jeudi 6 juillet 2017

Review : Intégrale Iron Fist 1974-1975

NDLR : Il est possible que cet article vous ouvre les yeux sur le fait que le rachat de Marvel par Disney remonte à plus loin qu'on ne le pensait...

Bien que la série Iron Fist sur Netflix ait été loin de combler les attentes des fans après les deux superbes saisons de Daredevil et une saison de Luke Cage plutôt sympathique (Jessica Jones ? Connais pas...), elle aura eu pour conséquences appréciables d'inciter Panini Comics à ramener le champion de K'un-Lun sur les étagères de nos librairies. Grand bien leur en a pris car à part quelques épisodes parus dans Titans et dans des récits complets chez Aredit, Dany Rand s'est bien longtemps contenté de jouer les guests dans les séries les plus vendeuses de Marvel. Du moins, jusqu'à l'excellent run de Brubaker, mais on en reparlera un autre jour.


C'est donc dans une intégrale regroupant les épisodes consacrés au héros au sein de Marvel Premiere et les deux premiers numéros de sa série régulière que nous avons le plaisir de découvrir les origines du héros dans un mélange de films Disney et de Kung-Fu flick à la sauce 70's. Emmené dans les montagnes de l'Himalaya par son père à la recherche de la mythique K'un Lun, le jeune Danny verra Harold Meachum - l'avide associé de son géniteur - faire une Mufasa à ce dernier.
 
Long live the King

Abandonné avec sa mère par le vilain homme d'affaires, le petit garçon est ensuite recueilli par les moines immortels de la cité mystique. Sa mère - quant à elle - sauvera la vie de sa progéniture en nous rejouant une scène de La Belle et la Bête... mais sans la Bête.
 
Mais sous visage d'ange... C'est sûr que les loups la mangent

Décidé à venger la mort de ses parents adorés, Danny passera les dix années suivantes à s'entraîner afin de devenir une arme vivante et regagner le monde des hommes avec la ferme intention de faire payer sa trahison à Meachum. Cherchant à atteindre la perfection, il ira jusqu'à affronter le dragon Shou-Lao pour acquérir le pouvoir du Poing de Fer.

Il aurait mieux de se trouver... une belle fille à aimer

 Son parcours sera semée d'embûches sous les formes de ninjas, de karatékas divers, de robots tueurs, de sectes d'assassins et de confrontations avec des super-vilains tels que Batroc le Sauteur ou Angar le Cri à une époque où ils étaient encore cools.


 Bien heureusement, il fera aussi la connaissance d'alliés comme le professeur Wing, sa fille Colleen ou la pétulante Misty Knight. Le tout est bien entendu baigné dans une ambiance mystico-arts-martialesque très prisée dans une Amérique qui se délectait des films de Bruce Lee et de la série télévisée Kung-Fu.


Les scénarii sont simples, surtout dans les premiers épisodes qui ne servent principalement qu'à mettre en place le personnage, ses capacités et surtout son histoire. Les flash-backs relatant la jeunesse d'Iron Fist sont d'ailleurs étalés dans plusieurs épisodes ce qui permet de ne pas paraître rébarbatif ou "Origin Story Gonflante". L'alternance, parfois rapide, des scénaristes (l'équipe artistique a été remaniée trois fois... dans les trois premiers numéros) passe comme une lettre kung-fu à la poste du karaté.


Elle est aussi l'occasion de croiser pas mal de grands noms tant au scénario qu'au dessin parmi lesquels : Doug Moench, Roy Thomas, Len Wein, Gil Kane ou encore Larry Hama. Cependant c'est lors de la rencontre de Chris Claremont et John Byrne que Iron Fist prend véritablement son envol. Le duo, rendu mythique par leur collaboration sur l'Âge d'Or de Uncanny X-Men, ne se contente pas de livrer de bonnes histoires, il font clairement rentrer l'homme au Point de Fer dans l'univers Marvel, en lui offrant notamment une rencontre explosive avec Iron Man.


En résumé, je m'étais pourtant promis de ne plus me lancer dans une nouvelle série d'intégrales mais Iron Fist a su me faire mentir. Le volume s'est fini bien trop à mon goût et j'attends impatiemment la suite des aventures de Danny... sur papier.
 

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