dimanche 15 février 2015

Review : Black Science - Tome 1 (Urban Comics)

Aaaaah les mondes parallèles ! Voilà un concept science-fictionel qui m'a toujours attiré. J'ai dévoré les 5 saisons de Fringe et je ne loupais pas un seul épisode de Sliders : Les Mondes Parallèles (du moins au début, parce que la série a vite commencé à prendre une direction portnawakesque des plus irritantes). Même les plus grandes séries comics ont toujours pris un malin plaisir à nous faire découvrir d'autres versions de leur héros au gré des aléas du Multivers.


L'explication derrière les mondes parallèles est d'ailleurs toujours la même. Un monde superposé au nôtre mais vibrant à une fréquence différente et où l'Univers a suivi une voie différente, souvent suite à un événement différent de ce qui s'est passé chez nous : les Nazis remportent la Seconde Guerre Mondiale (comme dans Le Maître du Haut-Chateau), un enfant a été enlevé à sa famille (Fringe me manque) ou un Superman enfant n'a pas été recueilli par la famille Kent (voir JLA : Le Clou pour plus de détails). En gros : tout est possible dans le Multivers.

Dans certains mondes, un Almanach des Sports peut tout changer

Black Science arrive donc enfin en France deux ans après le début de sa publication grâce à Urban Comics et nous propose une aventure qui va nous emmener au delà des frontières de notre réalité. Grant McKay, membre de la Ligue Anarchiste Scientifique, a réussi à percer la fabrique de son monde pour partir explorer l'immensité des réalités alternatives avec son équipe et ses enfants.


Malheureusement - et comme on pouvait s'y attendre - cette petite sortie ne se passera pas comme prévu. Le Pilier, artefact permettant à Grant et compagnie de visiter ces autres mondes, est "saboté" dès leur premier voyage. Perdus, obligés de suivre le Pilier au gré de ses sauts erratiques, le petit groupe sera forcé de s'entraider pour survivre alors que le danger les guette à chaque pas. Alors... On est dans Sliders ou on est pas dans Sliders ?

Des dangers, ce premier tome n'en manquera pas d'ailleurs : batraciens maléfiques, versions alternatives d'eux-mêmes, Indiens d'Amérique High-Tech anéantissant les peuples d'Europe et Yétis possédés par des plantes fantômes n'auront de cesse de les poursuivre. Cependant leur plus grand adversaire restera le manque de confiance entre les membres du groupe qui ne peuvent s'empêcher de se regarder en se demandant "Qui a saboté le Pilier ? Qui est responsable de ce qui nous arrive ?". Ainsi, les Dimensionautes passeront leurs rares moments de répit à se voler dans les plumes.

ou à se rouler dans l'opprobe

Rick Remender nous avait déjà emmené dans les étoiles à l'occasion d'un Fear Agent qui plaisait par son côté SF Rétro jouissif. Ici, la recette est plus ou moins la même. Les couvertures et les dessins de l'italien Mattéo Scalera ont un côté pulp de SF des 60's qui, à mon sens, se retrouve jusque dans le titre de la série. Les couleurs sont kitchs et criardes et les combinaisons des Dimensionautes semblent sortis de Starcrash : Le Choc des Etoiles et Yétis et Homme-Grenouilles semblent jaillis des pages d'un Weird Science de la belle époque.


Une belle époque, certes... mais l'ensemble reste un poil frustrant. On aimerait en savoir plus sur les mondes visités. Comment sont ils devenus ce qu'ils sont devenus. Cette remarque est surtout destinée à la deuxième réalité où sont projetés les Dimensionautes. Un monde où les Européens n'ont découvert l'Amérique qu'au moment où des hordes de Peaux-Rouges armés de méchas et de Tomahawks lasers ont déferlé sur eux pour les coloniser. Hélas, ici, l'intrigue reste trop focalisée sur le groupe de héros pour qu'on en apprenne plus. D'où ma frustration.

Parce que ça... J'aimerais comprendre...

Black Science reste cependant une excellente surprise. Un petit bijou qu'Urban propose à un prix modique (comme ils l'ont fait pour American Vampire et The Sixth Gun avec le succès que l'on sait) et dont il serait stupide de se priver. Pour ma part, je règle mon minuteur sur la sortie du Tome 2.

Ca sera sans doute plus long que ça...

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