mercredi 18 septembre 2013

VO-Day : Mars Attacks Judge Dredd (IDW Publishing)

A l'heure où Forever Evil, Infinity ou encore Battle of the Atoms battent leur plein chez Marvel et DC, force est de constater que ces événements internes se prêtent assez mal au jeu de la review quand on veut se concentrer à un numéro unique sans tomber dans le domaine du spoil gratuit et simpliste. C'est pour ces raisons que j'ai préféré mettre de côté ces comics et revenir à la base de la base pour vous proposer quelque chose de rafraichissant, fun et simple d'accès.
 
Un cliché du crossover s'est glissé dans cette image, saurez vous le retrouver ?
 
S'il est une constante dans le monde des comics, c'est le crossover inter-univers. Basées sur une logique qui a fait ses preuves depuis des décennies, ces histoires nous offrent mille et une variations sur une trame aussi vieille que le monde. Schématisons :
 
- Deux vilains s'acoquinent
- Leurs Némésis personnelles se rencontrent et là, quiproquo
- Les héros s'affrontent avant de réaliser qu'ils sont copains
- Les deux vilains du début se prennent une sévère dérouillée administrée par un team-up épique.
 
A quand un peu de différence dans les rencontres entre héros ?
 
Il existe pourtant une exception ! En effet, les comics Mars Attacks n'ont jamais essayé de faire passer leurs héros aux crânes hypertrophiés pour des "good guys". Rendus célèbres par le film de Tim Burton, ces aliens sont diaboliques, violents, cruels et semblent prendre gout à l'anéantissement de la race humaine avec un humour noir et délicieusement rétro. Tellement rétro que l'année dernière a vu le 50ème anniversaire de la création des trading-cards Mars Attacks et que ce fut l'occasion de relancer une série comics dédiée à ces petits diables venus de la planète rouge. Et comme ce sont justement d'horribles meurtriers sans foi, ni loi, ne vont-ils pas permettre de briser les chaines de la dictature du crossover ?
 
 
Mais qu'est ce qu'un comics sans héros ? Pas grand chose me direz vous et c'est sans doute pour cette raison que les martiens psychopathes ont accueilli nombre de guest-stars prestigieuses dans leurs revues. Les Ghostbusters, le groupe de rock Kiss, les Transformers, Spike (de Buffy contre les Vampires) ou encore Popeye ont donc tous eu le droit de dézinguer de l'extra-terrestre pour protéger la race humaine.
 
Et comme je savais que vous n'alliez pas me croire...
 
Aujourd'hui c'est à Mega-City-One que les horribles martiens s'attaquent. Crusty, un aspirant parrain de la Mega-Mafia a en effet formé une alliance avec cette racaille d'outre-espace dont la puissance de feu lui permet rapidement de faire passer de vie à trépas la concurrence (un aéropage de criminels allant du fan de Travolta à un robot aspirateur en passant par un singe qui parle) et de débuter une conquête de tous les coins sombres de la ville. C'était bien sur sans compter sur Judge Dredd !
 
S'il pense contrôler les martiens, il se fout le doigt dans le nez...
 
Alors, soyons honnête les uns envers les autres. Ceci n'est pas le plus grand comics de tous les temps. L'histoire tient sur un mouchoir de poches, les personnages secondaires sont caricaturaux au possible... mais, Bon Dieu, qu'est ce que c'est fun !
 
 
On a beau se trouver dans l'univers futuriste de Judge Dredd, on a l'impression que c'est l'ambiance rétro de Mars Attacks qui a prévalu dans le scénario de Al Ewing. Pistolets désintégrateurs, insectes géants de l'espace, référence aux trading-cards sur lesquelles les martiens sont apparus pour la première fois... La mégalopole se voit affublée d'un cabaret style 50's ou une mécha-chanteuse fredonnent sur un air de piano. Même les vilains mafieux de Mega-City-One ont l'air tout droit sortis d'un comic-strip de Dick Tracy (à part peut être le robot...).
 
Et ce n'est pas une image tiré de Jugde Dredd Vs La Mouche
 
Les dessins de John MacCrea sont aussi assez cartoony pour qu'on ne réfléchisse pas trop aux gerbes de sang et de cervelle qui accompagnent chaque décès. De plus, son Dredd respire un charisme et une virilité bien supérieurs à ceux d'un Stallone ou d'un Urban.
 
Comme quoi, avoir un gros cerveau ne sert à rien.
Retenez bien cette leçon les enfants !
 
Je vous ai dit tout à l'heure que nous serions francs les uns envers les autres. Il est donc de mon devoir de vous dire que j'imagine très mal cette série atteindre un jour les étagères de nos librairies favorites. La loi de l'offre et de la demande sans doute... Quoique... ah non, mais ça y est... je vais enfin pouvoir caser un "La loi, c'est moi !" dans cet article.
 
"La loi c'est moi et je n'ai jamais pris de cours d'arts dramatiques !"
 
 
A la prochaine les sidekicks. 

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