mercredi 17 juin 2015

VO-Day : Starlight (Image)

Le Millarworld... Un univers pas si éloigné du nôtre, et pourtant... L'excellence semble toujours y être de mise tant les succès de l'auteur écossais semblent être nombreux : Superior, Kick-Ass, Jupiter's Legacy, SuperCrooks... autant d'étoiles au firmament d'un des auteurs les plus incontournables des années 2000. Les étoiles c'est d'ailleurs vers elles que nous nous tournons aujourd'hui avec un hommage vibrant à la SF rétro avec Starlight - The Return of Duke McQueen.


Car c'est bel et bien d'hommage dont il est question ici tant l'atmosphère, l'histoire et les personnages de cette série semblent être un décalque quasi à l'identique des aventures de Flash Gordon. Sauf que Millar préfère nous raconter ce qui se passe APRES que l'histoire soit finie.
 
Après une infructueuse tentative de mettre ma tête à la place de celle de Mark Wahlberg,
j'ai décidé que je lui ressemblais assez pour que vous imaginiez que c'est moi. Fuck Photoshop
Ancien pilote d'essai tombé en disgrâce à cause de ses histoires de princesse extra-terrestre, Duke McQueen vient d'enterrer son épouse quand un vaisseau spatial vient se poser dans son jardin. A son bord, un jeune garçon vient quérir l'aide du héros qui a tiré la planète Tantalus des griffes du terrible Lord Typhon. En effet, ce monde lointain est tombé sous le joug des terribles envahisseurs Broteans qui ont exécuté la Princesse Attala. La résistance a besoin d'un symbole auquel se rallier, quitte à ce que ce soit un soixantenaire bedonnant avec des problèmes de cœur et du cholestérol.


Passer du statut de héros à celui d'illuminé dont les histoires lui ont même ses enfants à dos à celui de légende sur un monde qu'il ne reconnait plus, ne sera pas de la tarte pour Duke... Surtout si des espions, des créatures aquatiques, une police fasciste, des gardes impériaux et un empereur définitivement evil et armé d'un gant lui permettant de tordre ses ennemis tel un chiropracteur sous crack viennent lui mettre des bâtons dans les roues.


Les habitués de Fun en Bulle le savent... Moi et les trips nostalgiques, c'est une grande histoire d'amour. Starlight explore tout un pan de la SF qui est bien trop souvent laissé de côté de nos jours : le Space-Opera... voir ce que j'appelle la Space Fantasy. Dans une scène très intelligente, on voit Duke se souvenir de ses aventures de jeunesse sur Tantalus lorsqu'il affrontait des robots ou des plantes carnivores tout en chevauchant des dragons. Une série de cases accompagnées uniquement d'un unique titre, comme si on était face à une série de romans des années 60 : Duke McQueen et le Roi Robot... Duke McQueen et le Péril Sous la Mer...



Vu qu'on parle de mise en scène, un autre passage a retenu mon attention : l'enterrement de la femme de Duke. Dans une ambiance très solennel de deuil, Millar ponctue la cérémonie de cases flashbacks illustrant la relation à la fois belle, simple et touchante qui liait notre héros et sa moitié jusqu'à un fatidique "Je sens une boule sous mon bras" à vous glacer le sang...


Bien sur la mise en scène ne serait rien sans le dessin. Ces derniers sont assez atypiques avec des personnages au visage très anguleux. Je ne connaissais pas vraiment le croate Goran Parlov, mais si je devais faire une supposition, je dirais que ce monsieur a du regarder les mêmes dessins animés que moi étant enfant. Ses généraux extra-terrestres ont l'air de Stratéguerres en plus méchant et ses gardes impériaux ont un aspect qui vous sera également familier. A se demander si le prénom de Duke McQueen a été choisi au hasard où s'il n'est pas réminiscent d'un autre Duke... Freed (le nom en VO d'Actarus pour les incultes).
 
Là, ça saute aux yeux, non ?
Habitué à publier les ouvrages de Mark Millar dans leur ligne Fusion, on a plus qu'à espérer que Panini Comics nous sortira ce petit bijou atypique et rafraichissant avant la sortie d'un hypothétique film dont la 20th Century Fox possède déjà les droits. En attendant, haut les cœurs et Death to Ming !!!!

 

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