mardi 13 novembre 2012

Superman - Génèse : Man of Style

Mieux vaut tard que jamais. Malgré le fait qu'il soit sortie depuis fin septembre, je ne me suis procuré ce premier volume de la série New 52 Action Comics que très dernièrement. Pour les gens qui ne le sauraient pas encore, l'univers des supers héros DC a été rebooté l'année dernière afin de s'affranchir de plusieurs années de continuité. Superman a été l'un des héros dont l'univers aura été le plus chamboulé par cette remise à zéro. En effet, ciao le mariage avec Lois Lane (et ce, sans divorce et sans la moindre pension alimentaire) et bonjour à une relation sex-friendly avec Wonder Woman. Il revenait à quelqu'un de nous re-re-re-raconter les jeunes années du héros.
 
 
 
C'est l'excellent Grant Morrison (dont je ne ferais pas la bio ici, vous n'avez qu'à lire le blog pour savoir tout le bien que je pense du sieur) qui se voit confié cette tâche avec la série Action Comics. Nous avons le droit à un relooking du héros qui opte pour une tenue plus streetwear à base de jeans et de t-shirts, mais c'est là le moindre des changements par rapport à ce qu'on a pu connaître - ou du moins ce qu'on croit connaître - du Dernier Fils de Krypton. On retrouve aussi les personnages les plus emblématiques de cet univers : Lex Luthor, Lois Lane et Jimmy Olsen. Chacun retrouve sa place dans les origines du super-héros (ou peu s'en faut) et Morrison se paie aussi le luxe d'y greffer d'autres personnages secondaires. C'est ainsi qu'on acceuille John Henry Irons dans le story arc. Pour ceux qui l'ignoreraient, Irons est aussi le super-héros Steel qui avait fait sa première apparition pré-reboot dans la légendaire saga "Death of Superman". Un personnage pour lequel j'ai toujours eu un péché mignon aussi sincère qu'inexplicable...
 

... sauf quand Shaquille O'Neal a joué Steel au cinéma

Mais le véritable relooking vient du ton de la série. Superman/Clark Kent n'est plus aussi lisse et bonne poire qu'il a pu l'être pendant des années. Il use de son statut de journaliste pour dénoncer la corruption des puissants et de ses pouvoirs pour défoncer les puissants en question se donnant le droit de rendre la justice lui-même. La police et l'armée sont à ses trousses. Il refuse d'entendre parler de Lois Lane ou du Daily Planet.
 

Saurez-vous trouver la référence à Smallville cachée dans cette page ?

 
 
C'est effectivement là-dessus que tous les esthètes du comics se sont dernièrement tripotés la nouille ces derniers temps. Toutefois, il est intéressant de savoir que Grant Morrison n'est pas le premier à nous proposer ce genre d'histoire et que le britannique a toujours pris un malin plaisir à nous ressortir de vieilles histoires et de vieux concepts de son chapeau. Un Superman avec une conscience sociale qui agit selon ce qui lui semble juste à lui et rien qu'à lui ? C'est la définition exacte des histoires tirées d'Action Comics datant d'avant la deuxième guerre mondiale. Avant d'être appelé sous les drapeaux et sur les affiches invitant les gens à acheter des bons de guerre, le Man of Steel était une espèce de super-syndicaliste. Oui, un super José Bové qui démolissait des usines automobiles en réponse aux nombres croissants d'accidents de la route. Dans Action Comics 32, il décidait même que le jeu était une addiction malsaine et forçait les patrons de tripots de Metropolis à fuir la ville tant qu'ils pouvaient le faire en un seul morceau.
 
 
 
 A l'époque, les politiques étaient des êtres corrompus, la police faisait rien qu'à l'empêcher de faire son travail et Lois restait une ravissante sotte embourgeoisée dont la bêtise faisait bien rire Clark Kent.
 

Ce n'est rien Lois, nous avons été sottes toutes les deux.

 
Oui, je sais, c'est une review un peu bizarre. Je n'ai même pas pris le temps de vous parler du dessin plus que sympathique de Morales; ni des épisodes interludes que je suis pas sur que j'ai tout compris mais qui sont quand même vachement jolies et prenant à lire. Il ne me reste que peu de place pour vous dire que cet album publié chez Urban Comics constitue un excellent point de départ pour ceux qui aimeraient se mettre à Superman en prévision de la sortie du Man of Steel de Snyder au cinéma l'an prochain et un excellent investissement pour ceux qui lisent le mensuel DC Saga où l'on trouve la série Superman de George Perez, mais je viens de le faire en à peine 4 lignes donc...
 
A très bientôt mes sidekicks.

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