mardi 21 juillet 2015

Retro Review : Frank Miller's Ronin (Zenda)

L'été, ma vieille mère me disait toujours "Une brocante, c'est comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber"... et après, pour une raison que j'ignore, elle se levait d'un bon en criant "Cours, Remy, cours" avant d'aller pêcher la crevette avec mon ancien sergent du Viet-Nam. Toujours est-il qu'elle avait raison car jamais au grand jamais, je n'aurais pu me douter que mes balades du week-end sur les brocantes de ma région m'amèneraient à mettre la main sur un classique parmi les classiques... Le DVD de Forrest Gump... Ronin de Frank Miller.



Sorti à l'origine chez DC entre 1983 et 1984, le graphic novel qu'est Ronin illustre à la perfection l'amour que Miller éprouve pour le Japon. N'avait-il pas déjà donné naissance à La Main, le clan de ninjas ennemi de Daredevil et dessiné les aventures de Wolverine au Japon ? Fasciné par les arts martiaux et les samouraïs, il aura à coeur de mettre en scène une figure charismatique qui l'intrigue autant qu'elle l'inspire : le samouraï sans maître, le guerrier déchu, le ronin...
 
Ca marche aussi pour l'acteur déchu qui n'a rien fait de bien depuis Casino
Dans le Japon féodal, notre héros anonyme devient le ronin du titre lorsque son sensei - Maître Hozaki - meurt des mains du démon Agat qui est à la recherche de l'Epée de Sang. Cette lame (volée par Hozaki au démon), si elle est imprégnée du sang d'un innocent, est la seule à pouvoir renvoyer ce dernier dans les ténèbres. Cherchant à venger la mort de son maître, Ronin prend la route avec l'Epée de Sang, bien décidé à s'entraîner pour sa confrontation finale avec le démon.


Il le retrouvera bien des années plus tard et triomphera d'Agat en s'embrochant en même temps que son ennemi, procurant ainsi à la lame le sang de l'innocent dont elle avait soif. Agonisant, mais pas idiot, le démon jettera un dernier sort : il enfermera son âme et celle du Ronin dans l'épée afin qu'elles y restent pour l'éternité.


Sauf que l'éternité... et bien ça dure 800 ans visiblement car c'est dans un New-York dystopique que les deux adversaires reprendront leur combat. Incarné dans le corps d'un enfant-tronc... dotés de pouvoirs télékinésiques et de prothèses cybernétiques. Perdu dans un monde qu'il ne peut pas comprendre, poursuivi par la police du futur et par des robots, harcelé par les gangs des ruines de New-York et mis au menu du repas des cannibales peuplant les égouts de la cité, Ronin ne pourra compter que sur lui et sur son sabre. 


Mêlant Chanbara et Cyberpunk, Ronin marque le véritable début de l'intérêt que le comics américain va commencer à porter à son cousin asiatique : le manga. En effet, autant par le style que par l'histoire ou les thématiques, Ronin sent l'hommage aussi bien à Lone Wolf and Cub qu'à Akira.
 
Comme vous devez connaitre Akira, voici Lone Wolf and Cub
Les dessins - de Miller également - nous propulsent alors d'estampes japonaises à d'énormes splash pages (une seule illustration sur une double page) représentant une Grosse Pomme post-apocalyptique ou la cité  bio-technologico-organo-synthétique (?) peuplés de robots méchas filiformes d'Aquarius. Des décors propices aux vices de toutes sortes dans lesquels, l'auteur balance ce qui allait devenir ses clichés habituels : lutte des classes (ou des races avec l'affrontement entre les gangs noir et nazi), personnages ayant peu ou pas de valeurs morales... 
 
Estampe japonaise qu'on a dit...
Une déliquescence de l'âme, en somme, dans laquelle son héros innocent se retrouvera happé sans jamais perdre de vue son objectif. Stoïque, aussi silencieux que mortel, Ronin devient une icône immédiate dans l'antichambre de l'enfer qu'est devenu le monde.

Malgré un twist assez décevant et une fin qui nous laisse... sur notre faim, Ronin mérite à n'en point douter son statut d'oeuvre phare des années 80. Incisif, violent, beau et précurseur tant dans sa narration que dans sa mise en scène, les aventures du Samouraï sans maître de Miller trouveront une place de choix sur les étagères de n'importe quel collectionneur de comics qui a envie d'ajouter une touche d'Histoire (du média) à ses volumes.


vendredi 17 juillet 2015

Et Vlog La Galère - Ant-Man


J'ai enfilé mon joli T-Shirt "The Walken Dead" pour vous parler de Ant-Man, dernier né des Studios Marvel. Pas un mauvais film, mais de gros soucis de consistance dans le scénario.

mercredi 8 juillet 2015

Comics Theory - Quand on a qu'Alan Moore

Nouvelle rediff et non des moindres : Quand on a qu'Alan Moore l'émission la mieux réalisée que j'ai jamais eu la chance de tourner. Enjoy les Sidekicks !