samedi 4 juin 2016

Review : Lady Mechanika (Glénat Comics)

Lady... When you're with me I'm smilin'
Give me... aaaaaaall your looooove !

Voilà la chanson qui se jouait dans ma tête lorsque l'annonce de la publication de Lady Mechanika chez Glénat est tombée. D'une part parce que cela me confirmait que Glénat continuait à nous faire découvrir des comics aussi originaux qu'inédits et d'autre part parce que cela allait enfin me permettre de vous faire part de mon amour pour l'esthétique Steampunk.


Réalisée quasiment entièrement par Joe Benitez (secondé de Peter Steigerwald aux couleurs), Lady Mechanika est en effet l'un des rares comic-books à traiter de cette branche de la Science-Fiction (d'autres exemples pouvant être la série Steampunk de Joe Kelly et Chris Bachalo ou certains elseworlds de Batman). Alors ne perdons pas une seconde de plus, graissons nos rouages, enfilons nos hauts de forme et que Dieu sauve la reine.


L'album regroupe les épisodes 0 à 5 de la série et met en scène notre héroïne dans deux aventures intrinsèquement liées. La première - sorte de prologue à la seconde - lance notre aventurière et enquêtrice aux trousses d'une créature possédant des membres de métal. Cette histoire permet de mettre en place l'héroïne aux bras mécaniques et la quête qu'elle mène pour savoir qui elle est, d'où elle vient, comment s'est elle retrouvée avec ses prothèses et des yeux rouges de démon tout en introduisant le sinistre Lord Blackpool, industriel peu scrupuleux à la tête d'une usine d'armement.


Le deuxième story-arc - bien plus conséquent - nous introduit davantage à l'univers de la série alors que Mechanika enquête sur l'apparition - et la mort - d'une jeune fille affublée elle aussi de bras mécaniques. Une enquête qui l'a mènera dans les caves du Ministère de la Santé et dans un camp de romanichels à la méfiance aussi aiguisée que leurs armes. Elle retrouvera sur son chemin d'anciens ennemis ainsi que le terrifiant Docteur Cain, fantôme d'une menace à venir.


Le monde de Lady Mechanika est absolument splendide. Version magnifiée d'une l'Angleterre Victorienne sur laquelle planent dirigeables et autres béhémoths aériens, on a envie d'en voir plus à chaque nouvelle page tournée. Le mérite en revient pour une grande partie aux dessins de Benitez qui a su capter l'essence d'un siècle passé. On a l'impression que les gravures qui peuplaient les pages du Strand à l'époque de Sherlock Holmes ou les romans de Jules Verne ont ici pris vie et couleurs.


Une ambiance particulière à la fois fantastique et nostalgique que l'auteur arrive à retranscrire dans tous ses décors et ses personnages. Personnages dont émergent bien sur la sublime et intrigante Mechanika, aussi belle en robe à froufrous que rebelle en pantalon et combinaison de chasse.


Il ne faut pas croire cependant que le reste du cast ne sert que de faire-valoir à la belle. Les personnages secondaires ont tous le droit à leur moment de gloire ou d'introspection. La flamboyance de la longue chevelure rousse du Commandant Winter n'a d'égal que le mystère qui entoure sa relation passée avec notre héroïne. De même, Lewis le mécanicien évite le cliché de l'homme blessé ayant sombré dans l'alcoolisme dans une scène touchante qui vous prendra par surprise.


Une fois n'est pas coutume, j'aimerai également parler des dialogues. Bien qu'il soit difficile d'en juger quand on a affaire à une VF, il me semble que le matériau d'origine - et à fortiori sa traduction - est également l'un des points forts de Lady Mechanika. Pour preuve : en feuilletant le volume en attendant mon tour à la caisse de la librairie, j'ai vu des bulles de dialogues de partout ! Cependant - bien que ma première réaction fut de m'attendre à quelque chose de verbeux - tout est passé avec fluidité et plaisir qui me fait dire (et ça sera là notre conclusion) :
Honey tes pages sont sucrées
Comme le nectar, douce Lady
Un album suave qui me met en extase
Mechanika mon coeur s'embrase...


PS : Rendez vous en octobre pour le tome 2 

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