mercredi 26 mars 2014

V.O-Day : Daredevil vol.4 #1 (Marvel Comics)

Relancé à l'occasion de All-New Marvel Now (le relaunch du relaunch de Marvel), Matt Murdock alias Daredevil revient dans son propre titre après une interruption de très courte durée. Souvent oublié mais jamais vraiment détruit, l'Homme Sans Peur a toujours été un personnage important de l'écurie Marvel. Il est passé par bien des phases au cours de sa carrière et même si certaines ont été particulièrement médiocre, d'autres ont tout bonnement confiné au génie (les runs de Frank Miller et Brian Michael Bendis notamment). L'annonce de l'arrivée de DD dans l'univers cinématographique Marvel à l'occasion d'une série sur Netflix a-t-elle inspiré la Maison des Idées pour nous fournir une nouvelle série de qualité ?
 
Vous trouvez ça beau ? Attendez de voir la suite !
 
Démarrant pour la quatrième fois au numéro 1, cette nouvelle série vient marquer le cinquantième anniversaire de la naissance de l'avocat aveugle. Un événement auquel j'ai décidé d'apporter ma contribution. En hommage au personnage, cet article vous sera entièrement présenté en "Andréa-Bocceli-Vision" pour une plus grande immersion dans l'univers de notre héros.
 
Quant te partiro :)
 
La première constatation positive à la lecture de ce "first issue", c'est que le relaunch ne s'est pas accompagné d'un reboot. Nous retrouvons donc Matt là où nous l'avions laissé dans Daredevil vol.3 #36. Viré du barreau de New-York à la suite de la révélation de son identité secrète, notre héros se voit contraint de retourner à San Francisco, une autre ville où il a travaillé auparavant (pour les puristes, c'était à la toute fin des années 70 dans les épisodes 81 à 124 de sa première série).
 
Be sure to wear some flowers in your hair !
 
Reconnu publiquement comme justicier masqué, c'est sous son identité civile que Tête à Cornes aide la police dans la recherche d'une petite fille kidnappée, avant d'enfiler son costume pour aller la tirer des griffes des malfrats bien trop high-techs pour être honnêtes. Bien entendu, rien ne se passera aussi bien que prévu et on sent déjà poindre la tête d'une conspiration que l'Homme Sans Peur va devoir demêler.
 
Et la déméler à grand coup de tatanes de préférence !
 
Ajoutez à cela l'absence troublante de Foggy Nelson (l'associé et meilleur ami de Matt) et vous aurez un premier numéro qui tient ses promesses. On voit que l'auteur - Monsieur Mark Waid, excusez du peu - sait où il veut aller et il nous le montre d'emblée sans pour autant négliger les incontournables du genre :
- présenter le personnage
- revenir sur les origines de ce personnage
- fixer le supporting cast (les personnages secondaires...)
- donner un ton à la série
 
Ci-dessus : l'exemple parfait d'une série qui n'a jamais trouvé de ton
 
Et le ton est plutôt bien donné ! Les dessins de Chris Samnee ont vraiment du style. Je parle assez peu souvent des encreurs dans mes reviews, mais ici, je pense que le boulot de Javier Rodriguez est excellent et réhausse si tant est que cela était possible le trait de Samnee. On est assez proche du travail d'un Francavilla (revoir la review de Black Beetle pour en savoir plus) avec des planches surdécoupées, des visages aussi anguleux que charismatiques et des couleurs criardes dans un genre "pop-art-hypnotique" très 70's à mon sens.
 
Cette planche par exemple... Si vous la fixez bien longtemps, je suis sur que vous allez avoir la tête qui tourne
 
Comme tout relaunch qui se respecte, Daredevil #1 tient toutes ses promesses. Le souci... c'est que cet état de grâce tient souvent aux auteurs à l'origine de ce même relaunch qui s'en vont souvent après quelques numéros seulement. Toutefois, espérons que cela n'arrivera pas ici et souhaitons encore 50 années de prospérité au Diable de Hell's Kitchen... du Chinatown de San Francisco.


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