mercredi 13 août 2014

VO-Day : Thanos - The Infinity Revelation (Marvel Comics)

S'il est bien un vilain qui a tout gagné grâce à son passage sur le grand écran, c'est bel et bien Thanos. En quelques secondes, lors de son apparition dans la scène de milieu de générique de The Avengers, le Titan Fou a su faire bondir les fans de comics de leur siège et gagner immédiatement la sympathie des nouveaux adeptes. L'annonce d'un acteur pour l'incarner - le très bon Josh Brolin - et la sortie de Guardians of the Galaxy ont récemment permis de populariser davantage le personnage. Et qui dit "populaire" dit "Let's make some money".
 
Josh Brolin en plein entrainement pour incarner Thanos
 
Le moins que l'on puisse dire c'est que le rejeton le plus badass de la lune de Saturne aura été sur le devant de la scène ces derniers mois. Premier antagoniste apparu dans la série Avengers Assemble, il a encore récemment mis notre planète à sac lors de Infinity. Bien que de très bonne facture, ses sagas étaient bien loin de l'heure de gloire du nihiliste ultime, à savoir la trilogie de Jim Starlin (le géniteur de Thanos) : Infinity Gauntlet, Infinity War et Infinity Crusade.
 
Starlin étant le créateur de Thanos (ainsi que de Drax et Gamora), on l'attendait au tournant maintenant que son fils chéri revient sur le devant de la scène. C'est ainsi que Thanos - The Infinity Revelation déboule chez nos revendeurs de V.O favoris avec le Pape du Cosmique au scénario et au dessin. Présenté comme la conclusion d'un arc initié avec Thanos Quest en 1990, l'histoire nous plonge dans l'espace où l'Amant de la Mort s'allie avec un Adam Warlock nouvellement ressuscité pour faire face à un chambardement cosmique dont ils seraient au centre.
 
Drax ne fera qu'une apparition éclair
 
Revenons plusieurs années en arrière. Starlin fait tour à tour de sa création la plus charismatique un nihiliste prêt à anéantir l'univers pour plaire à sa Maîtresse (la Mort pour ceux qui n'auraient pas suivi) et un anti-héros qui sauvera l'univers à plusieurs reprises. Parti ensuite voguer vers d'autres cieux, il laissera Thanos aux mains d'autres artistes avant de revenir et de... tout effacer. Pas très content de ce que d'autres scénaristes en ont fait, Starlin écrira Infinity Abyss - une nouvelle saga mettant ses créations à l'honneur - et expliquera que des clones de Thanos ont commis tous les crimes qu'on lui impute depuis le départ de Starlin.
 
Certains auraient dû en prendre de la graine
 
Ici, la démarche est la même. Au détour d'un dialogue, Thanos avouera ne pas savoir ce qui l'a mené à s'attaquer à la Terre et ses héros. L'explication semble vaseuse et flirte bon avec le négationnisme quand même ! De plus, passer deux tiers de son récit à effacer tout ce qui s'est fait depuis des années pour établir la "vraie et bonne continuité" et ben... ça fait deux tiers de perdu.
 
Pourquoi le nouveau mec de nos ex est il toujours dix fois plus baraqué que nous ?
 
Le reste de l'histoire se découpera en une succession de phrases métaphysiques - exploration - bagarre bâclée. Là où la première trilogie Infinity nous balançait des affrontements de super-héros aussi dantesques qu'appropriés, Revelation nous propose un massacre de Badoons qui se déroule hors-champ et une "bagarounette" opposant Thanos et Warlock aux Annihilators de Gladiator.
 
Gladiator aura même droit à une "Champion"... C'est vous dire à quel point ça craint
 
Il m'en coûte réellement de ne pas avoir de véritables bonnes choses à dire concernant cet album. L'univers de Starlin est d'ordinaire riche, foisonnant et garde un côté aussi psychédélique qu'un trip sous LSD. Hélas, il a peine à se renouveler et constitue ici au mieux une (très) bonne révision de la mythologie galactique de l'univers Marvel dans ce qu'elle a de plus mystique et délirante. Une histoire à lire au format kiosque et pas en TPB pour rester terre à terre. 
Ca faisait plaisir de revoir ces trois là
 


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