samedi 23 janvier 2016

Review : Doctor Who Classics (French Eyes)

Il n'y a rien de plus exigeant qu'un geek... Je me souviens du jour où French Eyes a annoncé qu'il publierait les comics Doctor Who. Le premier tome avait à peine été publié que chaque fan y allait de ses désidératas propres : "Allez vous sortir telle saga ?" "Le crossover avec Star Trek TNG est il prévu ?" etc... Toutefois la demande - à laquelle je me suis joint - la plus fréquente et la plus vive demandait la publication de Doctor Who Classics.



Notre voeux a été exaucé ! Après une campagne de financement participatif, French Eyes a enfin pu nous donner ce que nous réclamions à corps et à cris. Ce premier volume nous propose donc quatre aventures du 4ème Docteur (interprété par Tom Baker... le Docteur à l'écharpe pour ceux qui - comme moi - n'ont pas la mémoire des noms) qui furent originellement publiées dans Doctor Who Magazine avant une réédition chez IDW et l'apparition de quelques omnibus chez Panini (en VO uniquement).


La première aventure, La Légion de Fer propulse le Seigneur du Temps dans une réalité parallèle (c'était beaucoup plus facile à l'époque) où l'empire Romain a conquis la galaxie à l'aide d'une armé de robots. Puis, dans La Cité des Damnés, il s'aventure dans une mégalopole où les sinistres Modérateurs ont banni toutes les émotions et se battra au côté de la résistance. Pour finir, il reviendra sur notre bonne Terre où il devra protéger La Bête des Etoiles, alias le Meep, un alien aux allures de jouet en peluche, contre les terribles guerriers Wrarths. Ajoutez à cela Glissement de Temps, un récit en deux parties où le TARDIS joue au yoyo temporel dans la gueule d'une méduse galactique et vous aurez un sommaire plus qu'alléchant.


Si certains ont pu décrire les aventures du Docteur comme des récits gentillets de science-fiction, ils seront surpris du mélange des tons que proposent les différentes histoires de cet album. Les scénarii de John Wagner de Pat Mills oscillent tous entre humour bon enfant et violence extrême. Les bons mots de notre héros et son attitude désinvolte sont autant de sourires au milieu d'intrigues définitivement sombres où les "méchants" ne sont pas les seuls à succomber dans la souffrance et où sont abordés des thèmes tels que la dictature, le libre arbitre ou le règne des apparences.


Une ambiance qui est en parfaite corrélation avec la production britannique de l'époque. D'ailleurs, il n'est pas étonnant de trouver la plume de John Wagner dans ces histoires, le scénariste ayant également sur Judge Dredd, une autre série britannique qui, sous couvert de science-fiction, dénonçait les travers de la société de la fière Albion à l'époque de Margaret Thatcher. D'ailleurs, on aurait très bien pu imaginer Morris le cyborg gladiateur ou certains rebelles des émotions aux prises avec le Juge de MegaCity One.

L'autre bonne surprise de ces épisodes tient en la présence de l'illustre Dave Gibbons au dessin. L'artiste mondialement connu pour avoir travaillé sur Watchmen, nous propose ici des planches très 70's. Batailles galactiques, robots, cyborgs et autres créatures venues de mondes inconnus... toutes ces bizarreries peuplent les pages du volume comme autant d'hommages aux effets spéciaux et aux costumes délicieusement de la série télévisée.


En conclusion, tout véritable Whovian qui se respecte doit avoir Doctor Who Classics dans sa bibliothèque. Le media n'a beau pas être le même, l'esprit de la série reste inchangé. De même, tout fan de comics et de SF se doit de posséder cet album tant il est beau et agréable à lire. Il ne nous reste plus qu'à souhaiter que French Eyes aura l'occasion de nous faire découvrir de nouvelles aventures classiques de l'homme dans la boîte bleue, mais si vous avez suivi les conseils donnés un peu plus haut, ça ne devrait pas être un problème.

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