jeudi 24 avril 2014

VO-Day : Conan the Avenger #1 (Dark Horse)

Note de la rédaction : Cet article vous propose un nouveau type d'aventure. En effet, cet article est le premier en son genre... et sans doute le dernier. Sidekicks de tous les âges, agrippez vos crayons à papier, allez chercher une paire de dés et commencez à remplir votre fiche d'aventure, car voici un... Article dont vous êtes le héros.
 
 
1
 
Votre aventure commence dans un comic-shop que vous n'aviez jamais vu auparavant, dans une rue que vous ne connaissiez pas. L'air est si lourd que vous ne vous étonnez pas qu'aucun autre client ne soit dans la modeste échoppe. Votre regard se promène sur les étagères chargées de poussière et vous vous promettez mentalement de faire une mauvaise critique de ce lieu quand vous serez de retour chez vous. Un employé hagard somnole derrière le comptoir et il est impossible de dire s'il sait que vous êtes là ou pas.
Vous atteignez enfin le bac de comics V.O et saisissez le premier comics qui se trouve à votre portée. Il s'agit de Conan the Avenger #1 - Shadows over Kush, nouvelle série consacrée au colosse cimmérien immortalisée à l'écran par Arnold Shwarzenegger.
 
et aussi par Ralf Moeller mais ça, vous le gardez pour vous
 
Si vous décidez d'acheter le comics, rendez-vous au chapitre 4
 
S'il ne vous tente pas plus que ça et que vous souhaitez quitter la boutique, rendez-vous au chapitre 12.
 
2
 
Votre politesse légendaire n'a aucun effet sur l'employé qui semble soudain pris d'une rage folle. Il saute par dessus le comptoir en saisissant la réplique d'une hache qui a servi dans Le Seigneur des Anneaux. Vous réalisez soudain que ce vendeur n'a plus rien d'humain. Il s'est transformé en une créature à mi-chemin entre l'homme et le serpent. Vous vous emparez d'une épée que vous trouvez sur un présentoir et vous préparez au combat.
 
 
Vendeur de comics Serpent.
Habileté : 8       Endurance : 4    
 
Si vous survivez au combat, rendez-vous au chapitre 7.
 
3
 
Vous arpentez votre appartement en cherchant qui a bien pu faire le ménage. Vous entendez une voix mélodieuse qui chantonne dans votre chambre.
Vous poussez délicatement la porte et apercevez une soubrette en train de plier vos draps. Elle vous voit également et vous lance un sourire enjôleur.
 
- C'est un comics dans ta poche ou tu es content de me voir ?
 
 
 
Si c'est un comics, rendez-vous au chapitre 10.
 
Si vous êtes content de la voir, rendez-vous au chapitre 15.
 
4
 
Le vendeur n'était pas si hagard que ça tout compte fait. Vous déposez votre nouvelle acquisition sur le comptoir et celui ouvre des yeux ronds et un sourire de connivence apparait sur son visage.
- Aaaaah, Conan... Excellent choix noble seigneur. Connaissez vous les origines de ce personnage ?
 
 
Si vous souhaitez que le vendeur - qui a l'air véritablement émoustillé à l'idée de vous parler de ce barbare en slip - vous raconte son histoire, rendez-vous au chapitre 8
 
Si vous déclinez poliment sa proposition, rendez-vous au chapitre 2.
 
5
 
La femme qui se tenait devant vous disparait dans un nuage de fumée. A sa place se tient désormais une vieille femme enveloppée de ténèbres... la reine-sorcière de Kush.
 
- Dis m'en plus ou meurs chien mortel !
 
 
 
Si vous désirez lui en dire plus, rendez-vous au chapitre 14.
 
Si vous désirez combattre, rendez-vous au chapitre 9.
 
6
 
Vous ramassez un anneau sur le cadavre du travesti. Une sirène de police vous tire de votre torpeur, vous ramassez l'espadon avec lequel vous l'avez empalé et fuyez vers votre appartement.
 
Rendez-vous au chapitre 7.
 
7
 
L'appartement sent le propre quand vous regagnez vos pénates. Vos sens sont immédiatement en alerte.
 
Lancez les dés. Si le résultat est supérieur à 6, rendez-vous au chapitre 11, sinon rendez-vous au chapitre 3.
 
8
 
- Saviez-vous que Robert E. Howard racontait que les histoires de Conan qu'il a pu écrire lui étaient dictées par le fantôme de ce fier guerrier ? Bien entendu, l'auteur texan était à moitié fou mais ça n'empêche que c'étaient quand même de super histoires.
 
Vous remerciez quand même l'employé pour ces informations complètement inutiles et décidez de rentrer chez vous pour lire votre nouveau livre. Rendez-vous au chapitre 7.
 
9
 
La reine-sorcière de Kush est un formidable adversaire, vous courrez dans l'appartement à la recherche d'une arme, mais ne trouvez rien de mieux qu'une bombe anti-agression. L'ultime bataille peut commencer.
 
 
Reine-Sorcière de Kush
 
Habileté : 24     Endurance : 18
 
Si vous sortez vainqueur, rendez-vous au chapitre 16.
 
10
 
Vous lui expliquez que la dernière série consacrée à Conan est scénarisée par Fred Van Lente, un habitué du héros. C'est une séquelle à la nouvelle La Reine de la Côte Noire. Le barbare pleure la mort de sa reine-pirate bien aimée en se noyant dans la boisson dans la cité de Shumballa. Bien qu'il l'ignore encore, la ville est sous l'emprise d'une sorcière Stygienne. Se réveillant après une nuit de beuverie au fond d'un fossé, dépouillé de ses affaires, Conan reprend du poil de la bête et il ne serait pas étonnant qu'il vienne à en découdre avec cette pétasse magique.
 
 
Votre auditrice n'a pas l'air intéressée par votre histoire. Rendez-vous au chapitre 5.
 
11
 

Vous arpentez votre appartement en cherchant qui a bien pu faire le ménage. Vous entendez une voix rocailleuse qui chantonne dans votre chambre.
Vous poussez délicatement la porte et apercevez votre mère en train de plier vos draps. Elle vous voit également et vous lance un regard courroucé.
 
- Encore en train de dépenser de l'argent dans tes livres stupides, c'est quoi cette fois-ci ?
 
 
Rendez-vous au chapitre 10.

 
 
12
 
Le soleil vous éblouit quand vous quittez la sombre échoppe et vous ne remarquez pas qu'un braquage dans la banque d'en face est en train de dégénérer. Une balle perdue vous atteint en pleine tête. Votre aventure s'achève ici.
 
 
13
 
La jeune femme fond en larmes. Vous la réconfortez du mieux que vous pouvez et lui demandez de vivre avec vous. Un mois plus tard, elle vous annonce qu'elle est enceinte. Votre aventure s'achève ici.
 
14
 
Vous lui montrez certaines planches en louant le travail de Brian Ching. Bien entendu, ça ne vaut pas du Frank Frazetta mais l'idée est la même. Gardes attirés par l'appât du gain, marchand ambulant (avec des faux airs de Docteur Strange), chasseur de sorcières priant les Loa, créatures sauriennes et chtuliennes... Vous en voulez ? En voilà !
 
La Reine-Sorcière hoche la tête.
 
- Donne-moi la bague de Kulan Gath et je te laisserai aller en paix.
 
Si vous décidez de lui donner la bague, vous allez avoir du mal, car il n'y a aucune bague dans cette aventure. En punition de votre mensonge, votre aventure s'achève ici.
 
Si vous êtes honnête et franc, préparez-vous au combat et rendez-vous au chapitre 9.
 
15
 
La jeune femme vous entraine alors vers le lit. Sans que vous vous en rendiez compte, vos vêtements ont disparu. Cette gourgandine a l'air de connaitre tout ce qui vous titille et plus encore. Vous perdez 2 points d'endurance, mais ils ont été bien dépensés.
 
Après cinq minutes d'ébats torrides, la soubrette vous réveille. Elle tient entre ses mains, le comics que vous avez acheté ce matin.
 
- Qu'est ce que c'est ?
 
 
Si vous lui répondez que c'est un livre et que c'est pas permis d'être aussi conne, rendez-vous au chapitre 13.
 
Si vous pensez avoir trouvé la femme de votre vie et désirez l'intéresser à vos passions, rendez-vous au chapitre 10.
 
16
 
La tête tranchée de la sorcière continue à vociférer des injures à votre encontre. Vous êtes épuisé mentalement et physiquement. Vous allez dans la salle de bain vous passez un peu d'eau sur le visage en vous demandant ce qu'il va se passer le mois prochain quand vous irez chercher le deuxième numéro de la série.
Vous vous trouvez vachement beau gosse dans la classe, quand vous apercevez une ombre derrière vous et... Mais ceci est une autre histoire.
 


lundi 21 avril 2014

Review : Locke and Key - Alpha et Omega

Cher livre,
 
Oui, c'est bien à toi que je parle
 
Je me suis demandé à qui je devais adresser cette lettre ouverte. A tes auteurs Joe Hill et Gabriel Rodriguez ? J'aurais pu les féliciter pour le travail accompli et les invectiver pour ne pas avoir continué ton histoire. J'aurais pu aussi écrire à tes personnages ? Depuis un an que je fréquente Tyler, Kinsey et Bode Locke, je me sens un peu comme un membre de la famille... sauf que je ne suis ni alcoolique, ni homosexuel... Et puis j'ai réfléchi... La réponse était évidente en fait. C'est de toi que je me souviens. De la première fois que je t'ai tenu dans mes mains, de la première fois que je t'ai lu... des autres lectures et relectures qui ont suivi. C'est avec toi que j'ai eu cette relation alors c'est à toi que je veux parler aujourd'hui.
 
Pas alcoolique à ce point-là en tous cas
 
C'est jamais facile une histoire qui se termine. Surtout quand l'histoire est bonne. La tienne l'était. On guettait l'arrivée de chaque nouvelle clé, on se demandait quel serait le pouvoir de la prochaine, on croisait les doigts pour que Dodge ne s'en empare pas. Tout ça était d'une intelligence folle. Des supers-pouvoirs... mais pas de super-héros... De la magie... mais pas de magiciens... De l'horreur, de la tension, du drame, de l'émotion... mais bien souvent des moments de plaisir, d'humour, du bon délire. Locke and Key... tu es un tourbillon, une relation qui se renouvelait sans cesse. Qu'attendre alors de ton dernier tome, celui qui devait conclure et ne plus changer la donne ? Un cataclysme... Une lutte farouche entre le Bien et le Mal. La vérité qui éclate et balancent des éclats de franchise comme des shrapnels. Des héros qui n'en sont pas mais qui savent se dresser quand l'heure est venue. Des mises à morts d'autant plus macabres qu'elles affectent... Non, je vais les laisser découvrir par eux-mêmes. Oui, voilà exactement ce que tu m'as donné pour cet ultime voyage à Key House.
 
 
Et tu étais beau ! Je ne sais pas quelle tête a ton père - Gabrielle Rodriguez - mais ce que je sais, c'est que c'était un voleur. Il a pris toutes les couleurs du monde pour les mettre dans tes pages. Comment un conte (oui, je parle de conte quand je parle de toi) aussi sombre peut-il être aussi coloré ? Comment des personnages si parfaits - parfaits dans le sens où on peut tous les comprendre pas pour leur cirer les pompes - peuvent dissimuler des fissures si profondes ?
 
Oh mais pour dissimuler une fissure, rien ne vaut une jolie Couronne des Ombres
 
Oh bien sur, on a nos moments de désaccords. J'avais reproché à tes tomes 3 et 4 d'être "en dessous" du reste narrativement parlant. J'ai été bien sot et je le reconnais aujourd'hui. Ces moments difficiles étaient nécessaires. Ils avaient leur rôle à jouer dans ton histoire. Je le vois maintenant. Tu avais un plan depuis le début. Bravo, tu m'as complétement dupé. Par contre - et ne le prends pas mal - je ne comprends toujours pas pourquoi le tome 4 est blanc. Traite-moi de maniaque si tu veux, mais je trouve que ça dépareille dans la collection. Je te pardonne quand même.
 
Non, mais sérieux...
 
Quelle va être la suite maintenant ? Il reste bien une espèce de hors-série inédit en France, mais ça m'étonnerait que ça soit suffisant pour compenser l'absence... La série TV est restée à l'état de projet... On parle d'une trilogie de films, mais tu sais aussi bien que moi ce qu'Hollywood a fait à ceux de ton espèce. On en reste là alors ?
 
En plus, il pourrait te refiler à Zack Snyder
 
NON ! Tu ne pars pas ! Non mais regarde-toi. On aime la même musique, les mêmes films, les mêmes auteurs. Tu me l'as souvent montré via quelques subtiles allusions au fil des pages. Tu m'as redonné l'envie d'écrire aussi. Tu m'as montré que toutes les bonnes idées n'avaient pas encore été trouvées et que les idées les plus folles ne l'étaient peut être pas tant que ça. Et puis je t'ai présenté à mes amis et à ma famille et ça, ce n'est pas rien. Tout ça pour dire que quand on change les gens, on a une dette envers eux et vice versa.
Et on les garde gravés en soi
 
Je me posais la question "Qu'est ce qu'on fait quand une histoire est finie ?", mais les histoires ça ne se finit pas... jamais... On les reprend du début et on les regarde pour ce qu'elles sont. On cherche le détail qu'on n'avait pas vu la fois d'avant parce qu'on est forcément passé à côté de quelque chose, sinon on ne te relirait pas. Locke and Key, tu resteras dans ma bibliothèque. Si la civilisation s'écroule demain, je te fous dans un bunker parce que les générations futures auront besoin de te lire. Tu ne prendras pas la poussière... Il y aura toujours des moments où je me plongerais dans tes mots, dans tes images. Tu seras là pour le voir, j'en suis convaincu.
"Amen"...
 
J'ai une dernière question. Qu'est ce qu'on fait quand un article est fini ? On relit Locke and Key bien sur.
 


mercredi 16 avril 2014

Top 5 : Les adaptations de comics oubliées !

Une chose est sûre, l'actualité cinématographique est chargée pour les Sidekicks en cette période. Captain America balance encore son bouclier dans nos salles qu'on voit déjà poindre les toiles de The Amazing Spider-Man 2 quelques semaines à peine avant la sortie de X-Men : Days of Future Past... et n'oublions pas la sortie de Guardians of the Galaxy au mois d'août. Impossible de nier que la mode est au film de super-héros et plus d'un studio essaie de choper ça et là une licence qui n'a pas encore été exploitée.
 
Cette image n'a rien à voir avec le thème de l'article ? Oui, je sais...
 
Pourtant, cette engouement n'est pas si récent que ça. Bien sur il a pris une ampleur démesurée depuis quelques années, mais si on regarde bien en arrière, on s'aperçoit qu'il y a eu bien plus d'adaptions de comics au cinéma qu'on ne veut bien le croire. Passons en revue quelques films oubliés et d'autres dont vous ignoriez tout simplement qu'ils étaient des adaptations.
 
 
#5 - Tank Girl :
C'est un canon ? C'est un boulet ? Non ! C'est Tank Girl
 
Je commence doucement... Tous ceux qui se souviennent de Tank Girl arriverons très certainement à vous dire que c'était tiré d'un comics et... c'est tout... C'est pourtant bien dommage car cette création des britanniques Jamie Hewlett (co-créateur de Gorillaz) et Alan Martin reste quand même une petite perle d'ambiance punk post-apocalyptique. Les féministes avaient d'ailleurs récupéré l'image de la charmante TG et on la vit notamment sur des pancartes lors de manifestations Anti-Thatcher dans les années 90. No Future Sister !
 
 
 
#4 - Le Gardien du Manuscrit Sacré
 
 
Aussi appelé Bulletproof Monk dans sa version originale, le film de 2003 qui nous narrait les aventures de Chow-Yun Fat dans sa quête d'apprendre le karaté à Stiffler d'American Pie est en fait l'adaption d'un comics dessiné par Michael Avon Oeming (l'artiste derrière Powers) et publié chez Image. Bien entendu, le long-métrage a voulu proposer quelque chose de "djeunz" et branché, mais pour ce que j'en ai vu, le comics a l'air plutôt sympa.
 
Genre "sympa" mais pas PG-13
 
 
#3 - Howard the Duck
Qui était le premier ? L'œuf ou la poule ?
Ce qui est sûre c'est que le navet n'était pas loin derrière
 
Vous vous souvenez comment vous étiez peu regardant quand vous étiez enfant vis à vis de la qualité des films que vous regardiez ? Moi, je m'en suis souvenu en revoyant Howard the Duck. Je pense que ma réaction à l'époque fut de me dire "Oh un canard qui parle ! Comment je suis trop en train de regarder le meilleur film du monde !". Ne vous y leurrez pas. Cette adaptation de l'un des personnages les plus obscurs de chez Marvel (qui fait quand même un petit come-back ces dernières années) a beau avoir bénéficié d'un chapeautage en règle de la part de George Lucas, cela ne l'empêche de figurer régulièrement dans les listes des pires films jamais tournés.
 
Et pourtant, rien qu'avec l'histoire de la vache vampire, on pouvait faire un blockbuster
 
#2 - Barb Wire
 
Je sens que ça va être très distingué...
 
Aaaaah, la bonne époque d'Alerte à Malibu... Pamela Anderson se devait de percer au cinéma. Laissant bien vite tomber les films "indépendants" de son vidéaste de mari, la voici engoncée dans une combinaison de cuir pour jouer dans un remake de Casablanca... Oui, oui... Barb Wire est un remake de Casablanca ET l'adaptation d'un comics très typé 90's publié chez Dark Horse...
 
 
#1 - The Mask / Men in Black
 
Effectivement, nous avons un ex-aequo à la première place de ce Top 5, mais je n'avais aucune idée de comment départager nos concurrents... Un Top 6 était envisageable, mais cette rubrique s'appelle "Top 5" et il y a des règles à respecter... On est pas au Viêt-Nam ici après tout...
 
 
En plus d'être le film qui aura offert au monde Jim Carrey et Cameron Diaz, The Mask est - pour ceux qui l'ignoreraient encore - l'adaptation d'un comics hyper-violent mais très drôle publié en plusieurs mini-séries par Dark Horse. Bien entendu, la version que vous avez pu en voir sur grand écran a gardé l'humour, remanié les personnages (Stanley Ipkiss n'est plus un névrosé à tendance psychotique dans le film...) et évacué toute trace de tripes ou de sang.
Mais ils ont compensé en nous mettant Sancho le Cubain
 
Fait moins connu, le film qui a permis de botter le cul de toutes une tripotée d'aliens (non... je ne parle pas d'Independance Day, mais croyez-moi quand je vous dis que j'aimerais le faire) est lui aussi adapté d'une obscure série de comics publié chez Aircel Comics. Pour la petite histoire, sachez que Aircel Comics fut rachetée par Malibu Comics qui fut elle-même dévorée par Marvel Comics. D'un ton beaucoup plus adulte que les films du Prince de Bel-Air, The Men in Black nous narre les aventures des agents Jay, Kay, Zed et Ecks qui lutte tous les jours pour sauvegarder la race humaine des aliens, démons, mutants et autres créatures légendaires qui la menace. Faisant écho de nombreuses théories du complot, la série est quand même à l'origine des "flashouilleurs" effaceurs de mémoire qu'on peut voir dans le film.
 
Y'a un espèce de charme rétro dans les couvertures que je songe à essayer d'en trouver...
 
Voilà, ma liste les Sidekicks, si vous connaissez d'autres films qui ont leur place ici, n'hésitez pas à m'en faire part dans les commentaires.
 


mardi 8 avril 2014

Review : The Goon - Complaintes et Lamentations

Mesdames et Messieurs les Sidekicks, votre attention s'il vous plait. Cela fait maintenant près de trois ans que j'écris sur ce blog et je réalise qu'hormis quelques mentions éparses, je ne vous ai jamais vraiment parlé de The Goon du génial Eric Powell. Qu'à cela ne tienne, profitons de la sortie du onzième tome chez Delcourt pour revenir sur ce que je n'hésite pas à appeler "le sale gosse des comics".
 
 
Résumer l'histoire de The Goon à l'orée de ce nouvel opus est des plus simples. Le personnage et son univers ont en effet assez peu évolué. Attendez... Ce n'est en rien une critique ! Pourquoi faire évoluer un concept qui permettait dès son origine une foule d'histoires différentes ? Le Goon est un malfrat au grand cœur qui règne sur différents trafics du côté de Lonely Street avec son fidèle Frankie, un obsédé sexuel un peu psychopathe sur les bords. La vie pourrait être tranquille si les deux compagnons ne vivaient pas dans une ville peuplée de sorciers, zombies, harpies, clodos cannibales et autres monstres en tous genres.
 
Un peu comme dans Simon et Marshall (vous vous souvenez de cette série ?)
 
Ce nouveau tome nous propose d'ailleurs sa dose de créatures tordues et fantaisistes sur lesquelles H.P Lovecraft n'aurait pas craché, mais parlons d'abord de l'histoire... ou plutôt DES histoires. L'un des autres avantages de The Goon, c'est que la plupart du temps, il suffit de connaître l'intrigue générale de la série pour comprendre un épisode. En effet, on trouve beaucoup de "stand alone" dans ce volume. L'inconvénient (si cela peut vraiment en être un) c'est que quand un épisode situé au milieu du TPB se termine sur un cliffhanger, on est pas vraiment certain d'avoir la suite à la page suivante... ni même dans le reste du tome...
 
Tiens bon... Jusqu'au tome suivant...
 
Par contre, les stand alone se valent tous dans la qualité. L'un d'entre eux nous narre la triste vie de Kizzie, la tante du Goon qui l'a élevé tout en étant la Madame Muscle d'un cirque itinérant (les cirques et les foires aux monstres semblent être un univers particulièrement cher à Eric Powell). Une histoire émouvante et mélancolique sur une femme qui n'a jamais voulu qu'être aimée.
 
 
 
Un autre épisode part délibérément en cacahouètes et balance nos deux héros dans des collants de super-héros aux origines interchangeables. Un SCUD lancé par l'auteur aux comics de super-héros traditionnels qui rebootent, relaunchent et changent les costumes de leurs personnages tous les trois numéros pour assurer les ventes. Un bras d'honneur aux lois du merchandising !
 
 
 
Passons sur la parodie satanique de Sheriff Fais Moi Peur et sur le grand retour du Prêtre Zombie (l'ennemi juré du Goon) pour nous attarder sur le dernier épisode. Intitulé Satan's Sodomy Baby, il est en fait le numéro 18 de la série (alors que le reste de l'album propose les numéros 38 à 41) et ne nous était pas encore parvenu. Comme l'indique son titre, on nous y raconte la naissance de l'Antéchrist, jailli des fesses d'un péquenaud qui dorlotait une chèvre. 22 pages de blasphème, de pénis, d'humour scato et de coups de pieds dans les burnes des cathos bien pensants qui avaient retardé la sortie de l'épisode aux Etats-Unis.
 
Et pourtant, il est si mignon
 
Les habitués de la série ou du travail d'Eric Powell seront tous d'accord avec moi : les dessins ont vraiment un style particulier. Il est d'ailleurs agréable d'avoir ici un ancien épisode qui permet de se rendre véritablement compte de l'évolution de l'art de l'auteur. Il n'est pas rare de passer plusieurs minutes à contempler certaines cases tant elles auraient leur place dans une galerie d'art.
La case en haut à droite putain...
 
J'aurais aimé vous dire beaucoup d'autres choses sur The Goon, les références et les clins d'œil qu'on trouve à chaque page, mais je pense que le meilleur moyen de vous vendre la série c'est de vous dire de l'acheter. Bonne lecture les Sidekicks, The Goon c'est que de l'amour.
 
Et des vulves de vieille dame aussi


mercredi 2 avril 2014

The Walking Vide : Retour sur la saison 4 de The Walking Dead

Cette review est garantie sans le moindre spoiler de ce qui se passe dans The Walking Dead.
 
 
Previously on AMC's The Walking Dead ! Voilà une phrase qui aura rythmé pas mal de semaines ces derniers temps... et ce fut bien la seule chose qui a bénéficié d'un tant soit peu de rythme dans cette histoire. Les pérégrinations de Rick et sa famille d'adoption dysfonctionnelle auront été d'une platitude cette année au point que je me suis sérieusement posé la question de savoir si j'allais continuer comme ça.
 
A la fin de Lost, Jack meurt et tout le monde se retrouve au purgatoire
 
L'intrigue (et encore) de cette saison se développe en deux parties : "Dans la prison" et "Hors de la prison". Malheureusement, ni l'une ni l'autre de ces parties n'a de véritable enjeu. La survie coûte que coûte, le besoin de faire d'un groupe qu'on soit d'accord avec ce qui s'y passe ou pas, la faim (tiens nouveau thème qui est abordé avec la grâce d'une Valérie Damidot qui maroufle... on se demande bien pourquoi...) et j'en passe.
 
A quand le thème du "et si on se baladait seins nus ?"
 
Les seuls enjeux de la partie "Dans la prison" sont "Tonton, pourquoi tu tousses ?" et une partie de Cluedo genre "Qui c'est qu'a mis du feu à des gens ?". Dès qu'on se retrouve "Hors de la prison", le seul enjeu c'est "Allons du point A au point B".
 
A la fin de Six Feet Under, on les voit tous mourir
 
Cependant l'intrigue aurait pu être un souci mineur si l'évolution des personnages avait été intéressante. Vous voulez savoir comment les scénaristes font évoluer les personnages ? Vraiment ? Et bien, ils découpent des photos des personnages, les jette en l'air et il récupère la dernière à toucher le sol. Après, il pioche un petit bout de papier dans un grand chapeau plein de bouts de papier sur lesquels sont inscrits divers états d'esprit. Je suis sur qu'ils procèdent comme ça. C'est pas possible autrement. Aucun personnage n'est constant. Rick perd et retrouve ses couilles plus vite que des transexuels brésiliens et il n'est qu'un exemple parmi tant d'autres.
Et voici un exemple parmi tant d'autres de transexuel brésilien
 
Et du coup, ce que je m'apprête à vous dire m'ennuie. Je vais continuer à regarder The Walking Dead en saison 5. Il y a un diagramme qui circulait sur le net qui montrait le déroulé d'un épisode basique de The Walking Dead et beaucoup de gens l'ont vu mais je vais me permettre de le relayer.
 
 
Donc voilà... Une bonne intro, un grand vide, un peu d'action au milieu et plus rien avant une fin de type cliffhanger qui vous donne envie de regarder l'épisode suivant. Des tas de gens sont d'accord avec ce schéma... essayez maintenant de l'adapter à l'entièreté de la saison 4...
 
A la fin, Lisa se marie avec David
 
 Car s'il est bien une chose qu'on ne peut pas reprocher aux gens derrière le programme, c'est de ne pas écouter les fans. Je me souviens que l'an dernier à la même époque, on - et moi le premier -  s'était beaucoup plaint d'un final un peu mou du genou pour la saison 3. Tir rectifié cette année avec un bon twist dans ce qu'on pensait être un nouveau cliché qui allait revenir allonger la liste des clichés dans laquelle la série se complait machinalement. Alors... oui, je sais déjà que je vais me plaindre de la saison 5. Oui, je sais que je vais jurer qu'on ne m'y reprendra plus... Mais il y a des fois où être con comme un zombie ça a du bon...
 
Par contre, n'avoir aucun charisme ça n'a rien de bon Tyreese
 
Un autre point positif avec The Walking Dead... Quand c'est fini, ça veut que Game of Thrones reprend.
 
A la fin d'How I met your Mother, on apprend que Ted racontait son histoire à ses enfants 6 ans après la mort de celle-ci.
Puis il décide d'aller déclarer sa flamme une fois de plus à Robin qui a divorcé de Barney entre temps. Le même Barney
qui a eu un enfant avec une fille en réalisant un "mois parfait".