mardi 5 avril 2016

VO-Day : The Vision #1 à #4 (Marvel Comics)

De nouveaux voisins sont arrivés dans le quartier ! En effet, Vision - l'Avenger synthézoïde - débarque dans une banlieue tranquille d'Arlington avec sa petite famille pour mener une vie tout ce qu'il y a de plus normale. Toutefois, comment la vie peut-elle être normale quand vous avez vous même créé votre femme et vos enfants ? Comment le voisinage va-t-il accepter cette famille pour le moins all-new et all-different ? Autant de questions que nous pose la nouvelle série The Vision, la 3ème consacrée au plus mystérieux des Avengers.


Sorte de mix étrange entre Desperate Housewives et une histoire de super-héros classique, The Vision apporte un souffle de fraicheur pour tous ceux qui cherchent quelque chose d'original et d'intelligent. Le scénario de Tom King laisse de côté l'héroïsme pur et dur pour se pencher vers des situations tenant plus du sitcom. Un sitcom où les personnages principaux seraient des robots cherchant à devenir humains.



Car c'est là le thème de la série : qu'est ce que la normalité ? Vision et son épouse Virginia essaient d'agir comme des êtres humains, quant bien même ils n'approuvent pas la logique des actions qu'ils doivent entreprendre. Leurs "disputes" à coups d'arguments sémantiques sont d'ailleurs un parfait exemple du soin apporté à l'écriture de la série.



De même, Vin et Viv, les jumeaux du couple doivent apprendre à se comporter comme des adolescents ordinaires. Entre peur d'être rejetés et premiers béguins, les rebondissements les concernant sont tout aussi délectables que les aventures de leurs géniteurs. D'ailleurs... on en parle tout de suite des gens qui construisent des robots pour essayer de devenir humain ?
 
Non parce que...
Puis aussi...
et surtout...
Ajoutez à cela Le Moisonneur, Agatha Harkness, un meurtre, des voisins curieux et l'imminence de la fin du monde provoqué par l'un des membres de la famille et vous aurez une série palpitante autant qu'elle est drôle (Madame Vision qui devient intangible pour faire tomber sa culotte...) sombre (certains membres de la famille vont subir de vrais traumatismes dans leur quête d'humanité) et intelligente. 


Les planches de Gabriel Hernandez Walta rendent tout à fait justice à l'atmosphère de noirceur sous le vernis de ce quartier résidentiel où le temps semble s'être arrêté. Les sourires sont forcés, les yeux écarquillés d'une horreur catatonique et les seuls personnages à ressortir du paysage sont ceux qui cherchent justement à s'y fondre.


A l'heure où des séries comme Avengers et consorts surfent sur la vague du bigger and louder pour contenter le public qu'ils ont séduits dans les salles obscures, il est vraiment plaisant de tomber sur ce genre de séries plus... confidentielle. Il ne reste plus qu'à croiser les doigts et à espérer que Panini nous propose les aventures de la famille Vision dans un format digne de ce nom... après tout ils ont bien sorti Howard the Duck.

 

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