mardi 28 octobre 2014

Retro Review - Jonni Future (Editions Semic)

J'ai déjà clamé bien souvent mon amour des brocantes. Certains regardent Télé-Foot le dimanche matin, d'autres cuvent leur vin en se jurant qu'on ne les y reprendra plus, moi je prends ma besace et je pars à la découverte des patelins du Nord Pas de Calais et des trésors dont les gens veulent se débarrasser. C'est ainsi que j'ai mis la main sur l'album du jour : Jonni Future.
 
Alors que les brocantes, c'est plus souvent "Johnny Passé"
 
Publiée à l'origine en tant que back-up stories de 8 pages dans les pages de Tom Strong's Terrific Tales (une anthologie chez America's Best Comics, la ligne de comics Wildstorm "dirigée" par Alan Moore), l'album concentre l'intégralité des épisodes de la série scénarisée par Steve Moore (aucun lien de parenté avec le Dieu barbu des comics) et dessinée de main de maître par Arthur "Art" Adams.
 
 
La jeune Jonni Ray hérite du manoir de son oncle John - un auteur de romans pulp connu pour avoir écrit les aventures de Johnny Future, l'explorateur spatial - disparu sans laisser de traces. Alors qu'elle explore l'ancienne demeure, elle découvre un pont sur le toit qui ne mène nulle part. Elle n'aura pas le temps de se poser de questions, vu qu'elle rencontre un homme-léopard.
 
 
Ce dernier se nomme Jermal et était le serviteur dévoué de John qui était en réalité Johnny Future et se contentait de raconter ses propres aventures dans ses romans. Le pont sur le toit de la maison sert en fait à voyager jusqu'en l'an 4 milliards. Dans ce futur lointain, la Terre est devenue Le Grand Agrégat. Décédé en mission, John a désigné sa nièce pour reprendre son pistolet laser et sa combinaison moulante afin de devenir le nouveau Jonni Future.
 
Vous l'aurez compris, Jonni Future représente tout ce que j'adore dans les univers de science-fiction car c'est un hommage vibrant à d'anciens comics comme Adam Strange ou à toute un pan de la littérature de SF. Son vaisseau est un poisson. elle se retrouve piégée dans le harem d'un caïd cosmique. Elle affronte une secte nihiliste dédié à la Mort ou encore un collectionneur de lunes. Les titres des différents épisodes ont également un bon parfum de Pulp (Qu'est ce ça sent le pulp ? Le papier jauni) : "La Sorcière à la Fin du Monde", "Le Masque du Charparde-Lunes" ou "Le Pont au-dessus du Temps" sont autant de titres qu'on pourrait trouver dans les bibliographies de Philip K. Dick, Robert Heinlein ou Jack Vance.
 
 
De la même manière, certains concepts de science-fiction sont possible grâce aux dessins. Des aliens s'exprimant non pas avec des mots, mais avec des couleurs ou des Anges de la Mort armés de lances électriques peuplent des histoires où un humour coquin est omniprésent.
 
Art Adams a souvent dit qu'il considérait Jonni Future comme son meilleur travail. Il est en effet si facile de tomber sous le charme de l'héroïne ou de n'importe quelle femme (ou humanoïde de sexe féminin) que les auteurs ne se sont pas faits prier pour allez à fond dans l'exagération. Tout ici est prétexte à une allusion sexuelle allant des fantasmes les plus classiques jusqu'au sexe inter-espèces quand Jermal fantasme sur Jonni. Pourtant, il n'est jamais question à aucune seconde de tomber dans un racolage vulgaire. L'aspect adulte des histoires restent avant un élément plus sexy qu'autre chose.
Jamais vous ne verrez un téton ! C'est étonnant !
 
En résumé, je ne peux pas vous dire d'acheter Jonni Future car vous seriez bien en peine de le trouver dans vos librairies habituelles, mais vous pouvez... vous aussi... prendre votre besace et parcourir les bourses aux livres, les bouquinistes et les brocantes.

mardi 21 octobre 2014

VO-Day : Dr. Who - The Twelfth Doctor #1 (Titan Comics)

Je comprends que beaucoup de gens ait du mal à accrocher à la série Doctor Who... Des années de continuité, un casting qui change souvent, des imbroglios spatio-temporels et ça n'est là que la partie visible de l'iceberg. J'aimerais dire que les comics tirés de la série sont plus accessibles, mais la vérité c'est qu'ils le sont encore moins... Alors, accrochez-vous parce qu'on va aller faire un tour dans le Tardis de notre seigneur du temps préféré.
 
La première difficulté qu'on rencontre en se penchant sur les comics Doctor Who, c'est le nombre de maisons d'éditions qui se sont succédés sur les adaptations. Passons sur les comic-strips de Doctor Who Magazine et sur la flopée de mini-séries qu'avait proposée IDW à partir de 2007 (ce sont les histoires qu'on retrouve dans les albums publiés par French Eyes en France), pour nous intéresser à l'ambitieux projet lancé par Titan Comics il y a quelques mois : publier trois mini-séries chacune consacrée à un Docteur différent.
 
C'est là qu'intervient la deuxième difficulté à comprendre un comics Doctor Who : la continuité. Car contrairement à certaines séries, tout ce qui touche de près ou de loin à notre Gallifreyien d'amour est scrupuleusement analysé par une armée de censeurs qui vérifient que les récits ne contredisent pas le canon officiel. Du coup, si la série télé ne fait aucune référence à sa petite sœur sur papier, cette dernière ne se prive pas pour faire référence à des événements survenus sur le petit écran, sans doute pour que le Whovian acharné sache où placer ce qu'il est train de lire sur la frise chronologique et autres symboles cabalistiques qu'il a peint sur les murs de sa chambre.
 
Nous retrouvons donc Clara et le 12ème Docteur quelques temps après l'épisode The Caretaker et vraisemblablement avant Kill the Moon pour une visite sur la planète glacée de Isen-VI où Clara doit apprendre à skier. Malheureusement, un milliardaire du 25ème siècle a décidé de terraformer les lieux et de les transformer en une jungle tropicale. L'incident aurait pu être sans conséquence si le terrible Hyperios n'avait pas été prisonnier des glaces d'Isen-IV.
 
Le scénario est on ne peut plus classique pour un épisode de Doctor Who dans la mesure où le comics a toujours pu s'affranchir des difficultés budgétaires que peut connaitre la série. En effet, dessiner une jungle ou un monstre de lave coûte moins cher que des les produire dans un studio de télévision.
 
Là où l'écriture de Robbie Morrison est intelligente c'est dans son rendu de la personnalité du nouveau Docteur. Comme beaucoup d'entre vous, je n'avais pas été convaincu à l'annonce de l'arrivée de Peter Capaldi dans le rôle titre de la série... Qu'est ce que j'ai pu être sotte... Son Docteur hargneux et bougon est tout simplement génial. Comme il le dit si bien au milliardaire spatial dans cette histoire, il est "le Docteur qui arrive toujours à temps pour vous sauver mais qui se demande pourquoi il se dérange à le faire."
Parce que c'est la classe
 
Même les dessins de Dave Taylor reprennent bien les mimiques de Capaldi. Tout en sourcils froncés un instant, un regard de père désapprobateur celui d'après.
 
Hélas, si le tandem derrière le comics a su rendre justice à son héros, c'est loin d'être le cas pour les autres personnages. Silhouettes à peine esquissés, dialogues inconsistants, ils ne sont là que pour faire de la place pour le Docteur. Clara n'échappe à cette purge d'ailleurs. Elle ne sert que de prétexte au début du scénario et passe le reste de l'histoire bloqué soit sur la position "sourire" ou sur la position "moue dubitative". Un léger gâchis qui, on l'espère, devrait être réparé dans les numéros à venir.
 


mercredi 15 octobre 2014

Review : Velvet #1 - Avant le Crépuscule (Delcourt)

Je ne crois pas aux coïncidences... Le fait que la sortie du premier tome de Velvet chez Delcourt suive de si peu la sortie de Red Skin chez Glénat ne peut pas être du au hasard... En effet, c'est là un seul et même concept traité de deux façons clairement différentes : celui de la super-espionne sexy.
 
Si la BD de Dorison et Dodson proposait une ambiance "sexy pin-up" gentiment rétro- un genre de OSS 117 au pays des toisons pubiennes à rouflaquettes -, nous avons avec Velvet quelque chose de plus sombre, inspiré de Dashiell Hammett ou Raymond Chandler et du film noir. S'il fallait résumer le feeling à la lecture en un seul mot, je dirais...
 
 
L'auteur derrière Fatale, Incognito ou Criminal n'a jamais caché son amour pour une certaine littérature. Les romans de gare, Lovecraft ou encore Doc Savage ont très certainement leur place sur la table de chevet du scénariste. Une littérature soi-disant bon marché mais qui a le mérite de proposer de l'aventure, du dépaysement et du charme.
 
Tous ces ingrédients se mélangent à merveille dans l'histoire de Velvet Templeton. Secrétaire du directeur de l'Arc-7, une agence d'espionnage remontant à la deuxième guerre mondiale, elle se met à enquêter sur le meurtre d'un de ses anciens amants : le plus grand agent secret du monde. Piégée avant même de s'en rendre compte, la belle devra se battre pour survivre et découvrir la vérité. Heureusement pour elle, son passé de super-espionne lui a laissé de quoi se défendre.
De là à dire que Velvet était "underground", il n'y a qu'un pas
 
L'action se déroule principalement en 1973, même si de nombreux flashbacks dévoile la jeunesse de Velvet, et l'heure est à la guerre froide et tout ce qui fait son charme. Agents doubles, espions russes dissidents, goulags, rendez-vous secrets en plein carnaval, Monte-Carlo, les Bahamas... autant de mots et d'images qui allument à coup sur des souvenirs dans la tête de ceux qui - comme moi - aiment le cinéma tel qu'on le faisait il y a vingt ans.
 

 
D'ailleurs, notre Sean Connery au féminin est un mix glamour entre Emma Peel et La Contessa Valentina Allegra de Fontaine (l'adjointe de Nick Fury dans les comics incontournables de Steranko dans les années 70 NDLR : si vous aimez le pop art, vous DEVEZ lire ces épisodes de Nick Fury) à qui elle emprunte son look capillaire. Les dessins de Steve Epting font de Velvet une femme belle et dangereuse à l'extérieur autant qu'elle est humaine et fragile à l'intérieur. C'est là que le glamour s'arrête...
 
Un dernier shot de glamour pour la route...
 
Comme tous les comics de Brubaker, Velvet baigne dans une ambiance faite d'ombre et de violence. Chaque personnage cache une fêlure en lui et c'est cette blessure qui guide les actes aussi désespérés ou prémédités soient-ils. Une profondeur des personnages qui correspond à une plongée dans les tréfonds de l'âme humaine. La révélation qui accompagne la fin de ce premier volume nous promet également de nouveaux dilemmes moraux pour notre héroïne.
 
Un nouveau chef d'œuvre à mettre à la liste des paris réussis de Brubaker, mais après tout... les coïncidences n'existent pas...

samedi 11 octobre 2014

En rouge et vert / Arrow Vs. The Flash

Une bonne série, c'est pas si facile à faire. Si les films de super-héros sont devenus de plus en plus ambitieux allant jusqu'à se faire rencontrer des dizaines de personnages et à créer un univers partagé, leurs petits frères télévisuels se lancent à leur tour dans la continuité télévisuelle. Annoncé depuis la 2ème saison de Arrow, The Flash - le spin-off consacré à l'Eclaire Ecarlate - débarque avec son pilote alors que sa série mère se lance dans sa troisième saison.
 
 
Qui de l'éclair ou de la flèche frappera sa cible en plein cœur ? Pour vous répondre, j'ai décidé de lancer une compétition entre les deux shows. Comme tout le monde le sait, une bonne série a énormément de points communs avec un bon shoot them up... Quoi ?... Non ? J'invente cette règle de manière complètement aléatoire... Vous croyez ? ... Tout ça pour pouvoir décerner des points Arrow Flash ? Vous me prenez pour qui ? ... Bon... Ok...
 
Par le pouvoir du placement de produit
 
Round #1 : L'histoire
 
Comme tout le monde le sait, un bon shoot a toujours une histoire intelligemment écrite... Bon ok, j'arrête...
 
Un season premiere, c'est l'occasion de prendre une nouvelle direction, de tester des choses qui n'ont pas encore faite. Oliver Queen démarre donc cette saison en se jetant dans les bras de Felicity (enfin...), heureux d'être devenu un héros reconnu. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si un nouveau Comte Vertigo (parce que visiblement on n'avait pas le droit d'utiliser l'Epouvantail à cause de Gotham) et une menace aussi mystérieuse que mortelle plane sur Starling City, l'archer vert et ses amis.
En plus, ils avaient déjà piqué d'autres idées à Batman (ici un plan du film de Tim Burton)
 
Du côté de Central City, un serie premiere est un exercice bien plus délicat car il faut savoir donner envie. De plus, l'exercice est d'autant plus délicat que les concurrents pullulent cette année. Force est de constater que Barry Allen s'en tire avec les honneurs ici... ou presque. J'ai apprécié l'ambiance et le développement du personnage jusqu'à ce que je me rende compte que j'étais en train de revoir le début d'un Spider-Man, plateau de nourriture tombant au ralenti compris dans le package.
 
1 point Arrow Flash décerné à : Arrow
 
Round #2 : la réalisation
 
Ce round ira assez vite. En effet, Arrow ne nous propose pas grand chose de nouveau en ce qui concerne la mise en scène. En même temps, on ne change pas une formule qui gagne et les exploits d'un archer sont plus simples à montrer que ceux d'un bolide humain. D'ailleurs ces scènes ont beau être soignés, la bonne surprise reste ce moment où Barry examine une scène de crime en mode très "Sherlock".
On dirait trop qu'il regarde le logo de la chaine
 
1 point Arrow Flash décerné à : The Flash
 
Round #3 : l'atout charme
 
Désolé mais ni l'Iris-West-black-pour-montrer-qu'on-est-une-série-ouverte ni la geekette-qui-a-un-faux-air-de-Felicia-Day n'ont su supplanter les lunettes, l'air coincé mais surtout le charme discret et intense à la fois de ma chouchoute Felicity Smoak.
 
 
1 point Arrow Flash décerné à : Arrow
 
Round #4 : les références
 

C'est là le seul point où je peux faire un vrai parallèle entre les deux séries du jour et Arrow Flash le jeu. En effet, le shoot à scrolling horizontal contenait de nombreuses références à la série des Gundam et à Macross. Ici, ce sont les clins d'œil à l'univers DC qui sont légions. Ray Palmer (alias Atom) pointe le bout du nez de Brandon Routh (le Superman de Bryan Singer) à Starling City alors que ce ne sont pas moins que Vibe, Killer Frost, Gorilla Grodd, Reverse Flash, Ferris Air et pléthore d'autres personnages ou institutions connues qui font du pied au téléspectateur fan de comics. Cerise sur le gâteau : la présence de John Wesley Shipp (le papa de Dawson, mais surtout le Flash de la série des années 90) dans un rôle récurrent, celui de Henry Allen, le père du héros injustement emprisonné.

Point Arrow Flash décerné à : The Flash
 
Si vous saviez depuis combien de temps je voulais utiliser cette photo
 
Match nul donc entre les deux séries, mais c'est un peu logique. Un crossover devrait obliger les deux héros à unir leurs forces et on ne peut que se demander qui saura menacer en même temps le monde très "réaliste" de Arrow et celui de The Flash et de ces surhommes. En tous cas, on reste devant nos écrans les Sidekicks.
 


samedi 4 octobre 2014

Review : Red Skin - Welcome to America (Glénat)

Cocoricooooooo....
Et 1, et 2, et 3... zé-ro...
Allons enfants de la patrie...
On paie trop d'impôts...
 
Vous l'aurez compris à la lecture de ces quelques grandes citations, aujourd'hui, je vais vous parler d'une production française ! Non pas que je sois soumis à des quotas ou que j'ai adhéré à une quelconque préférence nationale, mais quand la qualité est là, il est tout naturel de vous en parler.

 
A vrai dire, Red Skin n'est pas un ouvrage 100% français. C'est en vérité un habile métissage entre le scénario de Xavier Dorison (W.E.S.T, Long John Silver, le scénario du film Les Brigades du Tigre...) et les dessins de Terry Dodson (Generation X, Wonder Woman, Spider-Man/Black Cat : The Evil That Men Do et j'en passe...).

Si j'étais un marteau...
 
Parlons donc tout d'abord du scénario. 1970, Los Angeles : à l'époque où les mœurs légères, la pornographie et l'homosexualité commencent à se répandre dans la société américaine, un homme mystérieux appelé le Charpentier commence à châtier les pêcheurs dans la violence et dans le sang ! Adulé comme un super-héros, sa croisade est alors reprise par un groupuscule politique prônant un retour à des valeurs plus saines et euh... chrétiennes.
 
Pendant ce temps, en URSS, le Camarade Brejnev voit d'un mauvais œil ce frein à la décadence des U.S.A. Bien décidé à ce que cette bande de capitalistes "se prenne pour Bob Marley plutôt que pour John Wayne", il leur offre leur première super-héroïne en la personne de Red Skin, alias Véra Yelnikov, une militaire aussi sexy que surentrainée.

Qui dit "super-héros" dit "identité secrète" et notre espionne venue du froid deviendra la femme à tout faire d'un réalisateur de films coquins. Invitée à la soirée/orgie d'un producteur, elle commencera à se demander si elle n'a pas les qualités pour passer devant la caméra.

Bande de pervers...

Red Skin est un petit bijou d'humour au feeling délicieusement oldies. Véra est l'archétype de l'espionne sexy aux mœurs légères qui a fleuri dans les romans bon marché des années 60 et 70. D'ailleurs, toute la BD respire le vintage comme on l'aime. Avec un ton décalé à la Boogie Nights, le volume parvient à se trouver un charme certain tout en évitant de tomber dans une vulgarité qui serait pour le coup un peu gratuite.


Le mérite en revient énormément à Terry Dodson. Le dessinateur aime les femmes et leurs courbes et cela se ressentait très nettement quand il croquait des personnages comme Emma Frost, La Chatte Noire ou Wonder Woman. Sous son crayon, Red Skin prend des allures de pin-up, de Betty Page communiste et elle a beau être sur papier glacé, on ne peut s'empêcher de tomber sous le charme du sourire de la belle.


Ajoutez à cela de l'humour, des références aux autres super-héros (qui n'existent pas dans le monde de Red Skin ou alors au cinéma) et à la pop culture des 70's et vous obtiendrez quelque chose de décalé et avec une liberté de ton qu'on ne trouve plus guère que dans la production indé aux Etats-Unis. Un concentré détonnant d'action et d'espièglerie... une exception culturelle.

... qui vous donne envie d'enfiler un vieux slip