vendredi 29 juillet 2016

Et Vlog La Galère : Independence Day - Resurgence (avec spoilers)

On se fait un vlog sur LE Blockbuster de l'été 2016 dans mon coeur.

Independence Day - Resurgence !
 

dimanche 17 juillet 2016

Comics Theory - A Superman Left Lonely

Nouvelle émission et nouvelle question dans Comics Theory !

Pourquoi le plus puissant des super-héros DC est autant critiqué ?

Un début de réponse... et la naissance d'un acteur et d'un réalisateur.
 

lundi 11 juillet 2016

Retro Review : War is Hell : La Guerre c'est l'Enfer (Panini Comics)

S'il y a bien une chose que l'on peut mettre au crédit de Secret Wars, c'est indubitablement le fait que ses nombreux tie-ins nous ont fait (re)découvrir des périodes et des personnages de la Maison des Idées qu'on avait oublié depuis plusieurs décennies. Where Monsters Dwell de Garth Ennis fut pour moi l'occasion de faire la connaissance de l'aviateur Karl Kaufman, alias The Phantom Eagle, héros de la première guerre mondiale. Quelques recherches plus tard, j'appris que le même Garth Ennis avait déjà consacré une mini-série de 5 épisodes au personnage, le tout publié par Marvel dans sa ligne MAX et par Panini dans l'hexagone. L'histoire aurait sans doute pu s'arrêter là si ma passion pour les brocantes du week-end ne m'avait pas mis nez à nez avec un exemplaire de l'album VF. Alors enfilez vos lunettes d'aviateurs et accrochez vous au manche pour le premier vol de l'Aigle Fantôme.


Il est d'abord important de noter que même si Kaufman - et son alter ego héroïque - était déjà apparu dans le mensuel Marvel Super Heroes dès la fin des années 60, ce n'est pas à l'exercice d'une séquelle et encore moins d'une préquelle qu'Ennis s'adonne ici. L'histoire nous raconte les déboires d'un simple aviateur américain volontaire pour s'enrôler dans l'effort de guerre et de sa découverte des horreurs de cette dernière.


En effet, si la série des 60's fonctionnait bel et bien sur les codes du super-héroïsme - Karl utilisant le costume bariolé et l'identité mystérieuse du Phantom Eagle pour accomplir ses exploits - l'auteur prend rapidement le soin de priver son héros de ses oripeaux guignolesques pour en faire un simple troufion comme tant d'autres dans le ciel de la "der des der".
 
On y a pas perdu au change en fait...
Il est d'ailleurs important de noter que le Kaufman de War is Hell est bien différent de celui qu'on a croisé dans Where Monsters Dwell. Plus inspiré, rêveur et romantique, le jeune Karl croit encore aux valeurs qu'a perdu le loser désabusé qui fuit devant les dinosaures et autres amazones de Battleworld. A la fois candide et innocent dans un monde de brutes, il se heurte à ses propres peurs, son passé (qu'il essaie de dissimuler) et sa hiérarchie tant en sachant qu'il se doit de poursuivre le combat quoi qu'il lui en coûte.


Et autant dire que l'addition va être salée ! Les scènes de bizutage potache et parfois cruel sur la base alternent avec des batailles au cours desquelles les corps sont réduits en charpie dans le meilleur des cas. Une envie de réalisme à laquelle les planches d'Howard Chaykin se prêtent particulièrement bien. L'artiste ayant déjà fait ses armes sur des séries telles que Wolverine ou Blade semble en effet avoir un don pour représenter les gerbes de sang. De plus, son expérience sur The Shadow ou Avengers 1959 le prédispose aux ambiances rétro et aux héros à la mâchoire carrée d'un John Wayne.


Se lisant vite malgré un réalisme parfois étouffant (le langage technique des avions de l'époque surtout... heureusement un lexique est disponible à la fin de l'album) War is Hell constitue le genre de lecture à recommander aux fans des récits "historiques", aux allumés du génie de Garth Ennis - bien que soyons francs : ce n'est pas ici son meilleur travail - et à tous ceux qui recherchent une lecture un tant soit peu différente des canons habituels.

Et en parlant de canon...
 

lundi 4 juillet 2016

Don't Fear The Reader #2

C'est déjà notre deuxième numéro de Don't Fear The Reader avec les reviews express de plusieurs albums sortis le mois dernier.
 
Retrouvez donc :

- Batman : Année 100 chez Urban Comics
-  Deadpool : Ectoplasme en Péril chez Panini Comics
- Les différents comics Doctor Who parus chez Akiléos
 
N'oubliez pas que vous pouvez vous abonner à la chaîne entièrement gratuitement et qu'un pouce fait toujours plaisir, peu importe sa couleur.
 
 

dimanche 3 juillet 2016

Review : Planetary Volume 1 (Urban Comics)

Warren Ellis démonte ! 

Cette introduction - qui pourrait juste passer pour le cri primaire d'un fanboy au vocabulaire peu fourni - est en fait les prémices d'une analyse bien plus profonde. En effet, il suffit de jeter un oeil à la bibliographie de l'auteur britannique pour se rendre compte qu'il a consacré énormément de temps à la déconstruction de nombreux mythes. Wolfskin s'attaquait à la dark fantasy, Desolation Jones aux mondes de l'espionnage, Doktor Sleepless aux histoires de savants fous et à la science-fiction et son tryptique No Hero - Black Summer - Supergod démembrait le mythe du super-héros sous toutes les coutures. Véritable érudit de la pop culture, Ellis a choisi d'utiliser ses connaissances pour nous révéler l'envers du décor des légendes qui ont balisé le monde des fictions modernes avec, souvent, pertes et fracas.


Dans cette optique, Planetary représente un aboutissement car la série de 24 épisodes (et quelques spécials et autres one-shots) repose sur la multiplication de ce concept. Là où les comic-books cités un peu plus haut ne s'attardaient chacun que sur un seul mythe en particulier, ce sont ici des décennies de pop culture qui passent à la moulinette.


Planetary c'est l'histoire d'une organisation mystérieuse et d'une équipe d'archéologues de l'histoire secrète du monde. Cette équipe composé de la pulpeuse et costaude Jakita Wagner, du technopathe nommé Le Batteur et d'Elijah Snow, un "enfant du siècle" (une personne née le 1er janvier 1900 et au rythme de vieillissement différent du commun des mortels comme on en trouve plusieurs dans l'univers Wildstorm) capable de manipuler l'humidité dans l'air pour produire de la glace est envoyé sur différents sites pour cartographier les rencontres entre le monde réel et les univers de fiction.


Et là, tout y passe. De la littérature pulp type Doc Savage, aux films de monstres nippons en passant par les histoires de fantômes et de créatures Lovecraftiennes, le monde révélé par Planetary tient sur ce simple concept : et si toutes les fictions, tout ce que l'homme a imaginé, écrit, dessiné ou porté à l'écran, était vrai ? Nos héros sillonnent alors le globe pour référencer toutes ses chimères venues à la vie avec tout ce que cela implique. Si Godzilla peut paraître majestueux de destruction lorsqu'il ravage Tokyo, son cadavre en décomposition perd le "glamour" que son statut fictionnel pouvait lui conférer.


Du coup, les pages des 14 épisodes qui constituent le volume sont remplies à craquer de références méta (un super-héros se questionne sur les changements dans sa vie... alors qu'ils ne sont que les choix du scénaristes) et autres caricatures d'une centaine de mythes modernes et autres légendes urbaines. Une connaissance quasi encyclopédique devra alors être l'apanage du lecteur pour saisir tous les clins d'oeil qu'Ellis nous adresse. 


Rien que le one-shot clôturant ce volume et mettant en scène la rencontre entre l'équipe et différentes versions de Batman vous demandera de connaitre sur le bout des doigts les nombreuses phases - tant artistiques que psychologiques - que le justicier de Gotham a traversé depuis sa création.


Niveau dessins, John Cassaday réussit à donner vie à ce patchwork d'idées revisitées en alternant, lui aussi, les emprunts tant dans le design de certains personnages (Doc Brass ou le jumeau quasi parfait de Doc Savage) que dans les ambiances de ses planches qui passent du style psyché 70's aux films de gangsters made in Hong Kong.


En résumé, je ne me sens pas capable de conseiller Planetary à qui chercherait une histoire de super-héros cool et décomplexée. Warren Ellis tend plutôt ici à offrir un nouveau point de vue sur une culture littéraire et cinématographique à des fans érudits gavés à la série B et aux romans de gare. Une excellente lecture en somme, mais pas pour n'importe qui.