mercredi 21 août 2013

Review : Chapeau Melon et Bottes de Cuir (Soleil)

Il est des coïncidences étranges et suffisamment belles pour qu'on vous les raconte. Par exemple : qu'est ce qui m'a amené chez mon libraire cet après-midi ? J'aurais plutôt eu tendance à accumuler du retard sur mes lectures ces derniers temps et le planning des parutions des éditeurs phares est toujours bien maigre. Pourtant, me voici dans le rayon comics et voilà que mes yeux se posent sur Chapeau Melon et Bottes de Cuir !
 
 
- Keuwaaaa ?!? Un comics sur la série anglaise de mon enfance et qui m'a fait découvrir le sens de l'expression "avoir le feu au plancher". Mais comment ? où ? et quand surtout ?
 
La vendeuse saisonnière m'apprit que le volume avait atteint les étals le matin même. Bien entendu, il était tout à fait logique que ce volume atteigne ma bibliothèque dans la journée.
 
Publié chez Soleil, Chapeau Melon et Bottes de Cuir reprend deux sagas publiées entre 1990 et 1992 sous le titre Steed and Mrs. Peel (parce que le titre original The Avengers aurait sans doute posé problème avec Marvel) d'abord chez Eclipse au Royaume-Uni, puis par Boom! aux U.S.A (dans une version colorisée que Soleil n'a - heureusement - pas retenu, j'alternerais néanmoins les deux versions histoire que vous ayez une idée des deux versions).
 
Tout bon gentleman qui se respecte ne baisse pas son pantalon pour faire la grosse commission
 
La première histoire, Le Jeu d'Or est écrite par Grant Morrison (actuellement grand manitou sur Batman et raison numéro un pour que le comics arrive jusqu'à chez nous) et raconte comment John Steed demande l'aide d'Emma Peel pour sauver Tara King, prisonnière d'une société passionnée par les jeux divers, variés et surtout mortels.
Emma hi ha hi ha
 
La seconde, Arc en Ciel Mortel voit Anne Caulfield arriver au scénario. Un brin négationniste, l'intrigue démarre au moment où Mrs Peel retrouve son mari et "quitte" son comparse au chapeau melon. On apprendra bien vite que la séparation des deux protagonistes emblématiques de la série n'aura pas duré aussi longtemps qu'on aurait voulu nous le faire croire.
 
 
 
Les deux histoires sont de bonne facture, même si celle de Morrison enfonce littéralement celle de Caulfield tant son atmosphère colle parfaitement à l'ambiance de la série. Arc en Ciel Mortel est sympathique, mais sortir des contraintes budgétaires et techniques qu'un feuilleton télévisé peut connaître. Habitué comme je l'ai été aux coté "cheap" de la série, cette histoire d'appareil rétrécissant et de tribu inca télépathe me parait un peu trop "fantaisiste".
 
 
Pour ce qui est du dessin, c'est Ian Gibson qui s'y colle sur la totalité de l'album. Le dessinateur du Halo Jones d'Alan Moore a trouvé le moyen de rendre sur le papier la folie hallucinée des plus grands épisodes de The Avengers. C'est à la fois minimaliste dans le décor et étonnament fouillé quand il s'agit de nous dépeindre les environnements fantastiques où génies du mal et sorciers boliviens officient. Un vrai kaléidoscope aux images scopitonées ! De plus, le choix d'avoir gardé le noir et blanc original donne à l'ensemble un côté "comic strip so british" à savourer avec une tasse de thé et des scones.
 
Un dernier mot par rapport à la couverture de l'ouvrage. Aux couleurs du Union jack, elle est en carton et particulièrement douce au toucher. Ca peut paraître fétichiste, mais je sais que ça va parler à certains parmi vous.
 
A bientôt les sidekicks.

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