jeudi 20 novembre 2014

Retro-Review : Les Etranges X-Men et les Jeunes Titans (LUG)

Au milieu des guerres intestines entre les deux gros plus éditeurs de comics du marché, une trêve s'installa à la fin des années 70 et au début des années 80. Vestiges du Flower Power ou des prises de LSD des 60's ? Nul ne le sait, mais DC et Marvel décidèrent de suivre un slogan qu'on aurait pu appeler "Faisons des crossovers, pas la guerre". C'est ainsi que naquirent des albums comme les deux Superman Vs. Spider-Man, l'excellent Batman Vs. Hulk ou encore l'album dont nous allons parler aujourd'hui : Les Etranges X-Men et les Jeunes Titans.
 
 
En 1982, Uncanny X-Men et The New Teen Titans étaient deux séries dont la popularité ne cessait de croître et il était alors logique de profiter de ce boost pour aller chercher quelques dollars supplémentaires dans la poche du jeune kid qui demandait chaque mois sa dose de mutants, d'adolescents à super-pouvoirs et de conflit on ne peut plus cosmique. Le projet arriva chez Marvel entre les mains expertes de Chris Claremont pour le scénario et Walt Simonson au dessin.
 
Serval affronte Terminator... et oui, les traducteurs ne chômaient pas à l'époque
 
La particularité des crossovers de cette époque (qui s'arrêtèrent d'ailleurs après les 4 titres cités plus haut parce que... ben, parce que la guerre a repris quoi...) était de ne donner aucune justification dimensionnelle aux rencontres entre les personnages. Comme si les personnages DC et Marvel avaient toujours partagé le même univers, mais qu'ils ne se fréquentaient pas. C'est donc ainsi avec une simplicité effarante que notre histoire se met en branle.
 
"Salut, on passait dans le coin"
 
L'ignoble Darkseid cherche à percer les secrets de "La Source", une... source d'énergie que nul n'a jamais pu atteindre car elle est protégée par un mur infranchissable composé des corps statufiés de tous ceux qui ont chercher à le franchir (et c'est un des concepts made in DC que j'apprécie le plus). A la recherche de ce qui lui permettra de franchir, l'horrible tyran d'Apokolips décide d'utiliser les résidus de la force Phénix associés aux souvenirs des X-Men pour ramener le Phénix Noir d'entre les morts.
 
 
Pendant ce temps, dans un univers qui est tout à fait le même, Raven - membre des Teen Titans fait un cauchemar à base d'oiseau de feu qui ravage toute la création. Plutôt perturbée par cette vision de fin du monde, elle en parlera à sa co-équipière Starfire. Cette dernière étant une extra-terrestre, elle a entendu parler de la légende de Phénix et décide de mener son équipe dans un affrontement contre les derniers associés connus de la déesse folle : les X-Men.
 
 
Comme vous pouvez vous en douter, les deux groupes décident de faire cause commune contre le Phénix Noir et un Darkseid qui, pour le coup a embauché Deathstroke le Terminator. Petit spoiler : le récit est l'occasion de voir Cyclope investi pour la première fois par la Force Phénix dans un affrontement souterrain juste en dessous d'un concert géant à Central Park.
Petite anecdocte : en 1982, c'était Simon & Garfunkel qui chantaient à Central Park
 
Bien qu'appréciable et plutôt bien dessiné, le récit n'est malheureusement pas exempt de défauts... Faire vivre autant de personnages en seulement 64 pages en laisse forcément plusieurs sur le tapis. Ainsi, Kid Flash, Wonder Girl, Diablo, Colossus et même Robin (le leader des Titans quand même) ne font guère plus que de la figuration.
 
 
Le scénario est également assez confus. Je parlais du dessein de Darkseid de s'emparer des pouvoirs de La Source, mais ce plan semble disparaître au milieu du récit pour être remplacé par un "Je vais faire de la Terre une nouvelle Apokolips" avant de revenir à sa... source dans les toutes dernières pages du récit. De même, la présence de Métron n'était pas indispensable... loin de là.
 
ET puis... ben le mur de La Source quoi...
 
Toutefois, n'allez pas dire ce que je n'ai pas dit. L'histoire est plaisante et pourvue d'instants humoristiques appréciables. Le moment le plus drôle ? Le baiser fougueux de Starfire à Colossus qui permet à la princesse de Tamaran d'apprendre le russe... avec Diablo qui se pointe derrière en disant "Sprechen Sie Deutsch ?".
 
 
Petite conclusion... En regardant mon album Lug de 1985, j'ai eu le cœur serré en apercevant son prix de... 25 francs.
Et comme disait Amandine du 38 "Ca fait 333 francs CFA"


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