mardi 30 septembre 2014

VO-Day : A Town Called Dragon (Legendary)

J'adore les dragons. Depuis tout petit et la vision du Dragon du Lac de Feu, production Disney complètement atypique, j'éprouve une certaine fascination pour ces énormes lézards volants crachant le feu. Qu'ils soient d'affreux démons ailés comme ceux du Règne du Feu, qu'ils s'agrippent aux nénés de Daenerys Targaryen dans Game of Thrones ou qu'ils aient la voix très classe de Philippe Noiret dans Coeur de Dragon, ces monstres ont depuis longtemps acquis mon respect et ma sympathie. Bien entendu, on les aussi vus dans pas mal de nanars et de séries B qui étaient loin de leur rendre hommage (quelqu'un a dit Eragon ?... Ah bah oui, c'est moi), il n'empêche que la sortie d'une série baptisée A Town Called Dragon chez Legendary avait de quoi éveiller ma curiosité.


Après un rapide flashforward, l'histoire nous projette en pays Viking en 1002 après J.C alors qu'une armée de barbares en casques à cornes s'attaquent avec violence au dernier dragon vivant. L'affrontement est titanesque mais les humains finissent par l'emporter, débarrassant la Terre de cette infernale engeance.

J'en profite pour faire la promo du "Dragon du Lac de Feu" (le plus beau dragon de l'histoire du cinéma)

Enfin... "débarrassé" oui et non. Un dernier œuf subsiste et semble impossible à briser. Plutôt que de charger une bande de nabots et de gravures de mode d'aller jeter cet œuf maléfique dans les feux de la Montagne du Destin - ce qui leur aurait certainement valu un procès pour plagiat - le roi nordique décide de charger ses meilleurs marins de l'emmener par delà des mers inconnues et de le cacher à l'abri de la chaleur et de la lumière (comme une bouteille de lait Lactel donc) pour prévenir son éclosion. Car, comme chacun le sait, si tuer un dragon nécessite une armée, tuer un bébé dragon relève quasiment de l'impossible.

Parce qu'ils sont croooo mignons, on va pas leur faire du mal...
 
C'est ainsi qu'une troupe mené par le fier Leifr Eirikson (personnage qui a vraiment existé) se rend en Amérique (plus de 400 ans avant Christophe Colomb, mais ceci est depuis longtemps une vérité avérée) pour s'occuper de l'œuf.

Plus de 1000 ans plus tard, nous découvrons dans le Colorado la ville de Dragon - nommée ainsi car une légende prétend que des guerriers seraient venus chasser le dragon à cet endroit - qui profite de son nom pour se goinfrer à fond sur le merchandising. Seul un gentil illuminé fan de sports extrêmes comprendra que quelque chose ne tourne pas rond lorsqu'il découvrira une bande d'Allemands avec des sismographes qui déterre quelque chose en haut du Pic du Démon.

(Voix de Philippe Noiret) : Mais je ne suis donc pas le dernier...

Avec A Town Called Dragon, Judd Winick signe un pur scénario de série B... en comics. Les personnages sont de la trempe de ceux qu'on a vus dans un bon milliard de films qui sortent directement en DVD : le héros qui tient le diner local en refusant qu'on lui parle de son ancienne carrière de quaterback, le maire qui ne pense qu'à transformer sa ville en piège à touristes, le vétéran du Viêt-Nam un peu barré... On pense à Cliffhanger, aux Dents de la Mer, au Pic de Dante et à tous ces longs-métrages qu'on regarde un dimanche soir ou un après-midi de jours fériés quand on a pas envie qu'on nous fasse réfléchir.

De son côté, le style de Geoff Shaw donne aux dessins une certaine énergie. Certaines cases sont d'ailleurs bien gore et je retiendrais ce "plan" en vue subjective à travers les yeux du dragonnet qui sort de son œuf comme l'une des meilleures idées de mise en scène qu'il m'ait été donné de voir dans un comics ces dernières années.

Ce plan là

Comme d'habitude dans VO-Day, on croise les doigts pour que la série (qui ne devrait pas être une ongoing vu son concept) continue sur la lancée de ce numéro 1 et qu'elle trouve un jour le chemin de nos libraires.

mardi 23 septembre 2014

Review : Gotham : l'épisode pilote

On le sait tous, l'automne va être chargé en nouvelles séries TV inspirées par l'univers des comics. La première à atteindre nos écrans est donc Gotham diffusée sur la FOX. L'occasion d'un trip dans le passé de la mégalopole avant l'arrivée de la chauve-souris et de sa cohorte d'ennemis plus "freaks" les uns que les autres. Une ville encore sous la domination d'une mafia plus traditionnelle dans laquelle le bleu James Gordon doit faire équipe avec le vétéran Harvey Bullock pour une enquête des plus sordides : l'assassinat de Thomas et Martha Wayne dans une ruelle... derrière un cinéma... sous les yeux de leur fils... Bruce...
 
Il était une fois un flic au téléphone
Peut être un p'tit appelait Lisbonne...
 
L'idée de la série est des plus louables, raconter "l'entre deux". On a tous vu les parents du petit Bruce mourir avant un jump cut quelconque sur son retour à Wayne's Manor. Pourtant, il se passe facilement dix ans entre ces deux scènes. Comme le dirait si bien Bonnie Tyler, on a affaire à une "Total Ellipse of the Heart".
 
Il était une fois, une femme déformée
Peut être un p'tit peu trop photoshoppée
 
C'est facile de s'en prendre à une série après la sortie de son premier épisode. Malheureusement, ça va à l'encontre du principe même de série. Pourquoi s'attaquer aux 50 premières minutes d'un film qui va durer plus de vingt heures ? Bien sur, la réalisation laisse à désirer - passant de séquences bien plan-plan à des petites trouvailles de mise en scène qui aurait pu être intelligentes (le montage des différents interrogatoires au rythme d'une lampe qui se balance) si elles avaient été bien utilisées - mais Danny Cannon avait réalisé le Judge Dredd de Stallone et Souviens-toi l'Eté Dernier 2... On peut pas trop lui en demander, non ?
 
Il était une fois un couple assassiné
Peut être un p'tit peu de perles sur un collier
 
Pour moi, la série est avant tout l'occasion de mettre en avant un personnage pour qui j'ai énormément de respect depuis ma première lecture de Year One : James Gordon. Les Batgirls vont et viennent, les Robins meurent et ressuscitent, mais Gordon a toujours été là (ou presque). Flic intègre et obéissant aux règles peu importe les circonstances, il a toujours été une pierre angulaire de l'univers du Dark Knight. Beaucoup d'adaptations de l'univers de Batman avait tendance à l'ignorer ou à lui donner un rôle mineur et j'attendais avec impatience de voir comment il serait traité ici.
 
Il était une fois un Commissaire Gordon
Peut être un p'tit peu trop oublié par Tim Burton
 
Force est de constater que la production et les scénaristes ont vraiment un Gordon "by the book". Ben McKenzie campe un flic honnête qui cherche à résoudre un meurtre alors que son co-équipier (Donald Logue interprète un Bullock plus qu'honorable... façon de parler) cherche à se débarrasser d'un problème qu'il aurait préféré refourguer à quelqu'un d'autre. Ajoutez à cela une Renée Montoya et un Crispus Allen (deux personnages bien connus des lecteurs des séries de la Bat-Family, notamment l'excellente Gotham Central) et une pléthore de noms connus et vous obtiendrez... une petite indigestion quand même.
 
Il était une fois mon Gordon préféré
Peut être un p'tit peu trop animé
 
Car là est le problème de ce pilote. On nous balance déjà trop de personnages et d'intrigues. Le Pingouin, Edward Nygma (plus un clin d'œil qu'autre chose), Catwoman (complètement inutile dans cet épisode), le Joker (du moins, c'est que tout le monde pense), une relation mystérieuse entre Montoya et Barbara la fiancée de Jim (pas si mystérieuse que ça si vous connaissez le comics) et surtout... le meurtre de Papa et Maman Wayne qui ne serait plus un simple braquage qui a mal tourné. On a l'impression que le show cherche désespérément à accrocher ses spectateurs de peur qu'ils boudent le deuxième épisode. Attention à ne pas griller trop de cartouches d'un coup.
 
Il était une fois une gamine inutile
Peut être un p'tit peu trop fan service
(ouais, ça ne rime pas mais on peut pas faire perfect à chaque fois)
 
Mon ressenti général reste toutefois assez bon et soyez assurés que je vous tiendrais au courant de la suite des aventures du très sympathique James Gordon.
 
Oh... et...
Il était une fois une scène très intense
Peut être un p'tit peu trop "bromance"
 

jeudi 18 septembre 2014

Sin City 2 : J'ai Tué pour... Moins que Ca - Raging Bulles

La nuit est chaude et étouffante et c'est pas les éclairs et la pluie qui vont pouvoir y changer quelque chose... J'ai un gout amer dans la bouche que même un Pepsi Max arrive pas à faire passer. J'ai envie de parler de passion ce soir, et j'ai envie d'en parler avec passion. D'ailleurs il y a plus de passion dans cette phrase que dans le dernier film de Robert Rodriguez.

 
La passion c'est ce qui m'a donné envie d'écrire cet article à chaud, avec la sensation de m'être enflé le prix de ma place de ciné chevillé aux boyaux. Sans elle, je serais accro aux émissions de Cyril Hanouna, je porterais des polos Eden Park et j'aurais, balancé mes disques de Marvin Gaye, de Rickie Lee Jones et de Bowie pour me passer en boucle les derniers albums de Ben l'Oncle Soul, Shaka Ponk ou Selah Sue.

Cyril Hanouna en mode Sin City
C'est quelque chose qu'il ne fait pas bon avouer en public dans les cercles où je traine ma vieille carcasse, mais j'avais plutôt apprécié le premier Sin City. Je criais pas au chef d'œuvre bien sur, mais le film avait eu le mérite de m'intéresser. Son identité visuelle, son rythme et sa narration en intrigues croisées était comme une baraque à l'architecture novatrice posée entre deux taudis de la Vieille Ville. J'avais entendu les ragots, les "on dits", les bruits de la rue qui m'annonçait cette séquelle comme un sombre navet, mais je me devais - et je devais au film qui m'avait plu il y a de ça neuf ans - d'aller me faire mon propre avis.

Et j'aurais du emmener une boutanche, ça aurait pas fait de mal
J'ai utilisé le terme séquelle, mais c'était une bourde. Comme son prédécesseur, le film nous raconte plusieurs histoires qui se croisent et croisent même celles du premier opus. On retrouve Dwight (maintenant interprété par Josh Brolin) dans le segment qui donne son titre au métrage. Situé plusieurs années avant The Big Fat Kill, le chevalier servant de ces dames retrouve son ancien amour Ava qui s'est mise dans une merde pas possible.

Merci qui ? La CMU pardi
 
On retrouve également Nancy (Jessica Alba qui est tout simplement torride) la danseuse amoureuse du fantôme de son flic d'amour John Hartigan. La belle se désespère depuis quatre ans maintenant et fantasme sur l'assassinat du puissant autant que corrompu Sénateur Roarke, responsable du suicide de son amant.

Et elle danse, danse, danse...
Une troisième histoire, nous fait suivre les pas de Johnny, joueur surdoué et frimeur qui a l'intention de faire payer au même Roarke une dette de son passé. Qui a envie de gagner contre un homme qui déteste perdre et a le pouvoir de vous pourrir la vie ?

 
Marv est aussi de retour avec un Mickey Rourke fidèle au poste. Ses apparitions dans l'histoire sont difficiles à situer pour la simple et bonne raison que certaines d'entre elles ne peuvent avoir eu lieu qu'après sa mort à la fin de The Hard Goodbye.

Du coup, on a Thanos et Whiplash dans le même film...
Cette narration éclatée est le premier problème du film. Si on pouvait situer les récits du premier Sin City dans un même "secteur temporelle" (c'est à dire qu'on pouvait très bien imaginer qu'ils se passaient la même semaine), ces nouvelles tranches de vie percutent de plein fouet la continuité telle qu'on la désirait. Cela n'est pas forcément un mal en soi, sauf quand ça occasionne des incohérences... comme LA PUTAIN DE RESURRECTION DE MARV !
 
Le casting s'enrichit et c'est l'un des rares points que je ne critiquerais pas trop. Les anciens se glissent à nouveau dans la peau de leurs personnages comme s'ils en étaient sortis hier. La plupart des nouveaux venus sont plus qu'acceptables. Josh Brolin avait la gueule de l'emploi et même si je trouvais que Joseph Gordon-Levitt faisait trop "minet beau gosse" pour l'enfer de la Cité du Vice, force est de reconnaitre qu'il est suffisamment bon acteur pour s'en tirer. Certains seconds rôles comme mes chouchous Ray Liotta et Christopher Lloyd sont impeccables.

 
C'est au niveau d'Eva Green que le bat blesse. Je veux bien que son personnage soit un cliché de femme fatale mais quand ton jeu d'actrice fait sentir au public que tu vas tourner ta veste dix minutes avant que tu le fasses, y'a comme un souci, non ? Je pense que la seule direction que Rodriguez lui ait donné a été "Ouvre grand les yeux comme si tu étais une folle"... C'est réussi.

Je te rappelle que tu es la fille de Marlène Jobert. Rien que pour ça, tu devrais pas trop la ramener...
 
Je passerais sous silence l'apparition de Lady Gaga (elle couche avec qui sérieux pour se retrouver là ?) pour m'attaquer à la réalisation. Robert Rodriguez est incapable de faire une suite. J'avais autant aimé Desperado que Il était une fois au Mexique m'avait déçu. Machete était aussi fun que Machete Kills était gonflant. Un écran affichait les films et les horaires des séances devant le cinéma. Je me suis étonné de voir un "Tout public" inscrit en lettres blafardes sous Sin City 2. On a quand même droit à une bonne dose de sexe, de sang, de têtes tranchées et d'yeux énucléés.

C'est à la quinzième amputation que j'ai compris. Il n'y avait pas une once de passion ou d'enjeux là dedans. On aurait pu faire défiler un bandeau pendant le film avec les mots :
Ce que vous avez dans le premier, je vous le ressers puissance 1000 dans le deuxième.


Autrement dit, Miho va avoir du pain sur la planche...

C'est comme ça qu'on arrive à l'écoeurement. La violence n'est qu'un prétexte à des gerbes de sang blanchâtres. Un personnage ne se suicide plus parce que c'est la seule solution à une situation inextricable, mais parce que c'est "stylé". La narration en voix-off se contente de balancer des punchlines dont seulement un faible pourcentage ont un tant soit peu de dégaine. Cela n'apporte plus rien à l'intrigue ou à l'univers.


Même la réalisation se contente de rebalancer les mêmes effets de style qu'il y a neuf ans et tombe rapidement dans l'outrance ou le ridicule. On dirait que la technologie n'a pas évolué pendant toutes ces années et on atteint le comble de la pitrerie quand les acteurs font semblant de courir devant le fond vert. Les apparitions de Frank Miller et de Roberto Rodriguez sont même pas des clins d'œil... à peine un petit coup de coude asthmatique.

Croyez le ou non, mais Miller se tire une balle dans le pied là

On raconte que si tu prends la bonne ruelle à Sin City, tu peux trouver ce que tu veux. Quelqu'un connait le moyen de trouver un bon film ?
Hé ho, tu n'as pas parler de moi !
 


mardi 9 septembre 2014

TOP 5 : Ces histoires de comics qui pourraient faire la Une de "Closer"

Parfois, le masque tombe... Oui, chers amis Sidekicks... Nos héros ont aussi leurs secrets, des cachotteries parfois amusantes, parfois sombres et même glauquissimes par moments. Il est d'ailleurs amusant de voir comment les scénaristes aiment à complètement ignorer des situations problématiques qu'ils ont pourtant mis en place. Alors prenez un air sérieux à la Bernard de la Villardière et lisez cet article avec un ton genre Enquête Exclusive car aujourd'hui Fun en Bulle Investigations vous entraîne pour une plongée dans l'envers du collant en lycra.

En quête d'investigation : Sex, Drogues et Infidélités : l'envers du collant
 
#5 - L'enfant caché de Colossus
 
Vous connaissez tous Piotr Nikolaievitch Raspoutine, pilier - au sens propre comme au figuré - de l'équipe des X-Men. Passons sur la relation torride et tendue qu'il a entretenu pendant des années avec une Kitty Pryde mineure et intéressons à sa brève mais intense amourette avec une jeune fille de la Terre Sauvage - Nereel - qu'il sauva d'un T-Rex. En guise de remerciement, la jeune fille - ainsi que son amie Shakani... et oui Piotr découvrit les joies de la chair dans un threesome - s'offrit au jeune mutant soviétique.
 
 
Ce n'est que quelque années plus tard, que Piotr revint en Terre Sauvage qui était alors menacée par Terminus. Une fois le vilain vaincu, les X-Men célébrèrent leur victoire avec le peuple préhistorique et Piotr revit Nereel qui lui présenta son fils : Peter. Jamais Colossus ne comprit que la jeune femme avait nommé l'enfant d'après son père et seuls quelques "ballons de pensée" permirent aux lecteurs de saisir le fin mot de cette histoire qui ne connut hélas aucune suite...
 
 
#4 - Captain America sous l'emprise de la Meth
 
Que s'est-il passé dans la tête de la Sentinelle de la Liberté ? Lancé dans une guerre contre une nouvelle drogue ravageant la jeunesse dorée américain, Cap se retrouve exposé à une dose massive d'Ice. La drogue se lie au sérum du Super-Soldat courant dans ses veines et... le voilà qui pète un câble... Souffrant de paranoïa, de démence, ne sachant plus faire la différence entre ses amis et ses ennemis, le héros Américain se verra contraint de subir une transfusion complète de sang pour se débarrasser de ce poison, mais aussi du sérum lui conférant sa force.
 
 
Streets of Poison est une saga sortie en 1994 et elle avait le mérite de réunir un casting de premier choix car Black Widow, Diamondback, Henry Pym et Daredevil tentent de sauver le héros de lui-même tandis que Le Caïd, Crâne Rouge, Bullseye et Crossbone n'ont pas la patience d'attendre que l'Avenger Etoilé fasse une overdose. D'excellente facture, elle fut malheureusement bien vite "retconnée" via un dialogue expliquant qu'on ne pouvait pas séparer Cap du sérum et que celui-ci s'était régénéré.
 
Si Panini voulait bien nous ressortir cette saga, ça serait tip top...
 
#3 - Superman : la langue incestueuse !
 
Quoi ? Superman ? Ce parangon de droiture et de vertu ? Il aurait fait des infidélités à Lois Lane ? Avec sa cousine de surcroit ? Et bien oui, ami lecteur avide de potins ! En 2002, lors d'un combat entre la Justice League et le Justice Society, Power Girl profite d'un moment d'inattention du dernier fils de Krypton pour lui rouler un patin.
 
L'explication ? Elle est toute simple... et un peu alambiquée... Les auteurs de DC ont expliqué ce dérapage incestueux par une pirouette linguistique. En effet, Power Girl n'est pas la cousine de Superman, mais sa "cousine". Il paraitrait que dans la société kryptonienne, les familles "nobles" (dont la Maison de El) pratiquait des mariages arrangés entre cousins pour conserver la pureté de la lignée... La pratique était si répandue que "cousine" serait devenu un terme d'argot pour "fiancée lors d'un mariage arrangé". Ainsi, Power Girl ne serait plus lié à Kal-El par le sang mais aurait été la femme qu'il était destiné à épouser... Ouf, la réputation de l'Homme d'Acier reste donc immaculée... mais pas pour longtemps.
 
Et tant qu'on y est, Marty pouvait coucher avec sa mère parce que c'était pas encore sa mère ?
 
#2 - Deathstroke les aime Barely Legal mais pas legal du tout...
 
Slade Wilson, l'impitoyable mercenaire gentleman de l'univers DC serait un pédophile... Lancé dans une guerre personnelle contre les Teen Titans, Deathstroke a orchestré de main de maître les événements qui ont amené l'équipe dirigée par Nightwing à recruter Terra, une adolescente douée de pouvoirs sismiques.
 
Ouais, ben mi j'ai tet pö des pouvoirs chismiques mais au moins chuis macheure !
 
Malheureusement, la jeune fille de 15 ans n'était autre qu'une espionne à la solde du vilain. Plus choquant encore, à plusieurs moments les deux personnages se retrouvent dans des situations équivoques. L'affaire sera explicitée après le décès de la jeune fille quand Deathstroke expliquera que la demoiselle était très fragile mentalement et qu'elle a "fantasmé" cette relation avec un homme d'âge mûr. Mouais... Y'a pas de fumée sans feu quand même et cela n'explique pas tout.
Genre ça ! VAS-Y EXPLIQUE CA Ô TOUT PUISSANT RETCON !
 
#1 - La sextape de Superman !!!
 
Quoi ? L'Ange de Métropolis aurait filmé ses ébats avec Lois ? Et bien non, jeune fan de comics avide de vidéos d'Entertainment pour adultes, la femme qui subit les assauts de Superman devant l'œil concupiscent de la caméra n'est autre que Big Barda... la femme de Mister Miracle !
 
 
L'action se passe en 1987 dans les pages de Action Comics #592 et #593. Big Barda tombe sous la coupe de Sleez, un exilé d'Apokolyps qui a le pouvoir de faire jaillir des... tentacules d'un peu partout. Après avoir fait danser la belle, le vilain verdâtre vêtu d'un trench-coat décide de manipuler également Superman pour produire un film d'un genre un peu spécial... Bien entendu, Mister Miracle parviendra à bousiller le tournage avant le clap de fin... mais pas avant la première scène. Tout finira quand même par rentrer dans l'ordre quand Sleez sera vaincu et que nos trois héros décideront de... faire comme si de rien n'était et de n'en parler à personne...
Vous trouverez la VHS avec le Star Wars Christmas Special...
 
Voilà, c'est tout pour ce TOP 5 ! What about you les Sidekicks ? Vous avez souvenir d'une histoire tendancieuse et particulèrement glauque que vous auriez lu dans un comics ?


dimanche 7 septembre 2014

Review : Sons of Anarchy #1 (Ankama - Label 619)

Lisser vos moustaches, cirer vos selles, faites reluire votre guidon et pousser sur la pédale, car Ankama met les petits plats dans les grands pour nous sortir le tome 1 de la série comics dérivée de la série TV Sons of Anarchy. En effet, c'est face à une couverture noire et or que je me suis retrouvé, un crâne bien connu des adeptes des aventures de la bande des Bikers de SAMCRO. Un ouvrage qui sent l'asphalte, le gazole et le caoutchouc brûlé... Il ne restait plus qu'à voir ce que cette beauté avait sous le capot.
 
 
Attention, la suite de cet article contient des spoilers sur la série TV, lisez-le à vos risques et périls...
 
Et c'est bien là qu'est le problème... J'avais lu le premier épisode du comics il y a de cela quelques mois car j'avais envie d'y consacrer un VO-Day. Hélas, à l'époque je n'avais vu que les deux premières saisons du show de FX et j'attaquais la troisième... Autant dire que certains éléments de l'intrigue ont eu le mérite de me faire rager.
 
Spoiler : nos héros vont se déplacer à moto
 
Situé quelque part au milieu de la saison 5, ce premier volume raconte l'histoire de Kendra, fille d'un ancien membre des Sons qui fut un temps le meilleur de Tig. La jeune femme a des ennuis et quitte Los Angeles pour Charming en quête de protection. Malheureusement, des individus particulièrement mal intentionnés sont à sa poursuite et ça sera à nos héros sur deux roues de s'assurer qu'ils ne mettront pas sur la jeune fille et le secret qu'elle cache.
 
 
L'histoire est prenante... Aussi prenante... que quelques épisodes de Sons of Anarchy... Le scénario de Christopher Golden est fidèle en tous points à ce qu'on pourrait attendre d'un scénario de la série télé. Les personnages sont conformes à ce qu'ils ont toujours montré sur le petit écran (on a d'ailleurs aucun mal à les reconnaitre grâce aux dessins impeccables de Damian Couceiro) et c'est ce manque de surprise qui empêche le comics d'atteindre le niveau de son matériau d'origine.
 
 
La "faute" en revient peut-être à Christopher Golden, auteur à la base, on connait surtout le monsieur pour ses différentes adaptations. Il a en effet "rédigé" de nombreux romans sur des univers aussi divers que ceux de Buffy, de Hellboy ou encore des X-Men. Si je devais le comparer à un musicien, je dirais que Golden est un cover artist, le genre de type qui commencerait son concert en annonçant "La Mélodie est connue et je ne change que légèrement les paroles"... et cette fois-ci, il nous chante du Edith Piaf.

Spoiler : elle épouse le Boxeur et meurt à la fin du film
Le résultat n'est pas mauvais... mais il n'est pas excellent non plus. Les dessins de Couceiro sont hargneux et fidèles au ton de la série. J'ai tendance à dire que Sons of Anarchy - comme The Shield ou Breaking Bad - sont des séries que je qualifie de séries "oranges". Je ne suis pas très sur de savoir ce que j'entends par là, mais c'est un ressenti à la fois esthétique et psychologique. Des décors réalistes mais qui correspondent à une certaine image de l'Amérique. Des protagonistes qui ne sont ni des enfants de salaud, ni des petits chanteurs à la croix de bois... entre les deux en fait...
 
 
Le volume s'adresse en toute logique aux fans de la série TV, mais je me demande quand même si les moins afficionados vont y trouver leur compte. On passe à côté de quelque chose je pense. D'autres séries ont su se libérer de leurs limites en passant de l'écran sur le papier (Doctor Who ou Chapeau Melon et Bottes de Cuir pour ne citer que ces deux-là). Ici, on a qu'une espèce de story-board de bonne qualité, comme si on avait pas eu le budget pour tourner cet épisode alors on a refilé le script à Boom ! Studios. En d'autres termes, j'ai la Edith Piaf en berne.
 
Ouais, j'ai eu une petite période Biker... Voilà la seule mob que j'ai jamais possédé