lundi 29 octobre 2012

Review : I took an Arrow in the knee

Un playboy milliardaire qui devient un justicier chaque nuit pour sauver sa ville de la corruption et du crime, ça vous tente ? Pourtant, nous ne parlons ni de Bruce Wayne ni de Jonathan Hart, mais du "nouveau-venu" Oliver Queen. En effet, depuis le 10 octobre le network américain CW diffuse la saison 1 de la série Arrow inspirée des comics d'un héros DC qu'on a vu en France qu'à l'occasion des crossovers : Green Arrow. Je préfère vous prévenir, je vais me moquer, mais j'aime bien.

De gauche à droite : la petite soeur sexy, le garde du corps qui sert à rien
le héros que personne reconnait grace à sa capuche, le faux meilleur ami
et Miss je suis avocate à 24ans alors je me fringue comme une trentenaire


Les lecteurs les plus féminins de cet article seront surement déjà en train de bondir en hurlant "Mais si on le connait ! Il sortait avec Chloé dans Smallville !". Bien que je sois heureux de savoir que des filles peuvent lire ce blog (sachez au passage que je suis célibataire), je me dois de vous corriger. La Flèche Verte était en effet apparu dans plusieurs saisons de cette purge... ce sympathique exercice de pur négationisme qu'a pu être Smallville. Toutefois, cette nouvelle série n'a rien à voir avec ce qui a pu être fait auparavant. T'as qu'à voir le pitch :
Le jeune Oliver Queen, Paris Hilton version masculine, est retrouvé sur une île déserte et mystérieuse 5 ans après un naufrage qui a coûté la vie à son père. Il rejoint donc la ville de Starling City où rien ne va plus : sa mère s'est remariée avec l'associé de son père, sa petite soeur est devenue un clone de n'importe quelle pétasse qu'on croise dans Gossip Girl (et elle se drogue mais je trouve ça plus anecdoctique), son meilleur ami couche avec son ex et un afro-américain contrôle le pays.


5 ans ? Espèce de petit joueur !
Mais Oliver a bien changé lui aussi ! Fini de faire la nouba en boîte et de draguer des tops models. Le jeune homme est désormais investi d'une mission. Son père lui a confié sur son lit de mort que Starling City est truffée de méchants pas beaux qui ont fait leur fortune sur le dos des indigents et qu'il est du devoir de son fils de rendre sa virginité à la ville. Comment ? En devenant une chauve souris bien sur ! Quoi ? Non ? Un capuchon vert ? Un arc et des flèches ? Euh... oui, si vous voulez... Je vais pas avoir l'air ridicule comme super héros ?

Combattre le crime et la corruption c'est pour les tapettes. Moi je shoote des aliens !

Heureusement, notre justicier en herbe ne se contentera pas de jouer les Robins des Bois. Son séjour sur l'île lui a aussi donné la maitrise des arts martiaux et en a fait un Yamakasi talentueux. En fait, on ne peut s'empêcher de penser à Batman tant tous les mouvements de l'Archer nous rappellent ceux du Caped Crusader. De plus le trip playboy-milliardaire-qui-se-la-joue-insouciant-et-stupide-pour-que-personne-se-doute-qu'il-est-en-fait-le-justicier-qui-comme-par-hasard-apparait-deux-jours-après-son-retour nous ramène vraiment à Gotham City.

La comparaison avec Batman est ici flagrante.

Attention, à mon humble avis Arrow n'est pas une mauvaise série. C'est pourtant loin d'être un chef d'oeuvre. Les acteurs sont convaincants (sauf peut être le protagoniste principal Stephen Amell qui n'est pas crédible en playboy faiblard, mais incarne avec talent un héros musclé) et j'attends avec impatience l'arrivée de John Barrowman (le Jack Harkness de Doctor Who et Torchwood) parce que sa tête me manquait. Il est également prévu que des personnages DC viennent s'inviter dans la série. On a déjà vu les assassins China White et  Deadshot dans les épisodes 2 et 3, et Huntress et Deathstroke seront vraisemblement les suivants.

Deadshot : La version DC de Bullseye


On avait dit "An arrow in the knee"


Les intrigues sont basique de chez basique et fleurent bon le "ah bah quelle coincidence !". Avoir fait de l'ex d'Oliver  la fille du chef de la police (on appelle ça le syndrome Gwen Stacy/Barbara Gordon) ET une avocate qui défend les pauvres gens contre les grands magnats pourris que Green Arrow a dans le collimateur est une trouvaille de génie qui permet de relancer continuellement les intrigues amoureuses (il faut savoir que lors du naufrage du yatch de son père, Oliver trompait sa petite amie avec la soeur de cette dernière et qu'elle n'a pas survécu). Le mystère entourant l'île sur laquelle le héros a passé 5 ans se révéle méthodiquement à chaque nouvelle épisode via d'agréables petits flashbacks qui doivent coller avec les coupures publicitaires. Du coup, malgré quelques menus défauts, cette série honête et qui pète pas plus haut que les sublimes fesses de son cast féminin... et masculin (je peux pas m'en empêcher... ces mecs sont si beaux) m'a atteint en plein coeur... comme la flèche de Cupidon.
 
A bientôt les sidekicks pour un article de vrais mecs virils !

samedi 6 octobre 2012

Review : Les comics Doctor Who (French Eyes)

Autant faire mon coming-out de suite : je suis un Whovian. Tout a commencé avec un flipper Doctor Who dans le bar restaurant d'un camping quand j'avais 12 ou 13 ans. Je me suis ensuite renseigné sur cette série britannique, mais trouver des épisodes à l'époque était du domaine de l'impossible. Depuis tout s'est arrangé : entre France 4 et Internet, j'ai réussi à compléter ma culture sur ce monument de la SF britannique. Alors, autant vous dire que l'annonce de la sortie des comics des aventures du Docteur a été acceuillie avec un immense sourire par toute l'équipe de Fun en Bulle.
 
Couverture de Ben Templesmith
 
 
J'en ai déjà parlé à plusieurs reprises, mais il est largement temps de faire une review complète et détaillée des trois premiers albums publiées en France. Je ne reviendrais pas sur les retards que l'éditeur French Eyes a tendance à accumuler parce que l'attente en vaut la peine à chaque fois.
 
Parlons tout d'abord des deux premiers albums (que c'est original). Agent Provocateur et Les Oubliés. Ces deux opus contiennent des mini séries complètes réalisées par IDW Publishing.
 
- Agent Provocateur relate la quête du dixième Docteur et de sa compagne Martha Jones lancés à la recherche du meilleur milk-shake de l'univers. Comme de bien entendu, rien ne se passera comme prévu et le duo devra faire face au Panthéon, une association de pseudo divinités qui cherche à - accrochez vous bien - dominer le monde. Autant dire que ce premier album ne reprend pas l'une des sagas les plus palpitantes de la série, mais elle a le mérite de réintroduire les personnages du Docteur (ainsi que ses origines) et de Martha (qui est bien plus mignonne en live que dans la BD).
 
 
 
- La deuxième mini-série Doctor Who :The Forgotten est déjà bien plus alléchante. Le Docteur et Martha découvre un musée abandonné dédié aux différentes incarnations du Docteur et à leur faits de gloire. C'est l'occasion de découvrir (ou re-découvrir) les différents looks du dernier Seigneur du Temps et ses compagnons les plus emblématiques à travers toute une série de flash-backs. Le dessin y est plaisant, l'intrigue centrale pas des plus génialissimes, mais on y trouve quelques excellentes idées de "mise en scène". Un exemple parmi d'autres : les souvenirs du Premier et du Deuxième Docteur sont en noir et blanc... comme la série à l'époque. Et puis tout bon Whovian qui se respecte se doit de baver devant certaines images telles que celle-ci.
 
Nouveau Look pour une Nouvelle Vie
 
 
Nous en arrivons déjà au 3ème album arrivé sur les étals de nos libraires il y a quelques jours : Doctor Who : A travers l'Espace et le Temps. Cet opus compile 6 épisodes "one-shot" au sein desquels le Docteur (toujours sous sa 10ème incarnation) se voit accompagné  de Martha, mais aussi de Donna Noble (que je n'ai jamais pu blairer). Il y croisera aussi HG Wells, l'Institut Torchwood et tout une floppée d'extra-terrestres belliqueux ou pas. Le style graphique peut changer d'une histoire à l'autre, mais l'ensemble reste d'excellente facture. Ben Templesmith qui a officié sur 30 Jours de Nuit ou encore Bienvenue à Hoxford dessine et colorise la très belle histoire La Galerie des Soupirs. Toutefois, Chambre avec Déjà Vu reste mon coup de coeur dans tout l'album. La rencontre du Docteur et d'une race qui vit à reculons dans le temps et qui est juste un chef d'oeuvre de narration (vous la relirez plusieurs fois pour être sur d'avoir tout saisi).
 
Y-a-t-il un docteur dans la salle ?
Il est certain que French Eyes s'est attaqué à forte partie en lançant la publication de cette série. Le feuilleton a-t-il assez d'afficionados pour être viable chez nous ? Aurons nous un jour la chance de pouvoir nous procurer un jour autrement qu'en VO les Doctor Who Classics de Dave Gibbons ou d'Alan Moore ? Seul l'avenir ou un petit voyage dans le TARDIS nous le dira. En attendant, si vous appréciez les aventures spatio temporels du 'Last of the Time Lords", mes conseils de lecture iront vers Les Oubliés et A Travers l'Espace et le Temps, 2 albums qui sont "bigger on the inside".
 
On peut toujours rêver