vendredi 4 mars 2016

Review : Dark Knight III (Urban Comics)

On dit que "L'orgueil précède la chute". Un proverbe valable que j'adapterai aujourd'hui en clamant que "L'attente précède la déception". Annoncée en avril 2015, l'arrivée de The Dark Knight III : The Master Race, la conclusion de la trilogie de Frank Miller sur Batman a été chaudement accueillie par les fans. Qu'en est-il aujourd'hui que le premier tome arrive dans les étals de nos libraires grâce aux bons soins d'Urban Comics ?


Notons tout d'abord que pour éviter toute polémique, l'éditeur français a sobrement retitré le volume The Dark Knight III. Nul point Godwin ne sera donc atteint et la "race des maitres" passe ainsi à la trappe.
 
Bien joué les mecs !
L'histoire débute trois ans après la conclusion de The Dark Knight Strikes Again. Le monde semble en paix après la défaite de Lex Luthor et Brainiac jusqu'au jour au l'Homme Chauve-Souris réapparait pour flanquer une rouste à la police de Gotham. Poursuivi par les gars en bleu, le héros sera bien appréhendé et se révèlera n'être autre qu'une Carrie Kelley (la Robin de The Dark Knight Returns) répétant en boucle que Bruce Wayne est mort.


En parallèle, le récit nous permet de retrouver Wonder Woman. L'amazone élève son fils Jonathan telle une mère louve agressive et semble regretter que sa fille Lara cherche à passer tant de temps auprès de son père, Superman dans sa Forteresse de Solitude. Un Superman figé dans la glace qui ne pourra donc rien faire lorsque sa progéniture emportera la cité miniaturisée de Kandor auprès du Professeur Ray Palmer - alias Atom - pour essayer de rendre leur taille normale aux Kryptoniens qui en sont captifs.


Ne dévoilons rien de plus du scénario de Frank Miller et Brian Azzarello qui réservent ici son lot de surprises attendues et de retournements de situations qu'on voyait venir à des kilomètres. L'intrigue est - à ce point de l'histoire - encore trop disparate pour véritablement la juger. Il est cependant tout à fait légitime de se demander ici "Où est mon Dark Knight ?".
 
Comme dirait Vianney "Pas là"

Plus proche d'un Kingdom Come, le volume se contente de mettre en place son univers avant de le chambouler complètement. Pourtant, on était en droit d'espérer un peu plus de Batman tant les deux premiers volumes de la trilogie (qui - d'après Frank Miller - est devenu une future tétralogie au fur et à mesure que le projet avançait) avait déjà défriché ce travail de définition de cet univers.



Restent les planches d'un Andy Kubert en grande forme. Nouveau venu - au même titre qu'Azzarello - sur la saga, l'artiste a parfaitement su s'approprier les codes de son prédécesseur (Frank Miller qui ici n'officie que sur le tie-in consacré à Atom). On retrouve donc avec plaisir les doubles pages qui présentent les émissions de télé réagissant aux événements et les pleines pages tendues comme une toile de fond sur des événements plus petits dans leurs cases.

Frank Miller aux crayons

Je pense n'avoir jamais parlé du prix des albums dans mes articles. J'ai toujours estimé que la qualité se paie et qu'avoir une passion, cela s'assume. Je trouve cependant... très dommage que deux épisodes de la série principale et deux tie-in qui se lisent - montre en main - en quinze minutes valent bientôt trois fois plus cher qu'un Batman Universe acheté le même jour en kiosque et lu en deux fois plus de temps. Une situation bien énigmatique que j'espère résoudre avec une bonne partie de Scrabble.

Ou pas


 

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