dimanche 28 février 2016

Liebster Awards

Les Liebster Awards qu'est ce que c'est ? C'est, si j'ai tout bien compris, une chaine de l'amour et de l'amitié entre blogueurs tout autour du monde. Nominé par Just a Noob, je me dois maintenant de vous raconter 11 anecdoctes sur moi et de répondre à 11 questions qu'elle m'a posées. Alors, let's get the party started.
 
11 anecdoctes...
- J'ai une véritable fascination pour la saga Retour vers le Futur. J'ai du voir chacun des films une bonne centaine de fois et je m'en lasse toujours pas.
La preuve
- Dans la vraie vie du monde véritable, je suis prof d'anglais.
- J'ai surnommé ma voiture La Milano en hommage à Guardians of the Galaxy.
- Ma voiture précédente avait pour surnom La Pokéball.
- Dès que je pars à l'étranger, je recherche la liste des comic-shops où je vais pouvoir me rendre.
- Je ne regarde pratiquement jamais la télévision excepté pour... Koh Lanta. J'adore cette émission depuis tout jeune et je ne manquerais jamais de voir les Rouges et les Jaunes s'embrouiller.
 
La preuve
- Je suis aussi un grand fan de musique des 60's et 70's et ma sainte trinité musicale est la suivante : Otis Redding, Janis Joplin et David Bowie.
La preuve
- J'ai un terrible défaut : je ne me prends jamais au sérieux.
- J'avais deux poissons rouges nommés Doc et Marty.
- Un des murs de mon salon est couvert de pages de comics.
- Remy n'est pas mon véritable prénom, mais j'utilise ce pseudo pour ne pas être retrouvé par mes élèves.
 
Et 11 questions :
 
- Pourquoi as-tu décidé d'ouvrir un blog ?
Tout a commencé grâce à un site qui s'appelait e-Live, qui était un peu l'ancêtre de Twitch. J'y avais une émission régulière avec deux amis dans laquelle on parlait de cinéma et de musique. C'est sur les conseils de l'un d'eux - que j'ai un peu converti à Spider-Man - que j'ai décidé à me lancer. D'abord des streams, puis des articles et maintenant des vidéos Youtube. Le reste... la légende le racontera.
 
- Que pensez vous du succès ciné de Deadpool ?
J'espère sincèrement que le succès de Deadpool va influencer les autres studios à nous proposer des choses matures et surtout NOUVELLES... parce que Marvel Studios qui nous ressert le même film 2 fois par an avec juste un changement de perso, ça commence à bien faire.
 
- Si vous aviez reçu ta lettre pour Poudlard, dans quelle maison auriez-vous été envoyé ?
J'arbore fièrement une écharpe Serpentard qu'on m'a offert il y a quelques années et je trouve que le vert fait bien ressortir mes yeux. Toute considération esthétique mise à part, je pense que j'aurais fini à Serdaigle comme un bon rat de bibliothèque que je suis.
 
- Un combat entre She-Hulk et She-Thor, qui gagne ?
Alors, je n'aime pas les questions type qui est le plus fort, alors je citerai Stan Lee sur le sujet. La gagnante serait... celle que le scénariste a décidé de faire gagner.
 
- Votre addiction du moment ?
La confiture de prune. J'en ai mangé tous les matins pendant mes dernières vacances en Pologne et j'en ai ramené deux bocaux.
 
La preuve
- Quel personnage de comics aimez vous le moins ? Pourquoi ?
Iron Man... Le personnage est agaçant, croit tout savoir et manipule les autres... pour la bonne cause la plupart du temps, mais je n'ai simplement aucune sympathie pour lui.
 
La preuve
- Votre oeuvre préférée de tous les temps ?
Just a Noob... C'est la pire question que tu pouvais me poser... parce que j'use et j'abuse de l'expression "meilleur (film, comics, jeu, livre, groupe, chanteur, acteur...) du monde". Toutefois comme ici on parle de comics, je vais "élire" Transmetropolitan de Warren Ellis dont j'ai souvent parlé ici.
 
- Quel film adapté d'un comics attendez vous le plus en 2016 ?
C'était Deadpool, mais je ne l'attend plus.
 
- Vous partez en vacances 3 mois sur une île déserte. Vous ne pouvez emmener qu’un jeu, lequel choisissez-vous ?
Très certainement un Final Fantasy... Le VII me parait être un bon choix. Mais ça marche comment ? Je branche la Playstation sur une noix de coco ?
 
- Le cadeau le plus inutile qu'on vous ai offert :
Un pull trop petit qui ne correspondait pas du tout à mon style vestimentaire. J'ai compris plus tard que ce n'était pas un cadeau, mais une tentative de me mettre au régime et de me faire changer de look.
 
- Pourquoi ce nom de site/blog ?
Parce que j'adore les jeux de mots et que c'est le premier qui me soit venu. En toute franchise, ça serait à refaire, je pense que je choisirais un autre nom.
 
...
 
Hé ben ! C'était fun. Il m'appartient désormais de nominer de nouveaux blogueurs pour répondre à MON questionnaire. Scopophilia, unSpoiled Comics et La Nevaethèque... pouvez vous nous raconter 11 anecdotes et répondre au questionnaire suivant ?
 
- Qu'est ce qui t'a donné envie d'ouvrir un blog/site ?
- Dans quelle ambiance écrivez vous vos articles ? Musique ? Silence ? Alcool ? Clopes ?
- Si vous pouviez vivre dans un film, lequel serait-ce ?
- D'où vient le nom de votre site/blog ?
- Un sphincter ça dit quoi ?
- Il ressemble à quoi votre fond d'écran ?
- La fin du monde est pour demain MAIS vous avez une place dans le super bunker qui va permettre de survivre à l'apocalypse et vous n'avez le droit qu'à un seul effet personnel. Qu'est ce que vous emmenez avec vous ?
- A part la passion dont vous parlez sur votre site/blog, qu'est ce qui vous anime jusqu'au tréfonds de l'âme ?
- Vous préférez croire aux fantômes ou aux extra-terrestres ?
- D'après vous, qui a tué Kennedy ?
- Qu'est ce qu'on peut vous souhaiter pour votre carrière sur le net ?
 

jeudi 25 février 2016

Review : The Walking Dead - Michonne : In Too Deep (Telltale Games)

Je ne suis pas un gamer à proprement parler. On se souvient tous bien entendu du round épique que j'ai pris à Kayane sur Super Street Fighter IV (enfin, moi je m'en souviens) mais, la maturité aidant, j'ai une nette tendance à me diriger vers les jeux vidéos à histoires plutôt qu'à courir après le frisson du high score.
 
Photographie non contractuelle, mais ça ressemblait vachement à ça
Alors quand Telltale Games - les rois de ce que j'appelle "La Fiction Interactive" - lance un nouveau jeu épisodique sur l'univers de The Walking Dead, je suis dans les starting-blocks pour le télécharger le plus tôt possible. Quand, de plus, il est annoncé que le jeu nous permettra d'incarner Michonne, la rasta-ninja-badass du comics, des fourmis ont commencé à parcourir mes doigts désireux de se poser sur la manette de ma X-Box.



Bien entendu, il s'agit bien plus ici d'une mini-série, vu que seulement trois épisodes viendront constituer cette intrigue prenant place chronologiquement dans le comics au moment où Michonne est exclue du groupe d'Ezekiel. En même temps, trois épisodes c'est mieux que rien et il se murmure déjà que la conclusion du jeu serait suivi d'un teaser pour une future saison 3.
 
Les dialogues à choix multiples : le silence est toujours une option
Une mini-série donc, mais Telltale a mis les petits plats dans les grands ! Tout d'abord de par son scénario qui nous présente dès les premières minutes de jeu une Michonne au bout du rouleau, seule physiquement, mais hantée par les fantômes de ses deux filles qu'elle a abandonné dans les premiers jours de l'invasion des rôdeurs. Recueillie par l'affable Pete, elle rejoindra ensuite l'équipage du Compagnon, un frêle esquif sillonnant les eaux, seul refuge contre le retour des morts.



Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes - ravagé par une épidémie qui ramène les morts à la vie - si notre héroïne et son capitaine ne se faisaient pas capturer par un groupe de "pirates" résidant dans la cité flottante de Monroe à la suite d'un raid de ravitaillement qui tourne mal. Accusée d'être la complice de deux jeunes voleurs, cela sera au joueur de choisir son camp et ses alliés.
 
Waterworld va carrément vous faire un procès
Si les graphismes en cell-shading et le gameplay du jeu restent quasiment inchangés par rapport aux autres séries de la firme, force est de constater une nervosité nouvelle dans certaines phases de QTE. On n'affronte pas une horde de zombies de la même façon quand on incarne Michonne et non plus la faible et fragile Clémentine de The Walking Dead - Season 2.



Un autre effort a également été apporté à la mise en scène du soft. Certaines séquences, notamment une apparition hallucinatoire des filles de notre héroïne, frôlent le jump-scare. De même, un très court instant où vous passez le bras dans un trou pour déverrouiller une porte apporte son lot d'accélérations du rythme cardiaque.
 
Les enfants fantômes / démoniaques : une valeur sûre
Autre nouveauté assez fun pour être relevé, la présence d'un générique quelques minutes après le début de l'épisode. Fort du succès des excellentes intros de Tales From The Borderlands, Telltale a su choisir avec la chanson Gun in my Hand de Dorothy une entrée en matière à la fois catchy et en accord total avec l'intrigue.

Alors bien sur... The Walking Dead n'est pas exempt de défauts. Le jeu (du moins sur 360) souffre de quelques ralentissements qui - sans égaler les lags infernaux de Game of Thrones - n'aident pas à l'immersion. De même, on réalise assez vite que certains choix qui nous paraissent primordiaux sur le coup sont en fait "factices" et n'auront comme conséquence qu'une ligne de dialogue supplémentaire. Parfois, sauver un personnage ne sera en fait que lui offrir un bref sursis avant un décès de toute façon scripté.
 
Spoiler : j'ai essayé de toutes les façons possibles, mais impossible de sauver ce pauvre quidam...
Bien qu'il serait intéressant de voir Telltale nous offrir de nouvelles possibilités de gameplay ou nous ouvrir de nouvelles voies dans l'écriture personnalisée de notre propre histoire, il serait stupide de bouder son plaisir tant la formule reste bien rodée. L'expérience qui nous est offerte reste bien au dessus de ce que d'autres jeux ont pu nous proposer et... on incarne Michonne quoi... Merde... Sérieux... Si le jeu s'était appelé The Walking Dead - Andrea et s'était basé sur la série TV, je l'aurais laissé mourir à la première occasion en considérant que j'avais atteint la seule bonne fin du jeu...

 

lundi 22 février 2016

Review : Daredevil - Le Scoop (Panini Comics)

S'il est bien un scénariste que j'ai vu s'en prendre plein la tête au cours des derniers mois, il s'agit de Brian Bendis. Avec un run pour le moins discutable sur les séries mutantes de chez Marvel - malgré des idées de départ plutôt cools - le cerveau derrière les premières sagas de Ultimate Spider-Man et surtout le créateur de la génialissime série Powers  est vite devenu persona non grata chez les fans de comics et même l'annonce de sa venue dans de grandes conventions soulevait plus de diatribes enflammées contre ses histoires que de cris de joie.

Redorons un peu le blason du sieur en célébrant la réédition de son run sur Daredevil dans la ligne Marvel Select, après une première publication en Marvel Deluxe qui a fait les beaux jours des porte-monnaies des collectionneurs les plus portés à la la spéculation. Ce premier volume regroupe donc les épisodes 26 à 37 du deuxième volume des aventures du diable de Hell's Kitchen.

Suivant les épisodes de Kevin Smith et de David Mack, Bendis nous présente un Daredevil encore hanté par la mort de son ancien flirt, Karen Page, des mains de Bullseye. C'est ainsi affligé psychologiquement qu'il devra faire face à une tentative d'assassinat dirigé contre son alter-ego civil, Matt Murdock.

Car de nouvelles forces s'assemblent dans l'ombre contre l'Homme Sans Peur. Un gangster du nom de Silke vient de rejoindre les rangs des sbires de Wilson Fisk et se verrait bien Caïd à la place du Caïd. Troublé par l'interdiction de faire le moindre mal à l'avocat aveugle, le jeune affranchi mènera son enquête et découvrira le secret qui lie Tête à Cornes et le roi du crime de la Grosse Pomme : l'identité - pas si - secrète du héros. Une information qu'il utilisera dans un premier temps pour tenter de s'emparer de l'empire de son patron avant de monnayer l'info aux fédéraux lorsque ces plans de conquête tomberont à l'eau.


Si Frank Miller est bien entendu l'auteur des histoires les plus marquantes de l'histoire de DD, force est de constater que Bendis lui tient la dragée haute ici. Digne d'un film noir, ses histoires et ses dialogues sont autant de petites perles sur lesquelles ne cracheraient pas un Martin Scorcese de la grande époque. Certaines scènes sont aussi tout simplement Shakespeariennes, à l'instar de la mise à mort du Caïd par ses lieutenants qui s'offre ainsi une magnifique référence à Jules César.

Spéciale dédicace à Morrie, Carbone et Frenchy

Ce qui fait également la force de cet album, c'est la façon qu'elle a de traiter le héros. Rongé par la colère d'avoir à nouveau perdu quelqu'un qu'il aime, Daredevil est ici bien plus spectateur qu'acteur des événements qui se produisent autour de lui. De l'ascension au pouvoir de Silke à sa chute le démon sans peur ne saura rien de ce qui se passe avant le dénouement de l'intrigue, se contentant de repousser les assassins qu'on lui envoie. De même, la révélation de son identité à la presse - et le fait que presque tous les sbires du Caïd soient au courant - ne lui laissera pas d'autres choix que de raccrocher les gants sur les conseils de Foggy.


Ajoutez à cela un casting de guests de première classe avec La Veuve Noire, Elektra, Luke Cage et Spider-Man qui viendront prêter main forte à notre héros et la présence des habitués de la série - Foggy, Ben Urich et surtout une Vanessa Fisk bien moins fragile que ce à quoi elle nous a habitués - et vous obtiendrez un volume dense, intense et prenant.


Surtout qu'à ces intrigues s'ajoutent le talent d'un Alex Maleev qui n'avait pas encore la notoriété qui est la sienne aujourd'hui (les épisodes datent de 2002). Le dessinateur crayonne furieusement, encre grassement et use de divers procédés visuels qui donnent à l'ensemble une atmosphère visuelle qui s'accorde parfaitement avec le récit. Point culminant de son art, l'épisode #28 qui faisait partie de l'event 'Nuff Said qui demandait aux scénaristes de toutes les séries de la Maison des Idées de réaliser un épisode sans le moindre dialogue. De quoi pleinement apprécier les talents de l'artiste bulgare.

Avec la sortie imminente d'un deuxième volume chez Panini et l'arrivée de la saison 2 des aventures du héros dans sa série Netflix, il serait dommage de se priver de ses épisodes aussi plaisants qu'incontournables. La preuve, plus de dix ans après leur publication, ce qu'ils ont mis en place continuent à façonner le destin de l'avocat aveugle.




vendredi 19 février 2016

Et Vlog La Galère - Deadpool (en Team-up)


Mon avis sur le film Deadpool est enfin en ligne. Je me paie aussi le luxe de faire ce vlog avec un invité de marque et sans penser une seule seconde que le ridicule peut tuer.

Enjoy !
 

lundi 15 février 2016

Review : Evil Empire - Nous le Peuple (Glénat Comics)

Quand la fin du monde commence-t-elle ? A l'heure où le genre post-apocalyptique retrouve ses lettres de noblesse tant dans les comics qu'au cinéma, c'est sur cette interrogation que s'ouvre ce premier tome de Evil Empire. Si l'idée de la fin de toute civilisation ouvre dans nos esprits des images de mondes dans lesquels des groupes de survivants affrontent des hordes de morts-vivants ou des machines tueuses, le comics de Max Bemis offre pour sa part une alternative beaucoup plus humaine, mais également beaucoup plus terrifiante.
Ici, la société a succombé à ses plus bas instincts. Ce fameux empire du Mal annoncé par le titre, ce sont les États-Unis. Une Amérique gangrenée jusqu'à la moelle où la drogue semble devenue aussi légale que la fornication en pleine rue ou même le meurtre. La police est corrompue, les violences aveugles sont aussi quotidiennes que banalisées... Ce futur pas si distant nous est envoyé à la face dès les premières pages de l'album avec cette question : comment les choses en sont elles arrivées là ?
Un début de réponse ?

Retour quelques années en arrière où nous faisons la connaissance de Reese, jeune rappeuse aux textes engagés qui se pose beaucoup de questions sur la course à l'élection présidentielle qui oppose le jeune idéaliste Sam Duggins au conservateur Ken Laramy. Une compétition politique à laquelle Reese se retrouvera mêlée bien malgré elle alors que son respect - et son attirance - pour la ferveur candide de Duggins grandira et qu'une série de tragédies viendra remettre en cause les tenants et les aboutissants de cette échéance électorale. Bien plus qu'un sempiternel débat d'idées, ce sont les principes du Bien et du Mal qui seront au cœur d'une lutte pour les valeurs et l'âme de tout un pays.

Impossible d'en dire plus sur l'intrigue sans vous spoiler un scénario qui vous réserve un lot ahurissant de twists en tous genres. Bemis sait surprendre son lecteur et il y a fort à parier que vous bondirez de votre fauteuil, canapé ou tout autre endroit où vous vous installez pour lire en tournant certaines pages. Ce n'est pas compliqué : chaque début d'épisode (toujours situé 25 ans dans le futur) soulèvera son lot de questions auxquelles viendront s'ajouter les coups de théâtre du Présent.

Sur le fond de son message, Evil Empire m'a fait penser à une espèce de Transmetropolitan inversé. Si l'excellente série de Warren Ellis prônait la remise en question du gouvernement et des institutions pour que l'individu puisse penser par lui même, Bemis utilise les laïus de ses personnages pour montrer que sous le vernis de la civilisation, l'homme moderne n'attend qu'une bonne excuse pour laisser libre cours à ses plus bas instincts.

Même si l'on peut regretter un manque de cohérence et d'originalité dans le dessin, certaines des planches de Ransom Getty sont très agréables à l'œil dans leur découpage. Malheureusement, ces pages restent un peu trop rares à mon goût. Il n'est toutefois pas nécessaire de grandes images quand le scénario en vaut autant la peine et qu'il soulève autant d'implications dans la tête du public. Encore une excellente série pour Glénat qui, je l'espère, ne tardera pas trop à publier les deux prochains tomes (la VO ne comptant que 12 épisodes) tant ce premier volume m'a donné les crocs.