jeudi 14 mars 2013

VO-Day: The Crow - Skinning the Wolves (IDW Publishing)

Il y a longtemps, les gens croyaient que quand quelqu’un meurt, un corbeau emporte son âme jusqu’au pays des morts. Mais il arrive parfois quand des choses trop horribles se soient passées que l’âme emporte avec elle une immense tristesse et qu’elle ne puisse pas trouver le repos et quelque fois, mais seulement quelque fois, le corbeau peut faire revenir cette âme pour que le bien reprenne son droit sur le mal.

Admettons-le... la plupart d'entre nous connaissent surtout The Crow pour ses adaptations cinématographiques allant du pure génie (The Crow d'Alex Proyas avec le regretté Brandon Lee) au nanar cosmique pas poétique pour un rond (euh... les autres ?). Qu'en est-il du comics ?

James O'Barr a scénarisé plusieurs séries qui, si elles mettent en scène de nouveaux personnages à chaque fois, fonctionnent sur un schéma similaire : la quête de vengeance d'un mort ramené à la vie par le pouvoir du Corbeau qui va traquer ses bourreaux. C'est cette continuité dans la différence qui fait la force de l'oeuvre.

Publié en fin d'année 2012 chez IDW, The Crow - Skinning the Wolves tranche sur les séries précédentes sur plusieurs points :

 

- Le style graphique : les dessins de Jim Terry donnent une esthétique plus "comics" et moins "roman graphique" à la série. Tantôt "cartoony", tantôt sombre... les puristes crieront peut-être à la dénaturalisation de l'oeuvre, tandis que les néophytes y trouveront peut être leur compte et commenceront à se tourner vers les autres séries.

- Le cadre est innovant. L'histoire se situe dans un camp de concentration nazi en pleine deuxième guerre mondiale (je précise parce que tout le monde sait que dans les comics, on peut  trouver des nazis à n'importe quelle époque). Un homme fou descend du wagon où s'étaient entassées plusieurs dizaines de Juifs et attaque plusieurs gardes avant d'être abbattu par les soldats allemands. Mais est-il vraiment mort ou l'était-il déjà depuis plusieurs années ?

La vengeance de cet ancien interné ramené à la vie par le Corbeau va alors s'exercer sur ses tortionnaires nazis avec une violence exarcerbée. Là où d'autres opus du revenant vengeur laissaient une impression de mélancolie poétique, ici c'est la rage qui prédomine l'action.

Que dis-je "l'action" ? L'histoire en elle-même ! Cette dernière reste minimaliste, ne nommant jamais ses protagonistes et retraçant le drame de son héros dans de très courts flash-backs dans des cases en noir et blanc qui arrivent à se démarquer du récit aux teintes grisâtres.

En conclusion, une mini-série dense qui de par son graphisme et sa courte vie (trois épisodes) devraient attirer de nouveaux lecteurs, plus habitués au comics traditionel, vers l'univers vengeur de James O'Barr.

See you soon sidekicks !



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