dimanche 25 juin 2017

Retro Review : Star Masters (Marvel France)

Si je devais citer les choses que je préfère dans la vie et qui commencent par les lettres C et O, la première serait de toute évidence les COmics. Cependant, vous l'ignorez peut-être mais la deuxième serait les COngés. Pourquoi ? Parce qu'étant fonctionnaire dans un certain domaine chargé de l'éducation à un niveau national, je dispose de moult semaines pour m'adonner à ma première passion mentionnée plus haut. C'est donc dans un relax à côté duquel j'ai entassé toutes mes lectures en retard et quelques canettes... verres de grenadine que je passe le plus clair de mes après-midi.


Première victime d'un rattrapage qui n'a rien à voir avec celui du BAC : Marvel Top #2 de Juin 1997 contenant l'intégralité de la mini-série Starmasters (oui le traducteur français a ajouté un espace là où la VO s'en privait allégrement) avec une couverture me rappelant les plus belles sagas cosmiques de la Maison des Idées. De plus, l'histoire est l'une des dernières que Mark Gruenwald a pu écrire avant de nous quitter.


Tout commence quand une planète inconnue s'éteint et qu'un mystérieux "Nous venons en paix" apparait dans le ciel de notre bonne vieille Terre. D'abord méfiant - il avait peut être vu Dark Angel ?! - Quasar part à la rencontre des extra-terrestres derrière ce message pacifiste et fait la rencontre de la Charte. Cette organisation semblable à une ONU intergalactique semble avoir décidé de faire de la planète bleue son membre le plus récent.
 
Parce que le film Dark Angel s'appelle I come in Peace en VO...
Hélas, après une nuit passée sur la station spatiale de ses Gandhi des étoiles, le protecteur de l'Univers se réveille pour découvrir que tous les diplomates ont été occis et qu'un message - dont il serait l'auteur - fait de lui l'ennemi cosmique numéro 1.


Comme dans tout bon actionner des 90's dans lequel le héros est accusé d'un crime qu'il n'a pas commis, Quasar devra convaincre ses amis de son innocence et fuir ou affronter les forces de l'ordre spatiale lancées à ses trousses. Heureusement, il arrivera rapidement à s'adjoindre la loyauté du Silver Surfer et de Beta Ray Bill qui l'aideront à mettre à révéler au monde l'identité des véritables coupables. C'est ainsi qu'un complot génocidaire sera finalement mis à jour.


Brouillon et confus dans son scénario, Starmasters reste néanmoins un excellent moment de lecture. Certaines sous-intrigues (le Skrull Morphex ou le changement de costume de Beta Ray Bill) restent largement ignorées au point qu'on se dit que l'idée de Gruenwald devait être de faire une série régulière des aventures de son équipe de redresseurs de torts cosmique. Pourtant, ces défauts s'évanouissent devant la candeur et l'originalité de ce qu'était le genre cosmique à l'époque.


Si aujourd'hui des séries commes Guardians of the Galaxy peinent à rendre hommage à l'infinie vastitude des planètes et races aliens dont Marvel a peuplé son univers en employant toujours les 4 ou 5 mêmes menaces, il n'en est rien ici. Chacune des pages de Scot Easton révèle son lot d'humanoïdes aux couleurs bigarrées et aux noms imprononçables : Axi-Tuns, Strontiens, M'Ndaviens...


Même le vide de l'espace s'étend en teintes dorées, pourpres et violettes qui rappelle les plus belles heures des aventures du Silver Surfer ou les différentes sagas de Jim Starlin. Une échappée au sein des étoiles qui donne envie de citer du Apollinaire à tous les scénaristes qui essaient de nous emmener dans ces contrées prétendument désertiques où la main de l'Homme n'a pas encore mis le pied.