dimanche 28 décembre 2014

Review : La Balade de Lobo (Urban Comics)

Lobo a peut être tué le Père Noel dans Lobo Paramilitary X-Mas Special, cette mort a dû être retconnée car c'est au pied de mon sapin (enfin, non, je ne fais pas de sapin, mais vous voyez ce que je veux dire) que j'ai eu la chance de découvrir La Balade de Lobo. Compilation des deux premières mini-séries consacrées au Main Man, le volume est l'occasion de (re)découvrir un personnage haut en couleurs de l'univers DC.
 
Haut en couleur... En même temps, il est surtout noir et blanc...
 
A titre personnel, j'ai découvert Lobo en deux temps. La première fois dans les pages de DC Vs. Marvel, un grand événement cosmique qui opposait les héros des deux univers. Dans ces pages, Lobo affrontait (et parfait face à) un Wolverine qui s'appelait encore Serval. Une apparition éclair certes, mais qui m'avait donné l'envie d'en savoir plus sur ce biker de l'espace.
 
Ma soif de curiosité fut étanchée quelques mois plus tard à la lecture de Lobo Vs. The Mask et autant dire que si j'avais eu soif de sang, elle aurait été tout aussi étanchée. Loin de l'événement comics mainstream qu'avait pu être DC Vs. Marvel, cette mini-série opposait le chasseur de primes de l'espace au masque de Loki... Jamais je n'avais lu quelque chose de pareil. C'était drôle, gore et d'un fun déviant et barbare. J'étais donc acquis à la cause : Lobo était l'un des plus grands personnages de comics jamais inventé !
 
 
Et puis plus rien... Le personnage disparut des rayons des librairies comme l'avion de Richie Valens avait disparu des radars aériens. Il eut tout au plus droit à quelques apparitions aux côtés de Batman, The Authority ou dans un crossover Amalgam de triste mémoire... Lobo The Duck... Jusqu'à ce mois de Novembre où Urban Comics décida de nous redonner notre dose de tripes, de sang, de hard-rock, d'insultes colorées et de gros muscles.
 
Lobo : The Last Czarnian est la première mini-série dans laquelle notre anti-héros a pu s'ébattre tout seul en 1990. Engagé par L.E.G.I.O.N (une espèce de police spatiale) pour escorter une prisonnière, il apprendra qu'il n'est pas le dernier Czarnien. S'ensuit un road-trip galactique au cours duquel une troupe de danseurs, des routiers de l'espace, une association de grands-mères bien pensantes (genre Famille de France, mais dans le cosmos), un commando de l'orthographe et les forces de police d'une planète lointaine se lanceront à la poursuite du mercenaire et de son embarrassante cargaison.

 
Lobo's Back (1992), la deuxième mini-série proposée dans ce volume, commence quant à elle par... la mort du personnage titre... S'ensuit une centaine de pages de massacre d'anges, de démons, de réincarnations foirées et de dépeçage faciaux.
 
Les dessins de Simon Bisley font penser à du Bill Plympton qui se ferait un trip psychopathe après avoir pris des acides. Les personnages sont tordues, difformes et avec la tronche salement de travers avant même que L'Homme ne s'occupe de leur cas. Chaque page, chaque case est à étudier encore et encore pour y découvrir une nouvelle horreur indescriptible... et le résultat est... cool...
 
 
Je ne pense pas être plus fêlé de la cafetière qu'un autre, mais tout cet excès de violence et de vulgarité m'amuse comme si j'avais... 14 ans et... OH MON DIEU ! TOUTES LES PIECES DU PUZZLE SE METTENT EN PLACE !
 
Flashback !
 
DC Vs. Marvel... The Mask... Hard-rock... Biker... Serval... en 1990... Famille de France... 1992
 
Retour à la réalité du monde normal !
On remercie Scott Bakula d'avoir fait un caméo dans le flash-back qui s'est fait dans ma tête
 
Vous savez... Je ne pense pas que La Balade de Lobo s'adresse au jeune public fan de comics. L'œuvre du scénariste Keith Giffen (déjà il a un nom de grungeux) est véritablement ancrée dans son époque : les 90's. Une époque où on écoutait Suicidal Tendancies (plusieurs références au groupe apparaissent dans les pages). Une époque où les stars des films d'action étaient trop bodybuildées pour être honnêtes. Une époque où on faisait des jeux de mots sur les noms des personnes célèbres (l'animateur de radio Bel Ze Gut). Une époque où on était des salles gosses qui écoutaient du grunge en refusant de se laver les cheveux ou de laisser nos mères reprisaient les trous dans nos pulls !
 
Alors si toi aussi tu parlais de Nirvana avec tes potes à la récré en jurant qu'un jour tu allais fuguer pour monter un groupe dans le grenier au-dessus du garage de tes parents (on manquait sérieusement de suite dans les idées à l'époque). Si toi aussi, tu as fumé ta première menthol avec un type dont tu ne te souviens plus du nom aujourd'hui, mais tu savais qu'il avait un oncle qui avait tous les albums de Motorhead et qu'il t'en ferait une copie sur cassette, alors toi... Oui toi... Vas acheter La Balade de Lobo !
 


samedi 20 décembre 2014

VO-Day : Amazing Spider-Man Annual #1 (Marvel Comics)

Je sais pas vous, mais moi j'ai accueilli la fin de Superior Spider-Man avec beaucoup de plaisir. Non pas que la série était mauvaise, loin de là... mais Peter Parker me manquait. L'humour du personnage, son sens des responsabilités et surtout la célèbre Malchance de Parker font partie des fondamentaux de la série au même titre que le costume et les pouvoirs de l'Homme-Araignée.
 
 
Depuis pratiquement un an, la série Amazing Spider-Man a remis Peter sur le devant de la scène après des mois d'absence au cours desquels son corps était habité par l'esprit du Docteur Octopus. Loin d'avoir chômé, l'ennemi juré du Tisseur en a profité pour créer une société de haute-technologie et s'installer avec sa nouvelle petite amie. Autant dire que le retour de Peter a été des plus mouvementés et a donné naissance à pas mal de situations cocasses... et le "Parker-Style" était bel et bien de retour.
 
 
C'est d'ailleurs a deux histoires mettant en avant le caractère de Peter que nous avons droit dans cet annual. Qu'est ce qu'un annual me direz-vous ? Comme son nom l'indique (et si le mot annual ne vous indique rien, je vous conseille la lecture de J'apprends l'Anglais avec les Petites Poules une méthode d'apprentissage de la langue de Shakespeare pour les gens bêtes comme des manches de pioches), un annual est une publication... annuelle qui propose - la plupart du temps - des épisodes one-shots.
 
J'ai dit Annual pas Anal
 
Maintenant que vous êtes au taquet sur l'anglais, je propose de continuer cette review dans la langue des Spice Girls parce qu'il n'y a pas de raison que l'on s'arrête en si bon chemin.
 
Open your book Page one
 
So, the first history is named 'I can't help myself" (Je ne peux pas sauver moi-même... Thank you Reverso). In the history, Peter has to go to his house for read a e-mail very important. But nothing else matters ne se passe comme préview and our hero finds a new mission : render a cellphone to a couple of tourists.
 
- Hello, I am Spider-Man
- Hello, we are Ger-Man
 
In the second history, Spider-Man arrests a group of super criminals with Dr. Bong in the role of the chief. This story is very short but very funny too because of the joke in the end.
 
Look ! I can see a beautiful picture !
 
I know, I know, the of-boobs (dessins in français) are not very good but... Hey ! Come on ! This is just an annual after all ! The number one reason to buy this book is to refind our old friend Peter Parker who is back in the bacs with his spider-sense of humour.
 
Do you understand all the article ? Very good ! See you soon the Sidekicks !
Pour la prochaine leçon, on utilisera un autre livre
 


jeudi 11 décembre 2014

Rencontre : GraffComics

Réussir, c'est avant tout une question d'initiative. Savoir s'entourer, partager et promouvoir un projet demande bien souvent une volonté de fer. C'est cette volonté qui m'a permis de rencontrer Fanny, community manager de GraffComics, lors du Lille Comics Festival, il y a de cela quelques jours. En quelques mails, la jeune femme m'a présenté et exposé le projet GraffComics et cela a suffi pour que j'adhère à la cause et décide d'en parler à mes fidèles Sidekicks.
 
 
C'était ma première interview et je ne vous cache pas qu'elle a si bien su répondre à mes questions ineptes que je vais zapper ces dernières pour vous donner un bref aperçu d'une initiative comme on aimerait en voir plus souvent.
 
Je me sentais un peu comme ça...
 
GraffComics c'est un éditeur de comics gratuits qui propose 4 séries qui sortiront chaque semaine - à raison d'un épisode de chaque série par semaine - sur le modèle des journaux gratuits type 20 Minutes. Le magazine contiendra en sus des interviews ainsi que des rubriques sur le cinéma, la musique ou encore les jeux vidéos. Prévu à l'origine pour une diffusion à la sortie des universités et autres établissements scolaires d'Ile de France, la distribution pourrait s'entendre à toutes les grandes villes... puis au monde.
 
 
Les 4 séries proposées par GraffComics se déroulent dans un seul et même univers, bien qu'elles soient toutes très différentes les unes des autres. Le pitch de base du "GraffUniverse" (j'invente totalement ce terme) semble en tous cas des plus alléchants : Une seconde Lune apparait dans le ciel au moment où des phénomènes inexplicables et surnaturels se produisent sur Terre et dans d'autres endroits de l'univers.
Une image est plus forte que 1000 mots, mais une image avec des mots, c'est imbattable
 
Notre bonne vieille planète verra débouler Next Gen, une équipe de super-héros qui semble cacher de bien lourds secrets. D'inspiration très américaine, les héros de Next Gen n'ont rien à envier aux X-Men et autres Avengers.
 
Mais alors, rien du tout
 
Toujours sur Terre, la sublime Bliss se réveille un beau matin avec une source d'énergie inconnu dans la tête. Décidée à comprendre ce qui lui arrive, la belle s'associe avec un exo-archéologue pour percer les secrets d'une pyramide mystérieuse au Pérou. Avec un scénario digne de Tomb Raider ou Indiana Jones, Bliss semble tout droit surgi du catalogue Top Cow grâce à son ambiance et à la plastique avantageuse de son héroïne.
 
Oh my god ! Y'a même un dinosaure !
 
Lançons vers les étoiles maintenant avec Les Nouveaux Argonautes ! Une mission Sud-Coréenne a été envoyée sur la nouvelle Lune pour en percer les secrets. A bord du vaisseau, Jason Argos, génie d'à peine 15 ans qui a conçu "La Toison d'Or" (le moteur de la fusée). Suite à un crash, cette source d'énergie est perdu. Jason et son équipe doivent alors affronter les monstres qui peuplent l'astre tout en cherchant un moyen de rentrer chez eux. Plutôt destiné à un public jeune, cette série a néanmoins le pouvoir de faire frissonner en moi la fibre d'amateur de références mythologiques.
 
J'ai gardé le meilleur pour la fin... Sur la planète Thémis, cinq civilisations s'affrontent en attendant la venue prophétisée d'un prince aux pouvoirs fantastiques. Sans savoir pourquoi, le terrien John Donovan se réveille un jour sur Thémis où il se retrouve d'aptitudes surhumaines. Digne héritière des romans du Cycle de Mars d'Edgar Rice Burroughs (LA BASE de toute la S-F que j'aime), la série Le Prince de Thémis promet son lot d'action, d'aventures et de dépaysement interplanétaire.
 
 
Avec ses séries aussi originales qu'hétéroclite, GraffComics a néanmoins besoin de vous. Bien que les revues seront entièrement financées par les publicités qui se trouveront dans ses pages, un financement participatif a été lancé sur Ulule pour payer les artistes et le staff travaillant sur le projet.
 
Bizarrement, les banques devaient pas être super chaudes
 
Voici le lien de la page Ulule de GraffComics :
 
Il est rare que l'équipe de Fun en Bulle se lance dans des grandes croisades. Toutefois, ce projet a su nous enchanter et nous en appelons à la générosité des Sidekicks pour saluer cette initiative qui mérite amplement d'atteindre son but, car ce but n'est il pas justement ce que nous désirons tous : Les Comics pour tous ?
Alors, Get Up and Fight !
 
Alors faites moi plaisir, faites plaisir à Fanny et l'équipe de GraffComics, mais surtout faites vous plaisir en devenant acteurs d'une aventure comme on aimerait en voir plus souvent en France.
 
 

dimanche 7 décembre 2014

Top 5 : All I want for Christmas is... comics

Vous connaissez des gens qui ne savent pas ce qu'ils veulent comme cadeaux à Noel ou à leur anniversaire ? J'en connais des tas et - malheureusement - sonnez grelots, clignotez guirlandes et chantez de vos douces voix mécaniques Pères Noel automatisés car Décembre est revenu. C'est donc le retour tant attendu de l'article égoïste dans lequel je pointe du doigt les pièces manquantes à ma collection.
 
Tout collectionneur de comics qui se respecte aime accumuler. J'aime accumuler... Toutefois, les comptes en banque ne sont pas extensibles et les demandes de prêts financiers pour se procurer une édition collector avant qu'elle ne soit épuisée ne sont jamais accueillies avec un grand sourire. Les lettres au Père Noel devant - quant à elles - souffrir d'une problème d'acheminement, je lance cet article comme une bouteille à la mer, en espérant qu'un membre de ma famille fortuné ou une connaissance tout aussi fortunée tombera dessus... J'ai précisé que c'était un article égoïste ?
 
Cette année cependant, j'ai décidé de raccourcir la liste de mes envies en choisissant un seul album (ou une seule série) chez les différents éditeurs du marché.
 
#5 - Wolfskin (Milady Graphics)
 
J'ai déjà clamé bien souvent mon intérêt immodéré pour les œuvres de Warren Ellis et Milady Graphics ne m'a jamais déçu avec les sorties de No Hero, Black Summer et Supergod. Hélas, mille fois hélas... Wolfskin m'a toujours échappé. Ce trou béant dans ma bibliothèque emplit régulièrement mon cœur d'une rage pas très éloignée de celle qui s'empare du guerrier Peau-de-Loup quand il ingère certaines espèces de champignons.
 
 
Hommage à la dark fantasy à la Conan et au chambara, Wolfskin serait sombre et violent. Le fait que les dessins soient confiés à Juan Jose Ryp promet en effet des explosions de sang et de membres arrachés... qui ne collent pas trop avec l'esprit de Noel certes, mais qu'ils seraient du plus bel effet de montrer dans les soirées entre connaisseurs.
 
 
#4 - Young Avengers : La Croisade des Enfants (Panini Comics)
 
J'admets que celui-ci n'est pas très honnête. En effet, j'ai la chance de posséder déjà l'entièreté de cette saga au format kiosque. Publiée entre 2010 et 2012, The Children's Crusade avait permis de remettre sur le devant de la scène les Young Avengers.
 
 
Cette équipe de jeunots part à la recherche de la mère des jumeaux Wiccan et Speed : La Sorcière Rouge, disparue et présumée morte des années auparavant quand elle avait décimé plus 99% de la population mutante. Leur quête leur fera rencontrer les Avengers, les X-Men, Magnéto, Fatalis et fera surtout revenir Wanda Maximoff sur le devant de la scène. Un immanquable !
 
#3 - Abe Sapien (Delcourt)
 
L'univers d'Hellboy n'a cessé de s'étendre au fil des années et les séries annexes aux aventures du démon aux cornes tranchées se sont multipliées : BPRD, Lord Baltimore, Witchfinder, Lobster Johnson ou Sledgehammer 44... Une seule ne figure pas encore dans mes rayonnages et me manque cruellement pour le coup.
 
 
Déjà dotée de trois tomes, Abe Sapien narre les pérégrinations de l'agent amphibien du Bureau de Recherche et de Défense sur le Paranormal. Chapeauté par Mike Mignola, cet ensemble de mini séries et de one-shots promet d'être des plus jouissifs pour les afficionados de cet univers.
 
#2 - Batman la Légende (Urban Comics)
 
J'en ai du Batman... A lui seul, le héros de Gotham occupe deux étagères dans mes bibliothèques. Et pourtant, les deux volumes de Batman la Légende me manquent comme... comme... Nabila manque à Thomas.
 
Rassemblant les épisodes de The Brave and The Bold de Jim Aparo, ces deux tomes sont l'occasion de retrouver l'homme chauve-souris des années 70 allié à d'autres héros de l'univers DC dans des enquêtes et des aventures complètement vintage.
 
 
#1 - Out There (Glenat Comics)
 
L'auteur Brian Augustyn n'a peut être rien inventé, mais il l'a fait avec brio. L'histoire de cette bande d'adolescents livrés à eux-mêmes dans une ville envahie par des démons pouvant prendre le contrôle de n'importe qui a des allures de Scooby-Doo rencontre The Faculty.
 
Ajoutez à cela les dessins d'un Humberto Ramos alors au début de sa carrière et une conclusion de 8 pages ajoutée spécialement par les auteurs originaux pour la sortie chez Glénat et vous aurez un cadeau de choix à mettre sous le sapin de tout sidekick qui se respecte.


vendredi 28 novembre 2014

Review : Y Le Dernier Homme (Urban Comics)

Chaque homme porte en lui une part de féminité, contrebalancée par une part de misogynie. C'est cette partie féminine qui fait que nous chantonnons Call Me Maybe de Carly Rae Jepsen après avoir laissé notre numéro de téléphone à une fille rencontrée dans un bar. C'est aussi elle qui sème le trouble dans notre libido quand on voit un clip ou une photo de David Bowie pendant sa période Ziggy Stardust. Finalement, c'est elle qui espère certaines nuits qu'Otis Redding se glisse dans notre lit en chantant "I've been loving you too long".
Et "long" ça devait être le cas de le dire
 
Je pense que jusqu'ici tous les Sidekicks masculins seront d'accord avec moi... Quoi ? ... Non... Y'a que moi alors ?... Bon... OK.
 
Pourquoi cette analyse de la psyché du mâle me direz-vous ? Tout simplement parce qu'aujourd'hui, nous allons parler de la série Y Le Dernier Homme. J'ai décidé pour cette review de laisser de côté tout chauvinisme viril et de laisser s'exprimer mon côté "damoiselle en jupe à froufrous"... Le processus étant assez délicat et me demandant de connecter mon cerveau à un ordinateur, je vous demanderais de me laisser me concentrer...
 
 
Lancement du processus...
 
Erreur système, reboot...
 
Tentative de redémarrage manuel...
 
Erreur système, psyché endommagée... Relance...
 
Je suis désolé Dave, je ne crois pas pouvoir faire ça
 
 
Aaaaaaaaaaah, enfin libre !
 
Salut les mecs ! Moi c'est Nono. Nono le miso pour les intimes. Je suis la partie 100% virile et poilue du gus qui essayait d'écrire cet article. Vous pensiez quand même pas que j'allais laisser passer l'occaze de vous causer de ce bouquin ?
 
Y - Le Dernier Tome
 
Alors déjà l'histoire... C'est le rêve qu'on a tous déjà fait. Un beau jour, un mal mystérieux atteint tous les hommes de la planète. Les types y cannent tous en même temps et c'est vraiment pas joli à voir. Du coup, les gonzesses se retrouvent en charge d'une planète vraisemblablement vouée à l'extinction faute d'étalons pour assurer la survie de l'espèce. "Vraisemblablement" parce que figurez vous qu'il reste un keum avec un singe qui a pas passé l'arme gauche. Le dénommé Yorick est alors le dernier homme sur Terre.
 
 
C'est là que le scénario m'a fait décroché... Parce que le Yorick... plutôt que de se la jouer Rocco Siffredi messianique qui va sauver le monde à coup de reins, il préfère partir à la recherche de sa petite amie qui est à l'autre bout du monde. Epaulé par une scientifique asiatique qui avait pas attendu l'hécatombe pour changer de bord et d'une agent du gouvernement américain sévèrement burnée, il arpente donc les Etats-Unis - puis le monde - pour retrouver sa belle, découvrir ce qui s'est passé ainsi que les causes de son immunité et tenter d'assurer le salut de la race humaine... en trouvant un antidote.
Un bon coup de b... le v'là l'antidote...
 
La tâche s'avérera particulièrement difficile parce qu'un monde de nanas n'est pas aussi idyllique qu'on pourrait l'imaginer. L'équilibre géo-politique de la planète a été complètement chamboulé et un monde où tout les hommes ont disparus à la même seconde c'est un méchant bordel : coupures d'électricité, avions qui s'écrasent, présidents à remplacer, bocaux de cornichons qui restent définitivement fermés et tout le toutim.
 
Et si vous pouviez voir la gueule des créneaux...
 
On pourrait dire que c'est là que le scénario de Brian K. Vaughan est foutrement malin. Y Le Dernier Homme n'est pas de la science-fiction post-apocalyptique, c'est de l'anticipation. J'ai bien idée que l'auteur s'est renseigné comme il fallait sur ce que deviendrait le monde en l'absence de toutes paires de couilles.
 
Un monde où personne n'est pas là pour dire "Tiens ta femme"
 
A côté de cette grande échelle, il développe son œuvre sur une échelle autrement plus humaine. Les 5 volumes de la série dépeignent à peu près toutes les situations qui découlent de l'hécatombe de la plus grivoise à la plus glauque. Les femmes qui peuplent le récit sont à la fois des héroïnes, des folles religieuses ou des filles tout simplement perdues tout autant qu'elles sont des mères, des femmes, des petites amies ou des filles qui ont leurs proches d'une façon traumatisante.
 
Elles auraient bien besoin de tirer un coup
 
Face à ce raz-de-marée d'œstrogène, on a Yorick... Le seul mec qui reste sur Terre est une véritable chiffe-molle ! Il s'intéresse pas au sport, il culbute presque personne... Non, Monsieur Yorick aime la musique, les films du nouvel Hollywood et les bouquins... Je subodore que Vaughan a utilisé son héros pour parler de ses propres passions et le résultat c'est... que... ben en fait, il est cool Yorick. Je l'emmènerais pas à la chasse avec mes potes mais c'est le genre de gars qui va être meilleur ami avec ta meuf sans jamais oser te la piquer.
 
Y cause même des Beatles ce gros nul...
 
Les dessins ? Quoi les dessins ?... Aaaaah les dessins... Ils sont beaux ouais... Quoi ? ... Quoi c'est pas assez ? Tu m'as pris pour un guide du Louvre-Lens ou quoi ? Je suis jamais allé plus loin que le stade... Par contre, certaines couvertures sont magnifiques et là je pèse mes mots... c'est... si beau... que ça en est... émouvant.
Aussi beau que Autre Beth...

Et voilà, voilà... Je suis arrivé avec une mentalité de Farc et je repars avec un cœur de Roméo... Y Le Dernier Homme fait partie de ces séries qui nous touchent tous pour une raison ou pour une autre. Elle est géniale parce qu'elle vous fait réfléchir et que par moment vous avez l'impression que certaines pages, certaines répliques sont là pour vous... A l'heure où Urban nous offre la (magnifique autant qu'inattendue) conclusion de cette incroyable saga, on sait que la série ne prendra pas la poussière et qu'on retournera bien vite se faire voir chez l'Y.