samedi 16 juin 2018

Review : Jimmy's Bastards - On Va S'Faire Papa (Snorgleux Comics)

His name is Regent... Jimmy Regent... Agent secret au service du MI6 et de Sa Majesté. Il est l'espion numéro 1, le tueur le plus cool, le tombeur de ces dames. Toutes ressemblances avec un personnage bien connu seraient bien entendu plus que volontaires. 



Nouvelle série de Garth Ennis, Jimmy's Bastards est l'occasion pour le scénariste irlandais de donner SA version de James Bond. Le papa de The Boys et Preacher apporte donc la "Ennis Touch" qui a fait tout son succès dans l'univers des agents double zéros et des vilains mégalomaniaques qui cherchent à conquérir le monde.



Jimmy est donc l'agent le plus efficace des services secrets. Alors qu'il vient de sauver Londres d'un zeppelin fou détourné par un singe-clown, il est chargé d'enquêter sur le mystère du "gender fluide", une substance que toutes les agences gouvernementales rêvent de posséder sans savoir de quoi il s'agit. Accompagné de sa nouvelle assistante Nancy McEwan, il va découvrir une conspiration visant à l'éliminer. Mais qui sont ses ennemis surgis de son passé ?



Jimmy's Bastards est drôle, trash et aussi irrévérencieux qu'on puisse être en droit de l'attendre d'un comics de Garth Ennis. Sexe, violence, sadisme et consanguinité sont au programme. Des "gimmicks" qu'on retrouve souvent chez l'ami Garth mais qui sont ici bien moins gratuits qu'on ne pourrait le penser. Les scènes de sexe sont certes crues, mais là où un film de James Bond propose une mise en scène feutré ou un fondu au noir pour cacher la luxure, Ennis nous montre à sa manière ce qui arrive quand son agent secret conclut.



Un autre point à mettre au crédit du scénariste, c'est que le personnage de Jimmy est bien plus profond que ce à quoi on pourrait s'attendre. Loin d'être un coureur, il respecte les femmes. Comprenant rapidement que Nancy n'a pas l'intention de succomber à ses charmes, il n'insiste pas. Ses idéaux politiques et son recul vis à vis du gouvernement qu'il défend font également de lui un personnage aussi sain d'esprit et chevaleresque qu'un Jess Custer.



Les planches de Russ Braun m'ont fait penser au regretté Steve Dillon. Véritable parenté dans le trait ou nostalgie des collaborations entre Ennis et ce dernier ? L'artiste fait de Jimmy une fusion entre Sean Connery et Roger Moore et les personnages secondaires ont tous ce côté "réaliste mais pas trop" qui se marie si souvent avec les histoires du bon Garth.



Complètement hypé par ce premier volume et accroché par une fin qui promet encore de beaux rebondissements pour la suite, je félicite encore Snorgleux Comics de nous avoir proposés cette petite pépite. A bientôt pour le tome 2.