mardi 16 mai 2017

Retro Review : Squadron Supreme (Marvel)

Les comics de super-héros n'ont bien appris une chose : il faut se battre pour la Justice. J'utiliserai donc cet article pour réparer un tort causé à toute la communauté comicsophile : la non-republication des 12 épisodes du Squadron Supreme de Mark Gruenwald après une première parution dans Spidey à l'époque de mon enfance.
 
11 francs les gens ! 11 francs !

Pourquoi est-ce là une injustice ? Parce que, comme la quatrième de couverture l'annonce, avant Watchmen, avant Kingdom Come et avant Marvels, il y a eu Squadron Supreme. Je parle ici d'une oeuvre tellement personnelle pour Gruenwald qu'après sa mort en 1996, ses cendres ont été mélangées à l'encre d'impression des premiers TPB collectant l'intégralité de la série.


Ce n'est malheureusement pas de l'un de ses volumes morbidement collector que je vais vous parler aujourd'hui (ou heureusement... en fait. Oui, oui... heureusement) mais le contenu reste le même. Car si Squadron Supreme est comparé à autant de chefs d'oeuvre du comics, ce n'est pas pour rien. Loin de là...


L'histoire commence après la bataille mais juste avant la guerre sur Terre 712. L'Escadron Supreme constate les dommages que leur lavage de cerveaux des mains de l'Over-Mind a lâché sur leur Terre (dans une saga des Defenders). Les nations sont aux abois, la famine et le chaos règnent sur la population. Conscients que l'heure de jouer aux héros est passée depuis longtemps, l'assemblage des plus grands héros de la Terre décident de remédier à la situation d'une manière totalement inédite : régler tous les problèmes du monde eux-mêmes.


Déclarant publiquement à la télévision qu'ils remettront le monde sur les rails, les super-héros utilisent les grands moyens pour créer une utopie. Confiscation de toutes les armes à feu, création d'inventions pour guérir les maladies et même la mort, mais surtout un modificateur de comportements censé réformer les criminels en effaçant tous leurs mauvais penchants.


Il n'en faudra pas plus pour des dissensions apparaissent dans l'équipe. Nighthawk quittera le groupe avant même que le projet ne soit mis en route, Amphibian le suivra quelques mois plus tard pour marquer son désaccord avec le lavage de cerveau institutionnalisé.


Car ces surhommes sont avant tout des hommes, dont les passions et les envies influent souvent sur leurs actes, même héroïques, et leur envie de bien faire va souvent se trouver influencée par des fins toutes personnelles. Golden Archer n'hésitera pas une seule seconde à utiliser la machine à modifier le comportement pour gagner l'amour de Lady Lark. Nuke rentrera dans une rage folle lorsque ses parents mourront à cause de son pouvoir sur les radiations et s'en prendra à ses camarades.


Cependant, la grande question qui sous-tend tout le récit est de savoir si la fin justifie les moyens. Les actes de l'Escadron ne sont pas louables du point de vue de Nighthawk qui finit lui-même par se compromettre en s'alliant à des criminels. Tout cet angle "éthique" forcera le lecteur à se poser lui-même la question de savoir qui sont les vilains dans cette histoire, ou même s'il y a des vilains en fait !


Bien qu'à la base le Squadron Supreme - et leur doppelgängers maléfiques le Squadron Sinister - ne sert qu'à parodier la Ligue de Justice (Hyperion est Superman, Power Princess Wonder Woman, Nighthawk Batman et ainsi de suite), Gruenwald utilise ses personnages pour livrer une oeuvre dense autant en termes d'actions que de psychologies des personnages. Bien que je trouve que la fin est un peu rushée, elle vous livrera son lot de drames et de revirements.


Sans donner davantage de détails, on peut ajouter au plaisir de la lecture les quelques épisodes dessinés par John Buscema. En résumé, Squadron Supreme est une série véritablement incontournable dans l'histoire des comics de par son côté précurseur. Je vous enjoins donc à vous joindre à moi pour réclamer à Panini Comics, une version française de ce petit bijou.

 

dimanche 14 mai 2017

Ma PAL en PLS #2 - Free Comic Book Day 2017

Histoire de ne pas encore augmenter la hauteur de ma PAL, je me suis fait un peu de binge-reading sur mes acquisitions du Free Comic Book Day 2017.
 
18 mini-reviews en moins de 20 minutes, c'est possible ! Avec :
 

mercredi 10 mai 2017

Review ; Big Guy & Rusty the Boy Robot (Glénat Comics)

Qu'elle est loin l'époque où Frank Miller nous pondait régulièrement des comics de qualité ! Une époque où en véritable précurseur, il s'était imprégné de culture japonisante pour peupler l'univers de Daredevil de ninjas ou pour cribler les truands de Sin City des shurikens de la belle et vénéneuse Miho comme autant de bombes tombant sur le Japon.


De cette période "Soleil Levant", on retient facilement Ronin comme THE oeuvre incontournable. Enfant d'un Lone Wolf & Cub bercé à la technologie cyberpunk, la fresque du samouraï futuriste est depuis un incontournable de la culture comics. Cependant, on ignore souvent l'existence de ce Big Guy & Rusty the Boy Robot que Glénat nous ressort aujourd'hui (après une première édition il y a de ça moult années chez Delcourt) dans une magnifique édition.

L'histoire est des plus simples. Des scientifiques tokyoïtes jouent aux Prométhées modernes en essayant de recréer la vie. Leur expérience tournera mal en donnant naissance à une gigantesque créature aussi reptilienne qu'intelligente bien décidée à transformer le monde et sa population à son image.

Devant l'inefficacité de l'armée à stopper la créature, les autorités nipponnes n'auront pas d'autre choix que de faire appel à Rusty, leur prototype de robot à la puissance nucléoprotonique. Hélas, l'enfant-machine ne sera pas de taille non plus et le dernier espoir du Japon - et de l'humanité - reposera sur les épaules de Big Guy, un géant de fer américain.


Si Ronin rendait hommage aux films de sabres et autres mangas à la Baby Cart, force est de constater que c'est ici au Kaïju Eïga (films de monstres à la Godzilla) que Miller livre en partie une déclaration d'amour. "En partie" car les deux chapitres de l'histoire sont aussi l'occasion de glisser des références au Astro-Boy de Tezuka à travers le personnage de Rusty et aux délires les plus organiques d'un Akira lors des scènes de transformations des foules en créatures préhistoriques.

Qui a dit "Hentaï" ?

Ce qui rend tout cet univers si prenant doit énormément aux planches d'un Geof Darrow qui use et abuse de l'espace pour donner vie à ses créatures d'un autre âge. Hyper-détaillées et bien loin d'un surdécoupage de l'action comme on en voit beaucoup trop de nos jours, les cases de l'artiste laisse la place à des combats aussi titanesques que leurs enjeux.


Je n'irais pas jusqu'à vous dire que Big Guy & Rusty the Boy Robot est un incontournable qu'il vous faut à tous prix posséder, loin de là. Cependant, il fait partie de ces curiosités amusantes (il n'y a qu'un seul tome après tout) dont on aime se vanter. De même, tout fan de Frank Miller ne peut pas passer à côté de l'occasion de compléter la bibliographie de l'auteur avec cette intéressante vision issue de son passé visionnaire.

lundi 8 mai 2017

Et Vlog La Galère - Guardians of the Galaxy Vol.2

Mon avis sur Guardians of the Galaxy Volume 2

On va pas vous mentir, ça a été une légère déception...