mercredi 28 novembre 2012

Les grosses bulles de Noel - partie 1 : books

Cher Papa Noel,
 
Je m'appelle Rémy de Fun en Bulle. J'ai été très sage cette année. En tous cas, la police n'a rien pu prouver alors je te mets au défi de faire mieux. J'ai donc préparé une liste de petits cadeaux que j'aimerais beaucoup trouver sous mon sapin lors des fêtes de fin d'année. Ma première lettre traitera des livres (j'en écrirais une deuxième sous peu avec les goodies). Certains sont récents, d'autres plus anciens. Je te les ai regroupés par éditeur histoire que tes elfes et toi ayez moins de souci pour les fabriquer.

Et ne me refais pas le coup de l'an dernier

- Chez Panini Comics :
 
Je ne les attendais plus ! Les rééditions des intégrales de Spider-Man depuis longtemps épuisées sont ressorties depuis quelques mois. Je possède déjà les années 63 64 65 66 67 68 77 et 81. Les nouvelles éditions spéciales 50ème anniversaire des années 69 et 70 sont déjà sur les étals depuis quelques semaines et on attend deux ressorties en Décembre. J'aimerais pas me faire avoir encore une fois et attendre une troisième réédition.


Toujours chez Panini, L'Ere d'Apocalyspe tome 2 devrait sortir dès la semaine prochaine et mon tome 1 commence à se sentir bien seul. Les aventures des mutants de Marvel dans une réalité alternative où la  mort de Xavier a entraîné l'avénement du sinistre Apocalypse. Heureusement Magnéto a rassemblé une équipe de mutants décidés à anéantir le tyran : les X-Men.


- Chez Urban Comics
 
Comme je n'ai pas réussi à hypothéquer mon appart pour compléter ma collection de comics, il faudrait aussi que tu ailles me chercher quelques albums qui m'ont échappé jusqu'ici. A commencer par le Batman - Année Un de Frank Miller, je n'ai qu'une ancienne édition incomplète de ce chef d'oeuvre qui nous fait revivre en parrallèle les premières enquêtes de James Gordon et du Chevalier Noir dans un Gotham rongé par le crime et la corruption. En plus, y'a un DVD du film d'animation tiré de cette saga alors ça fait un peu double-cadeau.


Toujours dans l'univers Batmanien, il faudrait aussi me ramener Catwoman - La Règle du Jeu. La monte-en-l'air chérie du héros chauve-souris revient back dans les bacs et je crois que même toi, tu apprécieras de la voir en action.


- Chez French Eyes
 
La sortie récente du tome 4 des comics Doctor Who ne m'a pas empêché de déjà lorgner sur le tome 5. J'ai lu que Tesseract était déjà disponible sur le site des éditions French Eyes, si tu te dépêches, je pourrais l'avoir dans mes petits souliers (et sinon, rappelle à mes sidekicks que mon anniversaire est en Janvier).


- Chez Delcourt
 
Oldies but goodies, ça serait tip-top cool si tu pouvais me retrouver les tomes 1 et 2 d'Incognito d'Ed Brubaker (avec les dessins de Tony Moore connu pour son travail sur différentes séries Marvel Zombies). Tu connais pas ? Imagine un peu : un ancien super-vilain placé dans le programme de protection des témoins reprend du service du bon côté de la loi cette fois-ci. J'ai lu le premier tome par hasard dans ma médiathèque et depuis j'ai envie d'avoir les deux volumes dans ma bibliothèque.


Le sticker sur la couverture annonce un mix entre Docteur Strange et Docteur House et a priori, le pitch de Witch Doctor y ressemble : un médecin a recours à la magie pour soigner vampires, enfants possédés et démons en tous genres. L'univers inspiré par H.P Lovecraft et l'humour noir et trash de ce premier album collerait à merveille avec l'idée que je me fais des fêtes de fin d'année.

- Un peu de VO ça fait toujours plaisir
 
J'ai gardé le plus dur pour la fin. J'en ai déjà parlé dans une émission de mon podcast et je ne me suis toujours pas procuré le Bone - One Volume Edition ou comment récupérer en une fois les 11 volumes de la saga de fantasy de Jeff Smith. Si tu n'as pas l'intention de passer aux States ou au Royaume-Uni, sache qu'il est disponible sur Amazon pour une trentaine d'euros ce qui est un excellent rapport qualité/prix.


Voilà, c'est à peu près tout Papa Noel; tu peux toujours aussi essayer de me surprendre. Je t'envoie sous peu ma deuxième lettre dédiée aux goodies qui orneraient à merveille mon appartement. Rassure-toi, il restera toujours de la place pour que je mette quelques gateaux et un verre de lait sous le sapin (bon, je fais pas de sapin, mais le coeur y est).
 
A bientôt.

Remy qui t'aime très fort.

mardi 20 novembre 2012

Raging Bulles : Asterix et Obelix au Service de Sa Majesté



Vous n'avez pas la moindre idée des sacrifices que je consens à faire pour vous, mes bien-aimés sidekicks. Déjà, je dois lire quantité de bd et me taper la blinde de films et séries adaptés des univers comics/manga/franco-belge. C'est souvent intéressant, parfois fascinant et une fois de temps en temps on tombe sur LE nanard, LA bouse cosmique qui vous fait regretter d'avoir un jour créé un blog et une émission à succès. C'est d'un de ses boulets dont je vais vous parler aujourd'hui. Ceci est mon témoignage aux générations futures, mon testament pour tous les fans de BD à venir : évitez à tout prix le dernier opus d'Astérix. Pourquoi ? Je vais vous le dire....

Et rien ne saura m'en empêcher



1) Il est bon de savoir ce qui motive les studios à faire un film : l'argent. Désolé de faire voler en éclats vos petites illusions, mais vous êtes grands maintenant et il ne sert plus à rien de vous bercer d'illusions (je vous parlerais du Père Noel et du Lapin de Pâques une prochaine fois). Du coup, on comprend aisément que les pontes du cinéma français n'ont pas du tout aimé Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre. L'humour trop estampillé "Canal" et "Les Nuls" du métrage d'Alain Chabat était beaucoup trop référencé pour plaire au public international. Quand on sait qu'un sou est un sou, un éxécutif de studio a très rapidement tendance à favoriser 3 millions d'entrée dans chaque pays plutôt que 20 millions dans un seul (faites le calcul). Du coup, exit l'humour référencé et place aux guests qui jouent comme des pieds et à l'humour mainstream.
 


Avec un peu de chance, ils vont croire

que c'est le nouveau James Bond


2) Je vous ai déjà parlé de mon dégout pour les films qui jouent la carte de la promo à outrance (cf. le Raging Bulles Sur la Piste du Marsupilami ). Et bien là, c'est le florilège ! On a l'impression que le directeur de casting avait pour seule ambition de remplir le plateau des Enfants de la Télé ou du Grand Journal. Pour vous éviter des heures de mattage intempestifs des émissions les plus stupides de la télé, laissez-moi vous faire un résumé :
 
- Fabrice Luchini (César) va balancer des phrases de trois kilomètres (ça arrive quand on croit dur comme fer qu'on est une sommité intellectuel), chanter des vieux tubes ringards, couper la parole à tout le monde.
- Valérie Lemercier (Miss Mac Ons'enfoutdetoutesfaçons) va encore passer pour une barge en disant n'importe quoi sans oublier de caser un mot à caractère sexuel de temps en temps.
- Edouard Baer (Otis... ah bah non, Astérix) va la jouer "Je suis trop un bobo qui a l'air d'en avoir rien à péter".
- Gerard Depardieu (Obélix) va raconter qu'il a voulu pisser dans un avion.
- Catherine Deneuve va être promue "la touche de classe et de sophistication" du casting et être la garante du bon goût et de la culture française (chose que la dame n'est plus depuis quelques années déjà, mais visiblement personne n'a pensé à lui dire).
 
On a déjà vu ces mêmes gens faire les mêmes choses sur les plateaux télé depuis des années. Pour votre santé, épargnez-vous ça.
 

Fabrice Luchini dans une salle de ciné parisienne le jour de la sortie d'Astérix

 
3) Enfin ! J'ai enfin l'occasion d'exprimer mon dégoût pour la hype qui existent depuis des années sur les Miss Météo de Canal +. Je n'ai plus aucun souvenir de qui a lancé cette mode, mais on dirait qu'il suffit de faire des sketchs bidons sans queue ni tête pour devenir une grande actrice. Il a suffi à Charlotte Le Bon de battre des cils en essayant de pécho Ali Badou pendant un an pour avoir droit à son rôle dans cette superproduction. M'est avis qu'elle a plutôt abusé de la "potion magique" des dirigeants de Canal et d'un ou deux patrons de studios (vous voyez, avec mes allusions sexuelles pourries, je pourrais être Miss Météo).

Elle a même du tomber dans la marmitte


4) Je ne rentrerais pas dans les détails, mais en plus il se trouve que Astérix chez les Bretons est mon album préféré des aventures de l'invincible gaulois. Il y avait aussi l'adaptation en dessin animé qui était aussi d'excellente facture. Ici, en plus du saccage apporté à l'oeuvre originale, on vous la mixe avec Astérix et les Normands de la façon la plus débile possible. Il n'y a aucun lien logique entre les deux histoires, mais tant pis. Pourquoi se contenter de foirer une seule histoire qui tient de bout en bout quand on peut se permettre d'en pourrir deux d'un coup ? 
 

Méfiez vous des contrefaçons :

Ceci est le seul produit original

 
Bref, tout ça pour quoi ? Vous dire que cette année, comme le beaujolais, la potion magique a un goût de merde...

mardi 13 novembre 2012

Superman - Génèse : Man of Style

Mieux vaut tard que jamais. Malgré le fait qu'il soit sortie depuis fin septembre, je ne me suis procuré ce premier volume de la série New 52 Action Comics que très dernièrement. Pour les gens qui ne le sauraient pas encore, l'univers des supers héros DC a été rebooté l'année dernière afin de s'affranchir de plusieurs années de continuité. Superman a été l'un des héros dont l'univers aura été le plus chamboulé par cette remise à zéro. En effet, ciao le mariage avec Lois Lane (et ce, sans divorce et sans la moindre pension alimentaire) et bonjour à une relation sex-friendly avec Wonder Woman. Il revenait à quelqu'un de nous re-re-re-raconter les jeunes années du héros.
 
 
 
C'est l'excellent Grant Morrison (dont je ne ferais pas la bio ici, vous n'avez qu'à lire le blog pour savoir tout le bien que je pense du sieur) qui se voit confié cette tâche avec la série Action Comics. Nous avons le droit à un relooking du héros qui opte pour une tenue plus streetwear à base de jeans et de t-shirts, mais c'est là le moindre des changements par rapport à ce qu'on a pu connaître - ou du moins ce qu'on croit connaître - du Dernier Fils de Krypton. On retrouve aussi les personnages les plus emblématiques de cet univers : Lex Luthor, Lois Lane et Jimmy Olsen. Chacun retrouve sa place dans les origines du super-héros (ou peu s'en faut) et Morrison se paie aussi le luxe d'y greffer d'autres personnages secondaires. C'est ainsi qu'on acceuille John Henry Irons dans le story arc. Pour ceux qui l'ignoreraient, Irons est aussi le super-héros Steel qui avait fait sa première apparition pré-reboot dans la légendaire saga "Death of Superman". Un personnage pour lequel j'ai toujours eu un péché mignon aussi sincère qu'inexplicable...
 

... sauf quand Shaquille O'Neal a joué Steel au cinéma

Mais le véritable relooking vient du ton de la série. Superman/Clark Kent n'est plus aussi lisse et bonne poire qu'il a pu l'être pendant des années. Il use de son statut de journaliste pour dénoncer la corruption des puissants et de ses pouvoirs pour défoncer les puissants en question se donnant le droit de rendre la justice lui-même. La police et l'armée sont à ses trousses. Il refuse d'entendre parler de Lois Lane ou du Daily Planet.
 

Saurez-vous trouver la référence à Smallville cachée dans cette page ?

 
 
C'est effectivement là-dessus que tous les esthètes du comics se sont dernièrement tripotés la nouille ces derniers temps. Toutefois, il est intéressant de savoir que Grant Morrison n'est pas le premier à nous proposer ce genre d'histoire et que le britannique a toujours pris un malin plaisir à nous ressortir de vieilles histoires et de vieux concepts de son chapeau. Un Superman avec une conscience sociale qui agit selon ce qui lui semble juste à lui et rien qu'à lui ? C'est la définition exacte des histoires tirées d'Action Comics datant d'avant la deuxième guerre mondiale. Avant d'être appelé sous les drapeaux et sur les affiches invitant les gens à acheter des bons de guerre, le Man of Steel était une espèce de super-syndicaliste. Oui, un super José Bové qui démolissait des usines automobiles en réponse aux nombres croissants d'accidents de la route. Dans Action Comics 32, il décidait même que le jeu était une addiction malsaine et forçait les patrons de tripots de Metropolis à fuir la ville tant qu'ils pouvaient le faire en un seul morceau.
 
 
 
 A l'époque, les politiques étaient des êtres corrompus, la police faisait rien qu'à l'empêcher de faire son travail et Lois restait une ravissante sotte embourgeoisée dont la bêtise faisait bien rire Clark Kent.
 

Ce n'est rien Lois, nous avons été sottes toutes les deux.

 
Oui, je sais, c'est une review un peu bizarre. Je n'ai même pas pris le temps de vous parler du dessin plus que sympathique de Morales; ni des épisodes interludes que je suis pas sur que j'ai tout compris mais qui sont quand même vachement jolies et prenant à lire. Il ne me reste que peu de place pour vous dire que cet album publié chez Urban Comics constitue un excellent point de départ pour ceux qui aimeraient se mettre à Superman en prévision de la sortie du Man of Steel de Snyder au cinéma l'an prochain et un excellent investissement pour ceux qui lisent le mensuel DC Saga où l'on trouve la série Superman de George Perez, mais je viens de le faire en à peine 4 lignes donc...
 
A très bientôt mes sidekicks.