lundi 11 août 2014

Rétro-Review : Hulk - Futur Imparfait

C'est après quelques vacances bien méritées que je reprends les articles sur le blog et fêtons cela avec une nouvelle rubrique : la Rétro-Review. Ces articles seront l'occasion de faire fi de l'actualité et de vous parler de vieux albums du genre de ceux dont le papier a une délicate odeur de passé.
 
 
Inaugurons donc ce retour dans le passé en parlant du futur ! En 1993, Semic sortait le Top BD #31 intitulé Futur Imparfait. Réalisé par Peter David au scénario et le génial George Perez au dessin, cette saga en deux parties voit Hulk se faire embarquer 90 ans dans le futur dans une cité du nom de Dystopia. Suite à une guerre menée par les hommes - et non par les surhommes - la planète n'est pratiquement plus qu'un désert radioactif. Dystopia est la dernière cité humaine qui vit sous la férule du terrible Maestro.
 
Le même que lui, mais en tout inversé
 
Guidé par Janis, arrière petite-fille d'un Rick Jones à la limite de la sénilité, le géant de jade découvre bien vite que ce Maestro n'est qu'une version future de lui-même. Seul surhomme encore en vie dans ce monde dévasté, il a fini par s'emparer du pouvoir dont il use et abuse aussi facilement que des jolies femmes de son harem privé.
Et la Janis de l'album s'appelle Janis en hommage à la Janis de la photo
 
Vous en dire davantage serait vous gâcher le plaisir d'un scénario bien ficelé qui vous met face à cette question que nous nous sommes tous posés au moins une fois dans notre vie : Que ferais-je si j'allais 90 ans dans le futur et que je découvrais que je suis devenu un tyran qui règne sur les vestiges de l'humanité ? La réponse de Hulk est simple : SMASH !!!

Pourtant, l'action - bien que tonitruante et spectaculaire - n'est pas le point fort de Futur Imparfait. L'histoire est l'occasion de se coller une migraine à base de paradoxes temporels et de s'interroger sur la supposé malévolence du Maestro. Après tout, il est devenu un tyran parce qu'on le lui a plus ou moins demandé. Le fait que cette saga soit arrivé à une époque ou Hulk bénéficiait de l'intellect de Banner aide aussi à complexifier le débat. En effet, le Hulk lambda n'aurait pas réfléchi plus que ça à comment arrêter son futur moi despotique et ne se serait sans doute même pas poser la question de savoir comment il était devenu ce même despote.
 

J'ai des questions à vous poser
 
Un dernier mot concernant l'équipe artistique de l'album. Le scénariste Peter David est l'auteur qui a sans doute le plus contribué à la mythologie de Hulk. Fort d'un run qui a quand même duré 12 ans, il a notamment été le premier à évoquer les multiples personnalités de Banner et à les incorporer au monstre qu'il renferme, faisant du géant une extériorisation des psychoses et des troubles d'un scientifique un peu paumé et maltraité dans sa jeunesse. Niveau dessin, il est amusant de voir un artiste comme George Perez - dont j'ai toujours trouvé les dessins comme très "gentils" - en train de faire vivre une scène de violence extrême où le Maestro éclate la tête d'un prisonnier comme une pastèque.
 
 
Originalement sorti en Top BD, vous pouvez aussi plus facilement mettre la main sur un 100% Marvel qui contient cette saga et si vous êtes fan de Hulk, il serait véritablement dommage de vous en priver.
 
Petit jeu : trouveras-tu l'intrus dans la pièce où Rick Jones rend hommage aux surhommes tombés ?


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