jeudi 12 décembre 2013

VO-Day : Dead Body Road #1 (Image Comics)

Un braquage qui tourne mal, des innocents tombent sous les balles. Parmi eux, Anna, femme-flic. Gage, son mari, décide de se faire justice lui-même et de retrouver les membres du gang qui ont abattu son épouse.
 
 
Voilà pour l'histoire de Dead Body Road de Justin Jordan. Un comics-polar qui fait immédiatement penser à quelques classiques comme le Punisher ou les meilleurs films de Charles Bronson. Mais à cet embryon de scénario vu, revu et re-revu un milliard de fois viennent se greffer un piratage informatique nébuleux, un braqueur en fuite poursuivi par ses complices et un bien étrange tortionnaire qui porte la casquette aussi bien que Le Goon. On a beau être qu'au premier numéro de la série, on voit déjà se tendre une toile de fond bien plus complexe qu'il n'y parait.
 
C'était un piège ! Les meilleurs films de Charles Bronson n'existent pas !
 
Complexe et stylé d'ailleurs. Chaque personnage se campe en quelques secondes et le character-design (je sais pas si ce terme s'adapte aussi au comics, mais au moins il exprime ce que je veux dire) vous permet d'identifier qui est qui en quelques secondes : le flic désabusé qui ne croit plus au système, la brute épaisse qui a du être une star de l'équipe de foot de son lycée avant de tomber dans la drogue, le criminel qui a eu une enfance difficile durant laquelle il torturait des animaux... Bien entendu, rien de tout ça n'est expliqué dans les 22 pages que contiennent le comics mais ils sont tellement grandioses dans leur "stéréotype" qu'on prend plaisir à leur imaginer un background.
 
 
 
J'ai dit grandiose ? C'est sans doute parce que le dessin de Matteo Scalera m'a bien accroché. Tout en crayonné et lignes de fuite (on dirait presque que je m'y connais, mais ne vous y fiez pas) son style me rappelle du Leinil Yu mâtiné de Jock (nan mais sérieux, arrêtez moi je me la pète grave).
 
Vous les voyez les crayonnés et les lignes de fuite ?
 
Les scènes - je pourrais même dire les cases tant ça peut varier d'une seconde à l'autre -  d'action donnent vraiment des impressions de vitesse alors que les scènes de dialogue sont plongées dans l'ombre et la lumière et savent rester très statiques. La violence, omniprésente dans une histoire de ce genre a un petit côté "figé", comme si on voulait que le lecteur passe quelque secondes à encaisser le coc. Un découpage très cinématographique que ne renierez pas Tarantino ou Tony Scott (bah oui vu que je suis parti, autant y aller à fond dans l'auto-satisfaction).
 
Figé dans la mort et la souffrance dont seule la case suivante saura les libérer...
Ouais je vais me la jouer poète aussi...
 
En résumé, Image Comics nous sert ici un produit de bonne facture mais qui risque fort de faire très peu parler de lui jusqu'à ce que quelqu'un se décide à l'adapter au cinéma ou à la télévision. In theaters soon les Sidekicks !
 
Alors, de 1 je suis pas bourré et de 2, j'ai toujours voulu faire ce film...


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