lundi 21 octobre 2013

VO-Day : Trial of the Punisher #1

Aujourd'hui dans Faites Entrer l'Accusé : le mystère du Procureur dans le Sac
 
Lundi 17 Juillet, New York
 
Un homme pénètre dans le commissariat situé à l'angle de la 8ème rue et de la 20ème avenue. Il porte un sac de sport à l'apparence lourde et pesante. Cet homme s'adresse à John Jensen, 49ans, l'officier chargé de l'accueil et prétend avoir des informations sur la disparition de l'assistant du procureur Shapiro. Habitué aux plaisantins et autres illuminés, l'officier signale à l'individu qu'il existe un numéro de téléphone gratuit pour tous renseignements sur cette affaire.
 
La suite des événements marquera à tout jamais la vie de John Jensen. L'individu lui répond qu'il est là pour une confession et jette à terre son sac à l'intérieur duquel se trouve le corps sans vie de Shapiro.
Plutôt intime comme confession, non ?
 
Appréhendé immédiatement, l'individu est alors placé en salle d'interrogatoire sous bonne garde. Il s'agit en réalité de Frank Castle, ancien officier de police également connu sous le pseudonyme du Punisher. La femme et les enfants de Castle ont été assassinés il y a de cela plusieurs années lors d'un règlement de comptes entre membres de la pègre New-Yorkaise. Dès lors, Castle a mené une vendetta contre le crime et serait à l'origine de plusieurs centaines de meurtres.
 
Il serait aussi coupable d'un crossover avec Eminem...
 
Détail inhabituel : C'est la première fois que Castle reconnait publiquement l'un de ses crimes et c'est également la première fois que sa victime ne possède aucun casier judiciaire.
 
Lundi 24 Juillet, New York
 
Le palais de Justice de New-York est en ébullition. Le procès du siècle vient de commencer et Frank Castle est sur le banc des accusés. Son avocate commise d'office tente de prouver que Le Punisher n'est pas responsable de ses actes et plaide la folie.
 
C'est très dur de tricher avec un psy. Ils sont si difficiles à Freuder
 
Qui peut parler de folie alors qu'on se trouve devant l'une des meilleures histoires consacrée au Punisher depuis plusieurs années. Le justicier le plus expéditif de l'univers Marvel ne possède plus de séries régulières depuis de trop longs mois maintenant et nombre d'artistes se prêtent donc à l'exercice de la mini-série et du one-shot.
 
Trial of the Punisher est l'exercice de style proposé par Marc Guggenheim (scénario) et Leinil Yu (dessins) et autant dire qu'ils ont réussi un véritable tour de force. Quand on pense "Punisher" les termes "Justice expéditive" arrivent dans la conversation aussi vite que les mots "allo" et "shampooing" quand on parle de Nabilla. Rare sont ceux qui vont vous parler de "cour de justice", d' "évaluation psychologique" et de "se rendre". C'est pourtant ce que nous propose ce premier épisode. Peu d'action, pas de fusillade et pourtant on est à fond dedans !
 
Attention : toutes les séries se déroulant dans un tribunal ne sont pas forcement des tueries
 
A qui la faute ? Leinil Yu bien sur. C'est la première fois que le dessinateur s'attache à l'univers du Punisher et son dessin tout en crayonné et en ombres me laisse à penser qu'on aurait du avoir la chance de voir ça plus tôt. Les scènes de dialogues qui constituent quand 95% de l'ouvrage sont aussi visuellement animées qu'un gunfight dans un bar rempli de fous de la gâchette. Encore une fois, on assiste à l'accord parfait entre le graphique et le scénaristique.
 
Un Castle qui écrit des histoires policières ? Ca me rappelle quelque chose...
 
Le scénario n'a pourtant rien d'original. Beaucoup de scénaristes ont envoyé le vigilante à la tête de mort derrière les barreaux, mais très peu lui ont donné un procès équitable. On se doute que notre héros a un plan, que sa victime n'est pas aussi innocente qu'elle semble l'être (ou alors elle l'est et là la suite sera énorme), qu'il va y avoir une révélation de dernière minute, mais on se laisse prendre au jeu et on sera étonné et on poussera des petits cris à chaque rebondissement que nous offrira le deuxième et dernier numéro de la mini-série.
 
Car les belles surprises font toujours plaisir
 
J'aurais bien fini cet article en disant "Wait and see" pour la suite, mais on sait bien que la justice est aveugle.
 
 


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