dimanche 7 septembre 2014

Review : Sons of Anarchy #1 (Ankama - Label 619)

Lisser vos moustaches, cirer vos selles, faites reluire votre guidon et pousser sur la pédale, car Ankama met les petits plats dans les grands pour nous sortir le tome 1 de la série comics dérivée de la série TV Sons of Anarchy. En effet, c'est face à une couverture noire et or que je me suis retrouvé, un crâne bien connu des adeptes des aventures de la bande des Bikers de SAMCRO. Un ouvrage qui sent l'asphalte, le gazole et le caoutchouc brûlé... Il ne restait plus qu'à voir ce que cette beauté avait sous le capot.
 
 
Attention, la suite de cet article contient des spoilers sur la série TV, lisez-le à vos risques et périls...
 
Et c'est bien là qu'est le problème... J'avais lu le premier épisode du comics il y a de cela quelques mois car j'avais envie d'y consacrer un VO-Day. Hélas, à l'époque je n'avais vu que les deux premières saisons du show de FX et j'attaquais la troisième... Autant dire que certains éléments de l'intrigue ont eu le mérite de me faire rager.
 
Spoiler : nos héros vont se déplacer à moto
 
Situé quelque part au milieu de la saison 5, ce premier volume raconte l'histoire de Kendra, fille d'un ancien membre des Sons qui fut un temps le meilleur de Tig. La jeune femme a des ennuis et quitte Los Angeles pour Charming en quête de protection. Malheureusement, des individus particulièrement mal intentionnés sont à sa poursuite et ça sera à nos héros sur deux roues de s'assurer qu'ils ne mettront pas sur la jeune fille et le secret qu'elle cache.
 
 
L'histoire est prenante... Aussi prenante... que quelques épisodes de Sons of Anarchy... Le scénario de Christopher Golden est fidèle en tous points à ce qu'on pourrait attendre d'un scénario de la série télé. Les personnages sont conformes à ce qu'ils ont toujours montré sur le petit écran (on a d'ailleurs aucun mal à les reconnaitre grâce aux dessins impeccables de Damian Couceiro) et c'est ce manque de surprise qui empêche le comics d'atteindre le niveau de son matériau d'origine.
 
 
La "faute" en revient peut-être à Christopher Golden, auteur à la base, on connait surtout le monsieur pour ses différentes adaptations. Il a en effet "rédigé" de nombreux romans sur des univers aussi divers que ceux de Buffy, de Hellboy ou encore des X-Men. Si je devais le comparer à un musicien, je dirais que Golden est un cover artist, le genre de type qui commencerait son concert en annonçant "La Mélodie est connue et je ne change que légèrement les paroles"... et cette fois-ci, il nous chante du Edith Piaf.

Spoiler : elle épouse le Boxeur et meurt à la fin du film
Le résultat n'est pas mauvais... mais il n'est pas excellent non plus. Les dessins de Couceiro sont hargneux et fidèles au ton de la série. J'ai tendance à dire que Sons of Anarchy - comme The Shield ou Breaking Bad - sont des séries que je qualifie de séries "oranges". Je ne suis pas très sur de savoir ce que j'entends par là, mais c'est un ressenti à la fois esthétique et psychologique. Des décors réalistes mais qui correspondent à une certaine image de l'Amérique. Des protagonistes qui ne sont ni des enfants de salaud, ni des petits chanteurs à la croix de bois... entre les deux en fait...
 
 
Le volume s'adresse en toute logique aux fans de la série TV, mais je me demande quand même si les moins afficionados vont y trouver leur compte. On passe à côté de quelque chose je pense. D'autres séries ont su se libérer de leurs limites en passant de l'écran sur le papier (Doctor Who ou Chapeau Melon et Bottes de Cuir pour ne citer que ces deux-là). Ici, on a qu'une espèce de story-board de bonne qualité, comme si on avait pas eu le budget pour tourner cet épisode alors on a refilé le script à Boom ! Studios. En d'autres termes, j'ai la Edith Piaf en berne.
 
Ouais, j'ai eu une petite période Biker... Voilà la seule mob que j'ai jamais possédé
 

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