mardi 23 septembre 2014

Review : Gotham : l'épisode pilote

On le sait tous, l'automne va être chargé en nouvelles séries TV inspirées par l'univers des comics. La première à atteindre nos écrans est donc Gotham diffusée sur la FOX. L'occasion d'un trip dans le passé de la mégalopole avant l'arrivée de la chauve-souris et de sa cohorte d'ennemis plus "freaks" les uns que les autres. Une ville encore sous la domination d'une mafia plus traditionnelle dans laquelle le bleu James Gordon doit faire équipe avec le vétéran Harvey Bullock pour une enquête des plus sordides : l'assassinat de Thomas et Martha Wayne dans une ruelle... derrière un cinéma... sous les yeux de leur fils... Bruce...
 
Il était une fois un flic au téléphone
Peut être un p'tit appelait Lisbonne...
 
L'idée de la série est des plus louables, raconter "l'entre deux". On a tous vu les parents du petit Bruce mourir avant un jump cut quelconque sur son retour à Wayne's Manor. Pourtant, il se passe facilement dix ans entre ces deux scènes. Comme le dirait si bien Bonnie Tyler, on a affaire à une "Total Ellipse of the Heart".
 
Il était une fois, une femme déformée
Peut être un p'tit peu trop photoshoppée
 
C'est facile de s'en prendre à une série après la sortie de son premier épisode. Malheureusement, ça va à l'encontre du principe même de série. Pourquoi s'attaquer aux 50 premières minutes d'un film qui va durer plus de vingt heures ? Bien sur, la réalisation laisse à désirer - passant de séquences bien plan-plan à des petites trouvailles de mise en scène qui aurait pu être intelligentes (le montage des différents interrogatoires au rythme d'une lampe qui se balance) si elles avaient été bien utilisées - mais Danny Cannon avait réalisé le Judge Dredd de Stallone et Souviens-toi l'Eté Dernier 2... On peut pas trop lui en demander, non ?
 
Il était une fois un couple assassiné
Peut être un p'tit peu de perles sur un collier
 
Pour moi, la série est avant tout l'occasion de mettre en avant un personnage pour qui j'ai énormément de respect depuis ma première lecture de Year One : James Gordon. Les Batgirls vont et viennent, les Robins meurent et ressuscitent, mais Gordon a toujours été là (ou presque). Flic intègre et obéissant aux règles peu importe les circonstances, il a toujours été une pierre angulaire de l'univers du Dark Knight. Beaucoup d'adaptations de l'univers de Batman avait tendance à l'ignorer ou à lui donner un rôle mineur et j'attendais avec impatience de voir comment il serait traité ici.
 
Il était une fois un Commissaire Gordon
Peut être un p'tit peu trop oublié par Tim Burton
 
Force est de constater que la production et les scénaristes ont vraiment un Gordon "by the book". Ben McKenzie campe un flic honnête qui cherche à résoudre un meurtre alors que son co-équipier (Donald Logue interprète un Bullock plus qu'honorable... façon de parler) cherche à se débarrasser d'un problème qu'il aurait préféré refourguer à quelqu'un d'autre. Ajoutez à cela une Renée Montoya et un Crispus Allen (deux personnages bien connus des lecteurs des séries de la Bat-Family, notamment l'excellente Gotham Central) et une pléthore de noms connus et vous obtiendrez... une petite indigestion quand même.
 
Il était une fois mon Gordon préféré
Peut être un p'tit peu trop animé
 
Car là est le problème de ce pilote. On nous balance déjà trop de personnages et d'intrigues. Le Pingouin, Edward Nygma (plus un clin d'œil qu'autre chose), Catwoman (complètement inutile dans cet épisode), le Joker (du moins, c'est que tout le monde pense), une relation mystérieuse entre Montoya et Barbara la fiancée de Jim (pas si mystérieuse que ça si vous connaissez le comics) et surtout... le meurtre de Papa et Maman Wayne qui ne serait plus un simple braquage qui a mal tourné. On a l'impression que le show cherche désespérément à accrocher ses spectateurs de peur qu'ils boudent le deuxième épisode. Attention à ne pas griller trop de cartouches d'un coup.
 
Il était une fois une gamine inutile
Peut être un p'tit peu trop fan service
(ouais, ça ne rime pas mais on peut pas faire perfect à chaque fois)
 
Mon ressenti général reste toutefois assez bon et soyez assurés que je vous tiendrais au courant de la suite des aventures du très sympathique James Gordon.
 
Oh... et...
Il était une fois une scène très intense
Peut être un p'tit peu trop "bromance"
 

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