jeudi 21 novembre 2013

Raging Bulles : Hero Corp - Chroniques

Vous le savez, je le sais... Nous vivons dans un monde gouverné par la "hype". Il y a des sujets tabous, des livres "qu'il faut aimer", des films "qui doivent nous toucher", des gens "dont il faut pas dire du mal". Essayer de dire à quelqu'un qu'Intouchables ne vous a pas fait rire tout en étant ému ou que vous trouvez que Touche pas à mon Poste ressemble à un gros touchage de kiki quotidien, et vous passerez à coup sur pour un "poseur", ou pire un asocial. Mince... en France aujourd'hui, on peut même pas toucher à Valerie Damidot.
 
... pour d'autres raisons, bien entendu
 
Hero Corp, série de Simon Astier qui a fait le buzz quand les fans se sont battus pour obtenir une troisième saison (et ont finalement eu gain de cause), fait partie de ses sujets "qui devraient mettre tout le monde d'accord". Variation française sur le thème des super-héros, la série a en effet un certain charme car elle sait se jouer des clichés avec une dose d'auto-dérision et d'humour. Le ton (très similaire à celui de Kaamelott sans pour autant être une transposition du genre "On va remplacer les chevaliers par des mecs avec des super-pouvoirs") y est pour beaucoup.
 
"auto-dérision" ? C'est pas faux...
 
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. J'ai beaucoup apprécié les deux premières saisons du show et la troisième ne me laisse pas indifférent (même si j'avoue avoir du mal avec le format qui m'oblige à abuser de la VOD pour rester à jour). Le premier du comics sorti il y a un peu moins d'un an (et reviewé dans une de nos émissions vidéo que vous pouvez retrouver... moi, j'ai la flemme) fut aussi une bonne surprise malgré un souci de "Argh, j'arrive plus à reconnaitre les persos, c'est qui lui ?". Le volume était une préquelle nous présentant nos héros fatigués à l'époque de leur gloire et permettait de creuser l'univers.
 
Je tiens à vous rappeler via cette image que je peux être très drôle
 
Du coup, la sortie de Hero Corp - Chroniques chez Soleil fut pour moi l'occasion de me ruer chez mon libraire (non, je déconne, j'y fais un saut tous les mercredis) avec l'envie d'en apprendre plus sur les parents de John.
 
Il était temps de mettre une image de la BD
 
"Mais qu'est ce qu'ils ont fait ?" fut ma première réaction après la fermeture du livre. Désolé, mais là ça sent le travail baclé. Il fallait que la sortie du tome 2 se produise alors que la saison 3 battait son plein.
 
Composé de 4 petites histoires, ces Chroniques ont un goût d'os à ronger pour les fans hardcore. Les deux premières chroniques creusent les origines de Captain Sports Extrêmes (un personnage anecdoctique jusqu'ici mais qui a la chance d'être interprété par Arnaud Tsamère qui fait désormais partie de ces gens "qu'il faut aimer") et Jean Mi-Cheng (un personnage qui tient sur deux blagues, son nom et son pouvoir). Deux "Origins Stories" qui sont largement dispensables.
 
Nique Tsamère (moi aussi je peux être très drôle)
 
La troisième histoire se penche sur les origines même de l'organisation Hero Corp et fait la part belle aux personnages de Mac Cormack et du professeur Lawrence Hawkins (interprété par le génial Didier Benureau dans la série). Pour finir, la dernière partie nous plonge dans le futur et suit un John sombre et désabusé. L'occasion de voir ce que deviendront (ou pas) les protagonistes de la série.
 
Ha ha ! Vous vous attendiez pas à me voir !

Ajoutez à cela des fausses pubs et autre pages de découpage-coloriage... Non, ne les ajoutez pas... Elles donnent vraiment l'impression qu'il fallait des planches pour finir l'album à temps.
 
 
Parlons en toute franchise : le texte ne me plait pas. Par contre, le sous-texte est très drôle. Les références aux comics et à la pop-culture de ces 30 dernières années sont nombreuses et souvent très drôles. La palme revient au troisième chapitre "Mensonge d'Etat" qui narre avec humour les difficultés que rencontre le gouvernement canadien dans sa quête de super-héros "cools".
 
Et cette fois-ci, c'est l'araignée qui se fait piquer !
 
Un dernier mot sur le graphisme... ouais les dessins. Trois dessinateurs différents s'occupent de donner vie à ces Chroniques. J'aime cette idée d'album à plusieurs mains... quand elle ne sent pas la deadline imposée. Toutefois, les styles graphiques restent assez proches les uns des autres... bien que je les estampillerais plus "franco-belge" que "comics" dans l'inspiration.
 
En conclusion, Hero Corp - Chroniques sent le hors d'œuvre surgelé qu'on a sorti trop tôt du four en espérant caler notre faim avant la sortie d'un tome 3 qui devrait être plus muri et travaillé.

lundi 11 novembre 2013

TOP 5 : Les Marvel Girls avec qui je ne sortirais pas

L'amour toujours, l'amour tous les jours, l'amour rend aveugle, mais il ne faut pas non plus en devenir con ! Les héroïnes de comics sont souvent de plantureuses créatures en tenues moulantes et l'objet de bien des fantasmes pour un certain nombre de geeks hantant les allées des divers Comic-Con à la recherche de la cosplayeuse (ou du cosplayer) qui leur permettra peut être de réaliser leurs fantasmes les plus fous.
 
J'ai envie de Thor...
 
 
Cependant, il existe des personnages de comics avec lesquelles personne ne souhaiterait passer une soirée ou une nuit. Et en avant pour le premier Top 5 !
 
 
5- Malicia
 
 
L'ancienne mauvaise mutante a peut être réussi à maîtriser son pouvoir d'absorption de la force vitale, mais j'avoue que je fais difficilement confiance à quelqu'un qui vous met dans le coma, vous vole vos souvenirs et vos pouvoirs au moindre contact. Et si elle faisait une rechute en plein milieu d'un calin ?
 
Il y a bien cette solution
 
 
4- Typhoïd Mary
 
She's a maniac... ma-ni-ac...
 
L'une des tueuses à la solde du Caïd présente un trait de caractère que beaucoup d'hommes ont pensé connaître auprès de leur chère et tendre : elle souffre d'un trouble de personnalités multiples. Pas moins de 4 personnes vivent dans sa tête, certaines douées de pouvoirs tels que la pyrokinésie. Autant vous dire qu'il vaut mieux savoir à qui on s'adresse avant de demander si on peut sortir boire un verre avec ses potes.
 
 
3- Emma Frost
 
 
J'en vois déjà certains bondir de rage face à leur écran. "Keuwaaaa ? Pour qui se prend-t-il cette effrontée à repousser les avances de la Reine Blanche en personne ?". A ces gens je répondrais qu'Emma Frost ne m'a fait aucune avance, car elle reste quand même un personnage fictif. Ensuite, ce qui me gène chez Miss Frost - en plus de son air hautain - c'est sa télépathie. J'aurais pu mettre n'importe quelle héroïne télépathe ici. Vous avez déjà eu cette sensation que votre chérie puisse lire dans vos pensées et qui bizarrement, arrive souvent quand on est en train de lui mentir ? Alors imaginez qu'elle en ait vraiment le pouvoir !
 
Petite sélection des regards qu'une petite amie télépathe peut vous lancer quand vous pensez à sa mère
 
 
2- La Mort
 
 
 
Sortir avec une entité cosmique à tête de mort, c'est déjà pas facile. Dame Mort peut bien entendu prendre un aspect plus "charnu" pour notre bon plaisir. Toutefois, mes objections à un rendez-vous galant tiennent sur un tout autre point. Sortir avec une fille, c'est prendre le risque de voir son ex rappliquer pour tenter de la reconquérir et/ou de vous fendre le crâne en deux à l'aide de tout ce qui est plus ou moins contondant. Vous voyez ce que je veux dire ?
 
Alors laissez moi vous  rappeler que l'ex de la Dame n'est autre que Thanos, le Titan Fou, nihiliste, qui a mis l'univers à feu et à sang à de nombreuses reprises rien que pour plaire à Dame Mort. Vous imaginez une dispute qui commencerait par ses mots : "Ouais, t'en as rien à foutre de moi. Mon ex, il s'est emparé des six Joyaux de l'Ame pour devenir le Maître de toute réalité et il a tué la moitié de l'univers juste pour m'en faire cadeau."
 
En plus, on est jamais à l'abri qu'ils se remettent ensemble
 
1- Tante May
 
 
 
Nous y sommes, la Biatch Ultime, la Lucrèce Borgia des comics, la Veuve Noire des septuagénaires. Non seulement, elle passera son temps à vous parler de son neveu, mais elle se permettra aussi de faire une crise cardiaque tous les six mois. Mais ce ne sont pas là ses aspects les plus sombres. La "gentille vieille dame de Forrest Hills" a collectionné les aventures qui se sont toutes finies de façon plus ou moins tragiques :
- deux mariages, l'un deux s'étant fini avec la mort de Ben Parker.
- des fiançailles avec Otto Octavius, criminel multi-récidiviste connu sous le nom de Doctor Octopus.
- une relation avec l'aimable Nathan Lubensky qui se verra mis à mort par le Vautour.
 
Cette image d'archives devrait jeter un nouvel éclairage sur la personnalité de May la Maboule
 
Beaucoup de drames, et surtout beaucoup (trop) de coïncidences pour celle que certains surnomment déjà "La Mante Religieuse de Marvel".

Ca vous a plu ? Qui auriez vous sur votre liste perso ? Laissez un commentaire les Sidekicks.

samedi 2 novembre 2013

Review : Thor - The Dark World

Avant l'avènement de notre monde, il y eut les ténèbres... dit Odin le Majestueux en préambule de ce nouvel opus de Thor. Et Dieu sait que le bougre avait raison ! J'avais toujours pensé que Thor premier du nom n'était qu'un film-prétexte. The Avengers se préparait et il fallait bien nous introduire le dieu du Tonnerre et son frère psychopathe pour que la réunion des Héros les plus puissants de la Terre puisse être complète. Du coup, on avait eu droit à une mièvre histoire d'amour, un combat futile et la promesse que notre Khal Drogo nordique reviendrait agitait son gros marteau sous les yeux de Jane Foster. Et c'est ainsi que se termina Thor...
 
Et ce n'est que le premier d'une longue série de jeux de mots pourris
 
Alors que s'est-il passé entre temps ? Bien plus important que la destruction de New-York par Loki et ses hordes de Chitauris ou l'apparition de Thanos en fin de générique de The Avengers, il s'est produit un événement que rien - pas même le génie de Tony Stark combiné à la force de Hulk - n'aurait pu enrayer : Chris Hemsworth et Tom Hiddleston sont devenus des sex-symbols ! Délaissant Edward et Jacob, des Team Thor et Team Loki se formèrent rapidement et la mise en chantier de The Dark World ne pouvait pas laisser cette donnée capitale de côté.
 
- Quand est ce qu'on leur dit qu'on est gay ?
- Attendons les 200 millions d'entrées...
 
Revoilà donc les fils chéris d'Odin s'alliant malgré toutes leurs différences contre la menace des Elfes Noirs qui, menés par le terrible Malekith, veulent s'emparer de l'Anneau Unique... l'Aether, une source d'énergie qui pourrait ramener le monde aux ténèbres où il naquit s'il est utilisé pendant la convergence des Neuf Royaumes. Alors, comme par hasard, le film débute à quelques jours de cette convergence. Comme par hasard, l'Aether est caché sur Midgard (la Terre) et COMME PAR HASARD c'est Jane Foster qui le trouve ! Au moins, cela permet à Thor de retrouver sa belle et ainsi de tenir la promesse qu'il lui avait faite dans le premier film.
 
Car "chose promise, Thor du"... Proverbe Asgardien
 
 
Soyons clairs, Thor - The Dark World n'est pas un chef d'œuvre. Il reste néanmoins un bon divertissement. Ceux qui s'attendent à une fresque épique et mythologique seront sans doute déçus car le film lorgne plutôt franchement vers la science-fiction. Elfes noirs et Asgardiens sont plus prompts à se battre à coups d'épées lasers, de grenades à trous noirs, de X-Wings modifiés et de bâtons magiques cracheurs de lasers qu'avec des armes médiévales. D'ailleurs, seuls Thor et ses proches compagnons (les mêmes que quand le film précédent... ah non, il y en a qui a changé... la belle affaire) utilisent leurs épées, marteaux, dagues et haches de manière conventionnelle. De plus les deux premières batailles du long-métrage sont des calques plus ou moins flagrants de ce qu'on a pu voir dans Le Seigneur des Anneaux et Stargate SG1. Pour finir, l'apparence de Kurse, l'Uber-Elfe Noir bras droit de Malekith (joué par le mec qui faisait Mr. Ecko dans Lost... je vous le dis histoire que vous passiez pas deux heures à chercher d'où vous le connaissez) rappelle plus ou moins fortement le Preda-Thor.
 
Et il a pas une gueule de porte-bonheur
 
L'univers parvient néanmoins à nous accrocher. Le premier opus avait été qualifié de "Shakespearien" grâce à la présence de Kenneth Brannagh à la réalisation... et c'était chiant. L'arrivée d'Alan Taylor (réalisateur de plusieurs épisodes de Game of Thrones qui est quand même ce qu'on a fait de mieux depuis Shakespeare) derrière la caméra ne manquera pas d'interpeller le spectateur. Une scène de funérailles semble tout droit venir de Westeros et le film a aussi ce côté "Donnons un peu d'importance à un personnage jusqu'ici secondaire avant de le zigouiller méchamment".
 
On appelle aussi ça 'L'effet Walking Dead"
 
Une scène retiendra certainement votre attention. Le duel final entre Thor et Malekith qui se déroule dans les neuf royaumes en même temps est une pure trouvaille et j'ai adoré ce qu'ils en ont fait.
 
Par moment, j'avais aussi l'impression de voir un épisode de Bioman... ou plutôt X-Th-Or
 
Autre point à traiter : l'humour. Trop présent dans le premier film à mon gout, il revient en force dans The Dark World, mais bizarrement... ça passe. On a le comique de situation qui vous fera sourire et les personnages comiques... qui eux en font toujours un peu trop mais moins. Ne vous méprenez pas... j'ai toujours envie de boxer le personnage de Darcy à chaque fois qu'elle ouvre la bouche. Ce personnage n'a aucune raison d'être dans l'histoire... elle n'est ni Asgardienne, ni scientifique... Son seul rôle est de balancer des punchlines genre elle est la fille la plus cool des neuf royaumes. Tant qu'à avoir un comic relief casse pied, on aurait pu prendre Rob Schneider quoi !
 
En plus, croyez-moi... vu sa filmo il ne refusera jamais aucun rôle
 
Pour conclure sur le film, Thor - The Dark World est, à mon sens, le meilleur film de la phase 2 des studios Marvel après un Iron Man 3 que je continuerais à considérer comme navrant et calamiteux. Drôle, spectaculaire, pas poseur, il est un film honnête et si tu n'es pas d'accord... cherche pas, t'as tort !
 
Je me rends compte que ce dernier jeu de mots me vaudrait presque de rejoindre
les personnage pas drôles de ce film... tous ensemble sur La Liste de Schneider...
 
 
Zone spoilers sur la scène post-générique
 
NOOOOOOOOOOOOOOOOOOON, Pourquoi ai-je lu ce spoiler ?
 
La présence de Benicio del Toro dans le rôle du Collectionneur dans Guardians of the Galaxy était déjà connue. Sa participation (très rockstar/glam-rock/David Bowie de l'espace) à la scène bonus de Thor - The Dark World nous prépare donc à l'arrivée de StarLord et sa bande dans une dizaine de mois maintenant. Les gemmes de l'Infini vont faire parler d'elles et il ne serait pas étonnant que le personnage du Titan Fou vienne nous sourire à nouveau dans quelques mois...
 
Benicio Del Thor-O is the Collec-Thor