quoi éveiller ma curiosité.


Après un rapide flashforward, l'histoire nous projette en pays Viking en 1002 après J.C alors qu'une armée de barbares en casques à cornes s'attaquent avec violence au dernier dragon vivant. L'affrontement est titanesque mais les humains finissent par l'emporter, débarrassant la Terre de cette infernale engeance.

J'en profite pour faire la promo du "Dragon du Lac de Feu" (le plus beau dragon de l'histoire du cinéma)

Enfin... "débarrassé" oui et non. Un dernier œuf subsiste et semble impossible à briser. Plutôt que de charger une bande de nabots et de gravures de mode d'aller jeter cet œuf maléfique dans les feux de la Montagne du Destin - ce qui leur aurait certainement valu un procès pour plagiat - le roi nordique décide de charger ses meilleurs marins de l'emmener par delà des mers inconnues et de le cacher à l'abri de la chaleur et de la lumière (comme une bouteille de lait Lactel donc) pour prévenir son éclosion. Car, comme chacun le sait, si tuer un dragon nécessite une armée, tuer un bébé dragon relève quasiment de l'impossible.

Parce qu'ils sont croooo mignons, on va pas leur faire du mal...
 
C'est ainsi qu'une troupe mené par le fier Leifr Eirikson (personnage qui a vraiment existé) se rend en Amérique (plus de 400 ans avant Christophe Colomb, mais ceci est depuis longtemps une vérité avérée) pour s'occuper de l'œuf.

Plus de 1000 ans plus tard, nous découvrons dans le Colorado la ville de Dragon - nommée ainsi car une légende prétend que des guerriers seraient venus chasser le dragon à cet endroit - qui profite de son nom pour se goinfrer à fond sur le merchandising. Seul un gentil illuminé fan de sports extrêmes comprendra que quelque chose ne tourne pas rond lorsqu'il découvrira une bande d'Allemands avec des sismographes qui déterre quelque chose en haut du Pic du Démon.

(Voix de Philippe Noiret) : Mais je ne suis donc pas le dernier...

Avec A Town Called Dragon, Judd Winick signe un pur scénario de série B... en comics. Les personnages sont de la trempe de ceux qu'on a vus dans un bon milliard de films qui sortent directement en DVD : le héros qui tient le diner local en refusant qu'on lui parle de son ancienne carrière de quaterback, le maire qui ne pense qu'à transformer sa ville en piège à touristes, le vétéran du Viêt-Nam un peu barré... On pense à Cliffhanger, aux Dents de la Mer, au Pic de Dante et à tous ces longs-métrages qu'on regarde un dimanche soir ou un après-midi de jours fériés quand on a pas envie qu'on nous fasse réfléchir.

De son côté, le style de Geoff Shaw donne aux dessins une certaine énergie. Certaines cases sont d'ailleurs bien gore et je retiendrais ce "plan" en vue subjective à travers les yeux du dragonnet qui sort de son œuf comme l'une des meilleures idées de mise en scène qu'il m'ait été donné de voir dans un comics ces dernières années.

Ce plan là

Comme d'habitude dans VO-Day, on croise les doigts pour que la série (qui ne devrait pas être une ongoing vu son concept) continue sur la lancée de ce numéro 1 et qu'elle trouve un jour le chemin de nos libraires.

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