jeudi 31 octobre 2013

Review : Absolution (Glenat Comics)

Qu'est ce que la Justice ? Voilà un terme dont on nous rebat les oreilles, à nous les fans de comics. Que ce soit dans la Justice League, la Justice Society,  Justice Forever ou encore tout simplement le pseudonyme de cet ancien membre des New Warriors et des Avengers, le terme est intrinsèquement lié au concept même de super-héroïsme. C'est cette soif de justice qui guide les actes de nos amis dessinés et qui, je l'espère, touche la plupart d'entre vous au plus profond de leur cœur.
 
Tu sais, Peter... A grands pouvoirs, grande jutice... Ah merde, j'arriverais jamais à dire cette phrase correctement
 
Mentionné dans l'excellent épisode 2 de notre saison 3, Absolution de Christos Gage (scénario) et Roberto Viacava (dessin moche mais dessin quand même) traite essentiellement de justice avec une approche qui n'est pas sans rappeler les plus belles heures du Punisher ou des séries télé comme The Shield et Dexter.
 
 
John Dusk est un super-héros travaillant pour la police. Un exemple parfait du super-flic qu'on appelle quand la situation est trop explosive ou implique des criminels à super-pouvoirs. Doté de pouvoirs rappelant grandement ceux de Green Lantern ou de la Femme Invisible, il fait partie d'une troupe d'élite aux côtés d'Alpha Bitch et du Dévôt. Il entretient une relation avec sa collègue Karen, membre "normale" de la police scientifique (enfin je crois, c'est jamais vraiment expliqué, mais elle parle de ballistique et utilise des mots que je n'ai entendu que dans Les Experts).
 
Si tu commences à chanter une chanson des Who, je hurle !
 
Cependant, John dort de plus en plus mal. Les crimes sordides dont il est témoin commence à lui laisser de graves séquelles psychologiques. Et autant dire qu'entre viols, pédophilie, tortures et meurtres tous plus glauques les uns que les autres, il y a de quoi. Assistant une nouvelle fois à une atrocité commise par un super-criminel "relâché pour bonne conduite", John finit par franchir la limite que chaque policier rêve de franchir au moins une fois dans sa carrière.
 
Et on ne parle pas de la limite de vitesse
 
Traquant les criminels qui passent entre les mailles du filet pour les punir de manière expéditive, tout en cachant ses exactions à ses amis et collègues, John se compromet de plus en plus dans sa quête de la Justice, s'allie avec des criminels, cède au chantage et entraine involontairement ceux qui l'entourent dans un engrenage de violence qui pour le coup n'est pas édulcorée pour un sou.
 
"Tiens, tu passeras encore mieux entre les mailles si t'es en morceaux"
 
Mais revenons à la question de la Justice. Glénat Comics nous a proposé les premières aventures de John Dusk il y a de ça près de deux ans. Le succès commercial ne fut hélas pas au rendez-vous, bien que tout ceux qui ont acheté cet album (dont votre serviteur) ont crié au génie. Depuis, une suite aux 6 premiers épisodes d'Absolution est arrivée aux Etats-Unis et se nomme Absolution - Rubicon. Sans trop vouloir spoiler, sachez juste qu'on y voit un John qui continue sa crise de vigilantisme aiguë pourchassé par la police qui ne recule devant rien pour l'arrêter et relâche le plus grand et le plus puissant super-vilain de tous les temps en espérant qu'il se contentera de refroidir celui qui l'avait envoyé au trou. Vous sentez bien que ça va merder quelque part, non ?
 
Je ne vois pas du tout où est le problème...
 
Hélas, les maigres ventes du premier opus dans l'hexagone ont entrainé l'éditeur à annoncer qu'ils ne publieront pas cette suite. Où est la Justice ici ?
 
En concert à Mulhouse le 20 Novembre
 (mes excuses aux habitants de Mulhouse pour cette fausse joie, j'invente tout ça)
 
Nombre des gens qui ont raffolé du premier album se sont sentis floués. A juste titre ? Peut-être. Glénat, tout comme Panini ou Urban, reste une entreprise et l'objectif d'une entreprise reste le bénéfice. Si un jour tenir ce blog pouvait me rapporter de l'argent, il est certain que j'y réfléchirais à deux fois avant de publier un article.
 
Et ce jour là, mon intégrité artistique me fera exploser le melon !
 
Néanmoins je vous rassure, je ne suis pas prêt de me faire payer pour mes articles, vous pouvez quand même m'envoyer des chèques, du liquide, des comics ou des boîtes de conserves à l'adresse suivante :

Les Restos du Comics

12 bis rue Stan Lee
Graymalkin Lane - Westchester
 

Ou tous les jours devant la Caisse d'Epargne de Lens ;-)
 
Donc, si je vous déconseille de taper sur l'éditeur, il reste quand même une injustice que nous pouvons réparer. Le problème n'est pas que Glénat ne veuille pas sortir le deuxième tome, le véritable souci c'est que le premier ne s'est pas vendu aussi bien qu'il l'aurait du au vu de la qualité de l'histoire qui nous est proposé.
 
Et pour réparer cette injustice, vous aussi vous avez un pouvoir les sidekicks ! Et ça s'appelle le pouvoir d'achat. N'hésitez pas à montrer votre envie de lire un jour Absolution - Rubicon en VF en laissant un commentaire ou une promesse de don (ou d'achat) sur cet article.
 
Nous appellerons ceci... L'Absolu-Thon et si vous ne participez pas, Gerard Holtz va vous manger !
 
 
 
 


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