mardi 21 octobre 2014

VO-Day : Dr. Who - The Twelfth Doctor #1 (Titan Comics)

Je comprends que beaucoup de gens ait du mal à accrocher à la série Doctor Who... Des années de continuité, un casting qui change souvent, des imbroglios spatio-temporels et ça n'est là que la partie visible de l'iceberg. J'aimerais dire que les comics tirés de la série sont plus accessibles, mais la vérité c'est qu'ils le sont encore moins... Alors, accrochez-vous parce qu'on va aller faire un tour dans le Tardis de notre seigneur du temps préféré.
 
La première difficulté qu'on rencontre en se penchant sur les comics Doctor Who, c'est le nombre de maisons d'éditions qui se sont succédés sur les adaptations. Passons sur les comic-strips de Doctor Who Magazine et sur la flopée de mini-séries qu'avait proposée IDW à partir de 2007 (ce sont les histoires qu'on retrouve dans les albums publiés par French Eyes en France), pour nous intéresser à l'ambitieux projet lancé par Titan Comics il y a quelques mois : publier trois mini-séries chacune consacrée à un Docteur différent.
 
C'est là qu'intervient la deuxième difficulté à comprendre un comics Doctor Who : la continuité. Car contrairement à certaines séries, tout ce qui touche de près ou de loin à notre Gallifreyien d'amour est scrupuleusement analysé par une armée de censeurs qui vérifient que les récits ne contredisent pas le canon officiel. Du coup, si la série télé ne fait aucune référence à sa petite sœur sur papier, cette dernière ne se prive pas pour faire référence à des événements survenus sur le petit écran, sans doute pour que le Whovian acharné sache où placer ce qu'il est train de lire sur la frise chronologique et autres symboles cabalistiques qu'il a peint sur les murs de sa chambre.
 
Nous retrouvons donc Clara et le 12ème Docteur quelques temps après l'épisode The Caretaker et vraisemblablement avant Kill the Moon pour une visite sur la planète glacée de Isen-VI où Clara doit apprendre à skier. Malheureusement, un milliardaire du 25ème siècle a décidé de terraformer les lieux et de les transformer en une jungle tropicale. L'incident aurait pu être sans conséquence si le terrible Hyperios n'avait pas été prisonnier des glaces d'Isen-IV.
 
Le scénario est on ne peut plus classique pour un épisode de Doctor Who dans la mesure où le comics a toujours pu s'affranchir des difficultés budgétaires que peut connaitre la série. En effet, dessiner une jungle ou un monstre de lave coûte moins cher que des les produire dans un studio de télévision.
 
Là où l'écriture de Robbie Morrison est intelligente c'est dans son rendu de la personnalité du nouveau Docteur. Comme beaucoup d'entre vous, je n'avais pas été convaincu à l'annonce de l'arrivée de Peter Capaldi dans le rôle titre de la série... Qu'est ce que j'ai pu être sotte... Son Docteur hargneux et bougon est tout simplement génial. Comme il le dit si bien au milliardaire spatial dans cette histoire, il est "le Docteur qui arrive toujours à temps pour vous sauver mais qui se demande pourquoi il se dérange à le faire."
Parce que c'est la classe
 
Même les dessins de Dave Taylor reprennent bien les mimiques de Capaldi. Tout en sourcils froncés un instant, un regard de père désapprobateur celui d'après.
 
Hélas, si le tandem derrière le comics a su rendre justice à son héros, c'est loin d'être le cas pour les autres personnages. Silhouettes à peine esquissés, dialogues inconsistants, ils ne sont là que pour faire de la place pour le Docteur. Clara n'échappe à cette purge d'ailleurs. Elle ne sert que de prétexte au début du scénario et passe le reste de l'histoire bloqué soit sur la position "sourire" ou sur la position "moue dubitative". Un léger gâchis qui, on l'espère, devrait être réparé dans les numéros à venir.
 


2 commentaires:

  1. Il ya eu récémment une référence de la part de la série TV aux comics (furtivement) : Abslom Daak (ou Absalom Daak pour certains) apparaît au moment où d'autres criminels apparaissent rapidement sur un écran, dans l'épisode Time Heist (le cinquiéme de la saison 8 de la nouvelle série). Juste pour ceux que ça intéresse.

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