dimanche 28 avril 2013

Agent L7 - Episode 4 : L'Ile du Docteur Bourreau



On nous avait parachutés au-dessus d’une île minuscule de la mer de Chine, une chiure de mouche infime sur une carte, quelque part entre Hong-Kong et Manille. Un îlot de paix et de verdure avec ses plages minées, ses kilomètres de grillage électrifié, de fils barbelés et ses miradors. Une carte postale pittoresque du Club Med. Et attendez de voir la gueule des Gentils Organisateurs ! Bref…

            On nous avait donc parachutés sur cette île de merde. Quand je dis « on », j’veux dire Killdare et les huiles du DEAD et quand je dis « nous », j’parle de moi et de Peters et Sellers, les agents qu’on m’avait adjoints pour cette mission. Des mecs sympas, ex-repris de justice qui avaient préféré servir leur pays plutôt que de vider leur vessie sur la chaise électrique… J’aime les gens motivés ! J’ai passé quelques temps dans différentes taules aux quatre coins du monde et les taulards sont bien plus dignes de confiance que la plupart des gens avec qui j’ai bossé… sauf quand ils essaient de vous enculer sous les douches. Mais bon, ici l’ordre de mission ne faisait pas mention de savonettes, alors…


 


            Tiens, vu qu’on parle de la mission, autant vous mettre de suite au parfum. L’île paradisiaque que nous avions sous les pieds était en fait le laboratoire, le repaire secret et le terrain d’expérimentation d’un génialissime savant fou nord-coréen qui se faisait appeler – excusez du peu – le Docteur Bourreau. Généticien de talent, bon mis à part pour son côté savant fou, il bossait sans relâche à la confection d’armes biologiques qu’il vendait au plus offrant. Et comme en ce moment, nous n’étions pas les plus offrants, quoi de plus naturel alors que d’aller le calmer en lui envoyant l’arme biologique ultime ? C’est pour ça que j’étais là.

            J’vous passe les détails. On a atterri sans se faire remarquer, on s’est passé de l’autobronzant dans le dos, on a fait un barbecue sur la plage et on a joué au beach-volley.

 

 Nan, je déconne. On a crapahuté pendant quatorze heures dans la jungle, en maudissant les moustiques, mais sans voir la queue d’un apprenti Fu Manchu ou le moindre petit mutant tueur.  La nuit commençait à tomber. Je jetais mon sac à terre.

- On va monter le camp, on le trouvera demain.

            C’est là que ça s’est barré en couille.

            J’avais pris le premier quart pendant que les deux autres dormaient. C’est là que je l’ai entendu. Un rugissement bizarre, à mi-chemin entre le loup en rut et un ado pré pubère qu’aurait les bijoux de famille coincés dans un mixeur. Et c’était pas loin ! J’ai pris Shana – le petit nom que j’ai donné à mon Magnum – et j’ai été faire un tour dans la jungle. Et en avant pour le remake de Predator.

            Ma patrouille n’avait rien donné. Je dis pas que c’était le calme, mais la jungle c’est comme la back room d’un club de San Francisco : il se passe toujours quelque chose et on entend toujours couiner. Cette mission commençait sévèrement à me gaver. J’suis un homme d’action moi, pas un randonneur ! Du coup, j’ai quand même descendu quelques lézards, histoire de pas m’être déplacé pour rien. Putain, quel con j’ai été !

            J’étais revenu à même pas cent mètres du camp quand j’ai entendu la voix de Sellers. Ce mec avait été l’un des meilleurs hommes de main de la Mafia, il avait fendu des crânes et buté des mecs sans jamais sourciller et voilà qu’il gueulait comme une pucelle qu’on déflorait avec un marteau-piqueur. J’ai commencé à cavaler comme un damné et j’ai encore accéléré quand j’ai plus entendu ses cris. A mon retour au camp, je savais plus si j’étais en mission ou devant la bande annonce du dernier Disney.

            La tête de Sellers avait été arrachée du reste de son corps et un orang-outang –ouais, ouais, vous avez pas la berlue – était en train de jongler avec. Merde, c’était le singe de Clint Eastwood ou quoi ? Et je vous parle même pas de Peters ! Sa dépouille traînait face contre terre et un capucin lardait son cadavre de coups de couteau. Je pouvais pas m’empêcher de sourire. La lame était plus grande que le macaque lui-même.


            C’étaient donc ça les fameuses armes biologiques ? Des singes tueurs ? D’un coup j’aurais préféré avoir Charlton Heston comme équipier. Les deux singes s’étaient rendu compte de ma présence et me reluquaient déjà comme si j’étais une banane qu’ils allaient s’empresser d’éplucher. Déjà, l’orang-outang balançait son joujou et avançait vers moi, les poils collés par le sang de Sellers. Comment mes gars avaient pu se laisser avoir par un truc aussi lent ? J’avais largement le temps de dégainer Shana et de viser. Brigitte Bardot allait pas être contente.


 

- Hey Clyde, tu passeras le bonjour à King Kong ! dis-je avant de lui mettre trois bastos dans le crâne.

            Le gros corps gras du singe était pas encore tombé par terre que le capucin passait déjà à l’attaque et là ce fut une autre paire de manches. Ce petit enfoiré bondissait entre les arbres comme un Viêt-Cong dans une rizière. J’avais pas le temps de viser. Qu’importe… une grenade dans les gencives n’allait pas en laisser grand-chose.

- Babouche, appelai-je. Viens chercher ça !

            Adieu boule de poil ! Les morceaux fumaient encore quand j’entendis un bruit derrière moi. J’avais pas besoin de me retourner pour savoir qu’ils étaient trois et que deux d’entre eux étaient sacrement balèzes. Une petite voix nasillarde émit un petit cri apeuré en voyant le massacre.

 

- Cornelius ! Zira ! Vous les avez tués !

            Je me retournais. Mesdames et messieurs, je vous présente le sinistre Docteur Bourreau, son crâne chauve, ses petites lunettes et ses cinquante kilos tout mouillé. Pas vraiment l’idée qu’on se fait d’un génie du mal. Ses gardes du corps par contre… des vrais gorilles, et je parle pas métaphoriquement. Des fichus primates dont l’un tenait un Ak-47 et l’autre une tronçonneuse. De mieux en mieux… Je savais pas encore comment j’allais m’y prendre pour m’en tirer, mais au moins la cible avait fini par se dévoiler d’elle-même.

- Docteur Bourreau, je présume ?

- Qui êtes-vous ? Qu’avez-vous fait à Cornelius et Zira ?

- Vous voulez dire que ces « choses » ont des noms ?

            Il ne répondit pas, trop occupé à ramasser les morceaux de Cornelius ou de Zira… le capucin. J’avais pas vraiment regardé lequel des deux avait des baloches. Le gorille avec l’Ak-47 le pointa vers moi. Vous avez déjà vu une situation plus zarbi vous ? Moi, non et croyez moi, le zarbi ça me connaît.

- Mes bébés… mes pauvres bébés… Espèce de monstre !

            Toujours les mêmes noms d’oiseaux quand vous vous en prenez aux enfants de quelqu’un. Ça commençait à puer sévère pour mon cul. Il allait falloir gagner du temps et improviser.

- On m’a envoyé ici pour vous tuer, dis-je.

            Ouais… j’aurais pu faire mieux mais j’étais pas en forme. Au moins j’avais gagné trois secondes. La voix du Docteur déraillait quand il se mit à hurler.

- Joe ! Amy ! Tuez-le !


            Vu la paire de noix de coco du gorille qui tenait la tronçonneuse, Amy était celle qui portait l’AK. L’avantage c’est qu’avec ses grosses pattes, elle avait quelques problèmes pour viser. De la première rafale, seule une balle m’atteignit à l’épaule. Une égratignure ! Elle n’eut pas le temps de tirer une deuxième fois que j’étais déjà sur elle. J’aurais du y réfléchir à deux fois. Petit rappel de cours de sciences naturelles : un gorille, même femelle, est plus fort qu’un homme ! Elle m’envoya la crosse de son arme dans le menton et j’ai cru que ma tête allait se détacher de mon cas. Je crachais du sang et quelques morceaux de dents pendant que la guenon s’apprêtait à m’en remettre une rafale dans la tronche. J’allais pas me laisser avoir.

            Derrière moi, j’entendis le vrombissement caractéristique d’une tronçonneuse. Croyez-moi, je connais ce doux ronron depuis mes treize ans. Si vous trouvez que c’est une jolie mélodie, attendez de l’entendre monter dans les aigus quand elle commence à découper l’os. Le mâle avait l’air de savoir s’en servir en plus. Je me tenais à distance, tout en veillant à ce qu’il reste entre moi et sa copine au cas où elle déciderait soudainement de me remettre quelques bastos dans le buffet. Pourtant, il allait bien falloir en finir à un moment ou à un autre.

            Joe se jeta sur moi, la lame de la tronçonneuse en avant. En me penchant pour esquiver, je me saisis du couteau planqué dans ma botte. Les deux primates et leur papounet ne le savaient pas encore, mais c’était fini pour eux. Je connaissais pas bien l’anatomie d’un singe, mais j’avais une espèce de don pour savoir ce qui faisait mal aux gens. Le gorille n’eut pas le temps de se redresser que déjà, il s’effondrait la gorge tranchée. Deux secondes. Sa femelle n’eut même pas le temps de comprendre que son jules venait d’y passer que déjà j’avais ramassé la tronçonneuse et la lui balançait droit dans la face. Quatre secondes. Agent L7 : 1 – La Planète des Singes : 0.

- T’avais déjà pas une gueule de porte bonheur à la base, déplorais-je en retirant l’instrument de jardinage de la masse écarlate qui lui avait servi de visage.

            Il ne restait plus que moi et le gentil Docteur. Ce génie du Mal d’opérette était en train de pleurnicher en rampant misérablement le plus loin possible. Son cerveau, autrefois brillant, avait du se faire la malle devant tant de violence gratuite. J’avais déjà vu ça avant… souvent. Il marmonnait des choses incompréhensibles. Je fis vrombir une nouvelle fois la tronçonneuse. Quitte à le buter, autant que ça soit fun. Il se tourna vers moi, se mit à genoux et me lança des poignées de terre.

- Ne me touchez pas avec vos sales pattes, maudit humain !

            Comme si j’avais ramassé la tronçonneuse pour faire ça à la main.



lundi 22 avril 2013

En mode Super-Castor : Jason Todd, le deuxième Robin

A l'occasion de la sortie en TPB de "A Death in the Family" chez Urban Comics dans quelques jours, repenchons nous sur la vie et la carrière de Jason Todd, le second Boy Wonder.

 
Devinez ce qui arrive à Robin ! Cette image est l'indice 1

Apparu dans les comics dès Batman #408 (en fait depuis le #357, mais Crisis on Infinite Earths a effacé cette première rencontre), Jason Todd est un orphelin qui a eu la malchance de tomber dans le seul orphelinat de Gotham où l'on apprend aux pensionnaires à devenir de vrais criminels endurcis. Qu'à cela ne tienne ! Quitte à être un jeune voyou, autant taper fort pour asseoir sa réputation. Le jeune homme essaie alors de voler les pneus de la Batmobile et fera équipe avec le Chevalier Noir pour fermer l'établissement. Impressionné par les capacités de l'adolescent, Bruce Wayne en fera son pupille et son allié contre le crime.

Au sommaire de 90mn Enquête Exclusive :
Gotham City : Prostitution et vols de pneus

Là où Jason se démarque de Dick Grayson (le premier Robin) c'est dans son attitude. Il fume, jure, conteste les ordres et n'en fait qu'à sa tête. Dans un épisode marquant, il va même complètement à l'encontre de la philosophie de Batman en "tuant" un violeur en série. La responsabilité de Jason dans la mort de ce sinistre personnage n'a jamais été prouvée mais le doute lié à cette affaire subsitera longtemps et sera l'une des raisons pour lesquelles le lectorat commencera à détester le personnage.

Indice 2

Arrive alors l'époque de Death in the Family. Sans vouloir vous spoiler (mais bon, vous avez vu le titre et les images) DC avait mis en place à l'époque un numéro de téléphone payant et c'était aux lecteurs de décider si Jason devait survivre au story-arc ou pas. Le vote fut serré, mais Robin fut alors condamné à mort, passé à tabac par le Joker et abandonné à côté d'une bombe à retardement. Batman restera longtemps traumatisé par cette mort. Il refusera de prendre un nouvel assistant pendant des années et gardera le costume de Jason dans une vitrine comme un hommage au plus rebelle de ses ouailles. Tombé de rideaux, passons au deuxième acte.

Indice 3 mais je ne spoilerais pas

Après s'être rappelé au bon souvenir de tout le monde avec une apparition dans la saga Silence (que Urban nous ressort aussi, ces mecs ont de la suite dans les idées, moi je vous le dis) alors que le vilain Clayface (Gueule d'Argile) se fait passer pour lui dans un plan de déstabilisation émotionel du Caped Crusader.

- Bah, il est pas vraiment revenu alors ? me direz-vous.

Non, fidèles sidekicks, il n'est pas vraiment revenu d'entre les morts à cette occasion vu que ça s'était passé AVANT ! Et ouais ! L'imposture de Clayface nous a surtout permis de voir que le cerceuil du jeune homme était aussi vide qu'un dancing de la Meuse un jeudi soir. Alors où était Robin pendant ce temps.

Vous expliquez les causes de sa résurrection impliquerait de trop grandes considérations scientifiques alors tenons-nous en à : il y a eu une faille et un chamboulement de la réalité provoqué par le Superboy d'une réalité alternative. Jason revient à la vie, sort de sa tombe et - amnésique - commence à errer de par le monde. Il est alors receuilli par Talia Al'Ghul qui lui rend sa mémoire et un but : se venger du Joker et prendre sa revanche sur Batman qui n'a pas bougé le petit doigt pour le sauver.

Ah et accessoirement, elle l'a fait boire !

Dans un revirement de situation innattendu, on apprend alors que ce n'était pas Clayface qui avait affronté Batman lors de Silence, mais bel et bien Jason (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?). Le jeune homme (bah oui, il a vieilli pendant qu'il était... mort) assume alors l'identité de Red Hood et devient tour à tour un ennemi puis un allié de la Bat-Family. Il luttera contre le crime de manière bien plus expéditive que son mentor (n'hésitant à utiliser des armes et à tuer) et fera finalement la paix avec son passé et les héros de Gotham.

A noter qu'une version simplifiée et plus accessible de cette histoire est disponible en film d'animation sous le titre Batman : Under the Red Hood. La chance d'en savoir plus sur un personnage complexe et attachant qui a marqué Batman de sa marque (la violence de Damian, 4ème Robin n'est elle pas semblable à celle de Jason ?) et qui aurait mérité bien mieux que la fin "téléphonée" qu'il a connu il y a quelques années.


- Allo ? Nan, mais t'es Batman, t'as pas de Robin. Nan mais allo quoi...

 

lundi 15 avril 2013

Raging Bulles : Les Profs

Sujet de philo du bac "Fun en Bulle": A-t-on vraiment besoin de voir un film pour savoir que c'est un navet ? Vous avez une bande annonce et quatre heures.

 
 

Quatre heures ? Il m'en faudra pas autant. A l'heure où les States adaptent The Avengers, Man of Steel ou Guardians of the Galaxy, la France - exception culturelle - contre-attaque avec du lourd... et même du très lourd... Les Profs ! Pour gagner du temps, je vais commencer ma dissertation sans faire de brouillon, ça rendra un bel hommage à la technique employée par les scénaristes du film.

Autre exemple de film écrit avec les pieds par un chien
 

Notre analyse se dévellopera en plusieurs temps. Nous essayerons d'abord de comprendre POURQUOI des gens ont fait ça avant de nous pencher sur POURQUOI il ne faut pas aller voir cet immonde boulet cinématographique.

Observation : quel acteur essaie déjà d'occuper plus de place que les autres sur l'affiche ?
Nous y reviendrons plus tard

Exercice 1 (épreuve de français) : Le matériau d'origine

Vous essayerez de répondre en vers pour un bonus de points.

 

France... terre de clichés

Tu t'acharnes sur les métiers

Pour en faire de la bande dessinée

Qui fait rire gras dans les foyers

Infirmières, profs, blondes

Tu n'épargnes personne en ce monde

Tes blagues faciles et éculées

Sont autant de raisons pour que tu ailles te faire....

 

La poésie c'est bien gentil, mais vous l'aurez compris, je ne suis pas un fanatique de toutes ces BD qui stigmatisent un corps de métier ou un groupe éthnique ou une couleur de cheveux (citons pêle mêle : Les Geeks, Les Blondes, Les Rugbymen... à quand Les auteurs de BD pourri ?). On a l'impression de lire du Laurent Gerra. Pour ne parler que de ce qui est des Profs, on a droit à tout l'éventail habituel de préjugés : ils sont fainéants, dépressifs, ils aiment pas les enfants, ils boivent du café et n'attendent que les prochaines vacances...

Je suis prof d'anglais. Vous trouvez que ça me ressemble ?

L'autre particularité de la BD les profs c'est qu'elle est l'exemple typique du "Une page, un gag". Comme beaucoup d'autres BD, il n'y a aucun développement du personnage car il revient toujours jouer la même chose : le cancre reste un cancre, la dépressive reste dépressive... Comment faire un film d'1h40 à partir de quelque chose qui se lit en 30 secondes ? On ne peut pas... c'est aussi simple que ça. Alors on va cantonner le film à une succession de blagues potaches inspirées de la BD avant de nous sortir une intrigue et une morale dans la dernière demie heure... De toutes façons, les gosses dans la cour de récré, ils parlent de quoi ?

- de l'épiphanie carrement messianique que le perso de Boulard a connu et qui lui a fait prendre conscience qu'avoir son bac, c'est ce qu'il y a de plus important dans la vie

- ou la prof d'anglais qui découpe une table à la tronçonneuse ?

Certains gags sont tellement peu recherchés qu'un strip suffit
 

En conclusion... on est d'accord.

Exercice 2 : Mathématiques

Expliquez mathématiquement pourquoi ce film est un navet en vous appuyant sur sa bande annonce

Sachant que, de par le théorème du 118 218, aucun ancien membre de la troupe des Robins des Bois ne peut rien faire de bien quand il n'est pas avec ses camarades, nous ne pouvons que souhaiter à PEF de s'écraser avec autant de classe que son personnage de Pouf le cascadeur.

C'est exactement ce que je voulais faire...

Problème :

Mettez dans une même scène l'un des acteurs les plus horripilants du cinéma français et celui qui est en passe de le remplacer. Lequel des deux essaiera le plus de tirer la couverture à lui lors de la promo ?

Soyons honnêtes : Christian Clavier est quand même un lourd hors compétition. Ce mec ne peut pas jouer dans un film sans penser qu'il en est la vedette, le réalisateur, le producteur et un ami personnel de Nicolas Sarkozy. Regardez bien la bande annonce et dites moi qu'une seule de ses interventions vous a fait sourire (faites très attention, il sort la même vanne dans deux de ses apparitions, mais ça compte pour deux interventions).

Si seulement ça pouvait être un cerceuil

D'un autre côté, s'il y a bien une chose qui m'a réjouit quand j'ai vu l'affiche du film à l'arrière d'un magazine gratuit qu'on trouve dans les fast-foods, c'est qu'il est l'occasion pour moi de vous dire à quel point j'ai Kev Adams en horreur. Cet humoriste "jeune et beau gosse" qui va essayer desespérement de tenir 10ans sur le même concept et sur les mêmes blagues. Ca fait déjà au moins 3ans qu'il a 18ans... Il n'a aucun talent d'acteur vu qu'il joue toujours le même personne et surtout, il fait croire que la médiocrité intellectuelle c'est cool... Merci monsieur Adams...

A ne jouer que les lycéens, il est pas près de tirer son coup à l'écran le petiot... Niak niak !
 

Je passe rapidement sur le reste du casting... Défilé de has-been télévisuels et d'acteurs au visage sympathique qui donne une caution du type "Nan, mais regardez c'est un vrai film, on a Isabelle Nanty qui joue dedans".

Exercice facultatif : Musique.

C'est moi ou y'avait une espèce de flash mob dans laquelle Kev chante du rap dans la bande annonce ? Ca vous donne vraiment envie ? C'est un coup à ce que si le film marche, il nous sorte un single, voir même un album... Vous imaginez ? La culture et l'intelligence n'ont peut être plus la côte, mais si vous voulez donner une bonne éducation aux générations futures, je pense que l'idée même d'un album de Kev Adams se rapproche de ce que les Mayas appellent la fin du monde.

Vous aurez été prévenus les Sidekicks.

Un bon film avec des profs dedans si jamais vous avez envie d'être moins con



vendredi 5 avril 2013

VO-Day : Thanos Rising #1 (Marvel Comics)

S'il est bien un personnage que Marvel a mis en avant depuis la sortie du film The Avengers, c'est bel et bien. L'apparition du Titan Fou lors du générique du blockbuster avait fait mouillé la culotte de tous les geeks Marvelites du monde. J'ai moi-même poussé des petits gémissements de lycénne un soir de bal de fin d'année à l'apparition de ce menton violet et crevassé.

 

Après une apparition classique quoique bien stylée dans les pages d'Avengers Assemble (la série comics publiée pour rameuter les nouveaux fans qui se font alpaguer par le film), Thanos nous revient dans une mini-série nous relatant ses origines. Origines qui, pour ce premier numéro nous plonge dans l'enfance de l'une des plus grandes menaces que l'univers Marvel ait jamais connu. Une espèce de Thanos Year One en quelques sortes.

Petit cours de style : CA, c'est stylé !
Pas stylé...

 

Je l'ai lu... Alors... POURQUOI ? Je ne vais pas dévaloriser le travail de Simone Bianchi qui réalise des dessins absolument magnifiques qui glorifie le Fan Numéro Uno de la Grande Faucheuse, mais... (et là je me répète)... POURQUOI ?

Nous avions l'un des super-vilains les plus bad-ass du comics toutes maisons d'édition confondues. Il avait passé toute sa carrière à s'emparer d'artefacts de plus en plus puissants pour satisfaire son seule et unique amour : La Mort. Ce premier numéro nous montre un petit bébé tout violet que sa maman veut trucider à peine a-t-il quitté son utérus. L'histoire bondit de quelques années en avant pour nous présenter un Thanos adolescent, partagé entre ses cours à l'école primaire de Titan et des tentatives désespérées pour attirer l'attention de Mentor, son papa. Le futur fléau des Dieux a même des vues sur la jolie rouquine de sa classe. On est chez Spider-Man ou quoi ?

Filez-moi vos meufs ou je fais un malheur !

Je vous épargne la suite, notamment les moments où Thanos joue avec son petit lézard. Toujours est-il que l'un de mes persos préférés ne sort pas grandi de ces quelques pages. L'intrigue se met en place mollement et à moins que je ne me trompe lourdement, on voit déjà où Jason Aaron veut en venir. Mais qui peut bien être cette jeune femme qui pousse Thanos sur la voie du Coté Obscur ?

Je vous la fait quand même : Thanos fait joujou avec son lézard

 

Bref, un ressenti qui tient plus de "Ultimate Thanos se la joue Anakin Skywalker" (ah bah oui parce qu'en plus une prophétie entoure sa naissance si j'ai bien tout compris). Toutefois, comme je ne suis pas homme à faire usage de la langue de bois, je vous promets très sollenellement que si jamais la série décolle, je vous présenterais mes plus plates excuses. A très bientôt les sidekicks.

Restez à la page !



lundi 1 avril 2013

The Walking Dead : Retour sur la saison 3

Attention spoilers inside : ne lisez pas cette article avant d'avoir vu la saison 3 sinon vous deviendrez un zombie.

 

L'émotion m'étreint encore... La saison 3 de The Walking Dead vient de s'achever sous mes yeux et je ne sais pas quoi en penser. Beaucoup de gens s'étaient plaint d'une saison 2 un peu plate et manquant d'action. La saison 3 a répondu à leur attentes en nous offrant des zombies abbatus à l'arme à feu, décapités par un katana, perforés par divers objets contondants ou encore piétinés rageusement. Ajoutez à cela la guerre entre le groupe de Rick et la ville retranchée de Woodbury sur laquelle régnaient le sordide Gouverneur et vous aurez votre compte d'action, mais le jeu en valait-il vraiment la chandelle ? Oui et non en fait...

Prouve que tu es un fan de la série en nommant les 4 personnages sur cette photo

On connait le principe d'un film de zombies : des zombies, des héros et de la chair à canon qui ne sert qu'à se faire boulotter. Cette troisième saison du show d'AMC confirme que c'est là une recette qui marche. Le problème qui réside dans cette galerie de personnages à durée de vie limité c'est leur multiplication : les taulards, les résidents de Woodbury, T-Dog... autant de personnages qu'on a pas eu envie de connaitre, mais qui vampirisaient du temps d'antenne avec leur petites histoires avant de se faire croquer ou violemment abattre. Paix à leurs âmes et passons tout de suite aux vrais petits nouveaux !

Jamais un figurant noir n'aura eu autant de temps à l'écran dans un film de zombies

Parce que cette saison a aussi été l'occasion d'apporter du véritable sang neuf dans le cast. Michonne en tête. Dégueulante de charisme, sabre à la main, zombies en laisse, elle apporte ce petit côté esthétique-comics qui à mon sens manquait encore à la série. Quand Michonne est dans les parages, on peut souffler. Les zombies ne sont plus un danger immédiat.

Car il faut redouter bien pire. Mesdames et Messieurs, je vous présente le Gouverneur ! Il est méchant, il est fourbe, il a un bandeau de pirate et il est prêt à tout pour étancher sa soif de sadisme. Le personnage - différent de sa version comics - est magnifiée par l'interprétation de David Morissey qui rend ce leader dérangé inquiétant au possible. Avoir une discussion avec le Gouverneur c'est se demander si on va repartir avec une tape sur l'épaule et un sourire ou avec une balle dans le ventre. Le personnage perd peu à peu tout respect pour ce qu'il a construit et n'essaie plus de sauver les apparences. Son coup de folie psychopathique de l'épisode 16 nous laisse espérer qu'il reviendra dans la saison 4 car... oui, il ne meurt pas !

Et en plus, il vise avec son oeil crevé

Nouveaux persos principaux veut dire "Faisons la place". Alors faisons une petite minute de silence pour les personnages qui ne reviendront pas pour la suite de nos aventures nécrophiles :

 

- T-Dog... dont on se fout un peu.

- Merle... Chienne de vie !

Sérieux, vous l'auriez tué vous ?

- Andrea et Lori... Sérieux ça fait du bien parce que les greluches qui font de la merde juste pour prouver qu'elles savent faire aussi bien que les hommes ont commencé à en avoir marre. Andrea ne passera plus son temps à coucher avec le premier connard qui lui fera de l'oeil (cette vanne est beaucoup plus drole quand on pense au Gouverneur).

 
Ca doit etre le seul moment de la saison où elle ne fait pas une connerie

- L'innocence de Carl. Le petit est un homme maintenant. Il a vu une foufoune... Pas de bol c'était celle de sa mère.

 

Walking Dead a aussi subi ce que j'appelle "L'effet Buffy". Je m'explique. Certains épisodes sont de haute volée (la première partie de la saison par exemple et quelques morceaux de bravoure comme l'épisode 15), mais pour un épisode qui en vaille le coup, on a toujours un épisode "bouche-trou" (l'interminable épisode 14). Certains ressorts scénaristiques sont un peu lourds comme la dépression de Rick qui fait son deuil avec un téléphone, va sauver ses amis, revient à la prison pour nous refaire une nouvelle dépression hallucinatoire. Le parcours de Tyrese et sa soeur est du même accabit. Arrivés à la prison, virés de la prison, arrivés à Woodbury, désireux de retourner à la prison, de retour à la prison... L'effet Buffy n'est pas une mauvaise chose en soi car Buffy savait nous proposait des season finale de première bourre...

Salut ! Je suis m'appelle Tyrese, mais comme mon prénom
commence par un T, appelez-moi T-Dog, ça sera plus simple
 

Ici, la fameuse confrontation entre la Team-Rick et la Team-Gouverneur ne m'a pas arraché le moindre frisson de plaisir régressif. Désolé hein... je trouve que la première attaque sur la prison était bien plus stylé...

Carl... Je sais que vous êtes content que je meure, mais... je vous laisse un bébé. Vous verrez c'est aussi pénible.

On va dire que je crache dans la soupe. Je tiens de suite à préciser que je prends toujours plaisir à regarder The Walking Dead, mais cette saison 3 me laisse un gout d'inachevé. Cette impression s'effacera sans doute à l'arrivée de la saison 4 et je réaliserais que tout cela faisait partie d'un plan génial des scénaristes qui vont nous faire comprendre que tout ses moments un peu "mous" étaient en fait les jalons pour la best et greatest season 4 of the world.

 

Wait and see sidekicks !