jeudi 9 mai 2013

VO-Day : Jupiter's Legacy #1 (Image Comics)

 

Tout comme je n'oublierai jamais ton nom, il ait des noms dans le monde du comics qui sont bien souvent associés à un "label de qualité", un gage de bonne lecture. Que ce soit, Alan Moore, Frank Miller, Grant Morrison ou encore Neil Gaiman, on est presque assuré de se retrouver avec un volume intéressant (car les trois gaillards n'ont pas fait que des chefs d'œuvre). A cette liste restreinte de noms, on peut ajouter celui de Mark Millar. Cet écossais frappadingue n'est ni plus ni moins que le papa des séries et idées qui ont secoués le monde du comics ces dernières années.

Et parait que des éclairs lui sortent des fesses

 

Juge plutôt :

- Superman : Red Son

- Civil War

- Old Man Logan

- Kick-Ass...

 

J'en passe et de meilleurs (de toutes façons, fan comme tu es tu as déjà vu ou entendu mes reviews de la bibliographie du mec).

 

J'entends déjà ta question "Mais pourquoi est il si bon ?". C'est un peu stupide venant de toi, sachant que tu m'as habitué à mieux, mais je vais te répondre : La formule Millar c'est simple et compliqué à la fois. Un déferlement de violence et de questions existentielles du moment qu'on a le recul nécessaire pour analyser une histoire de super-héros au même titre que certains vont disserter sur Madame de Bovary. Tu comprendras donc que chaque nouvelle série du quidam est attendue la bave aux lèvres. Un peu déçu à titre perso de son Supercrooks en 2012, l'annonce et les premiers visuels de Jupiter's Legacy m'ont donné envie. Pourquoi ? Justement parce que ni le titre ni ces images ne donnaient le moindre indice sur l'intrigue que l'Ecossais Fou nous avait concocté.

Les nanas en collant ? La Millar Touch

 

Et gardons encore cette intrigue de côté pour te parler du visuel justement. J'avais gardé de côté un élément de plus en plus récurrent dans la formule Millar : un dessinateur de talent. Que ce soit John Romita Jr sur Kick-Ass, Steve MacNiven sur Némésis ou Dave Gibbons sur Secret Service, le bougre a toujours le talent pour trouver le trait qui colle à ce qu'il a envie de nous raconter. Que les connaisseurs essaient pendant quelques secondes d'intervertir mentalement les styles graphiques de Wanted et Superior... C'est un coup à faire passer le hoquet ça.

 

Ici, c'est Frank Quitely qui dessine. J'ai toujours eu une impression partagée sur l'artiste. Il a ce défaut (ou cette qualité, ça dépend de quel point de vue on se place) d'avoir besoin d'histoires qui lui correspondent pour exprimer son talent. J'ai par exemple détesté ses épisodes de New X-Men, mais je ne peux pas imaginer All-Star Superman ou The Authority sans son trait caractéristique. Jupiter's Legacy était écrit pour ses doigts et sa vision. Je ne te spoile pas, mais une scène se déroulant dans un paysage mental en pleine construction renvoie directement à l'Art avec un grand A. 

Clique pour voir en grand espèce de bêta
 

Mais, ami lecteur, je sais que tu n'es pas là pour me voir déblatérer sur mes opinions (et arrête de faire l'innocent depuis le début de cet article, c'est à toi que je parle... si si... toi là...Non ne te retourne pas, c'est à toi que je parle... je suis toujours super content quand tu passes sur ma page ou mon blog et c'est un peu pour TOI que je fais tout ça, mon sidekick préféré. Je suis parfois un peu dur, mais tu sais que ce ne sont que des mots et c'est pour ton bien), alors passons à ce qui t'intéresse : la review de l'histoire.

Cette image n'a rien à voir avec ton problème d'alcool

En 1932, les Etats Unis sont sous le coup de la crise économique et l'Europe succombe à la montée des extrémismes. Ancien homme d'affaire ruiné, mais profondément persuadé que le concept d'Amérique est la plus belle chose qui soit, Sheldon Sampson est tout à coup habité par les visions d'une île qui l'appelle... Une île qui n'apparait sur aucune carte mais où réside ce qui permettra de sauvegarder l'American Way of Life. Ni une ni deux, il embarque son frère et une bande de potes pour trouver cette île merveilleuse sans même savoir ce qu'ils vont y trouver.

 
Mais j'ai ma théorie (si tu as saisi cette référence, tu as tout à fait le droit d'être ici)

L'histoire bondit ensuite en 2013. Sheldon et ses amis sont devenus des super-héros sur cette île et protègent les Etats-Unis et le monde depuis lors, mais leurs enfants qui ont hérité de leurs dons commencent à se laisser charmer par les sirènes de la gloire, de la publicité et de l'argent facile. Dans le même temps, la vieille génération commence à se diviser. Pourquoi avoir sauvé les U.S.A de la crise et de la guerre si c'est pour que tout recommence alors qu'il leur suffirait de saisir le pouvoir et d'utiliser leur pouvoir pour créer une utopie ?

 

Reprenant certains thèmes cher à Millar comme les effets négatifs de la gloire et la simplicité avec laquelle un surhomme pourrait s'emparer déstabiliser un gouvernement (pour le meilleur ou pour le pire), il est encore difficile de juger de la qualité de Jupiter's Legacy à l'heure où la série débute à peine aux U.S. Pourtant, il est raisonnablement permis d'en attendre quelque chose de bien... peut être pas un chef d'œuvre, mais un bon moment. Et c'est bien ça que les puristes recherchent : On n'en prendra peut-être pas plein les mirettes, mais l'univers qui se pose ici et les questions éthiques qu'il soulève laisse augurer du meilleur.

Gros débat éthique : C'est DSK au milieu là ?
 

Toi même tu sais mon Sidekick préféré. Reste à la page.

 

 
 



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