Tout le monde aime Retour Vers le Futur ! N'échappant pas à la règle, je dois avouer que je voue un véritable culte aux aventures temporels de Marty McFly et Doc Brown. Je connais les films par coeur et prend toujours le même plaisir à les voir et les revoir en quête d'un détail qui m'aurait échappé lors des 60 visionnages précédents.
Ces films sont ma Madeleine de Proust. Le reflet d'une époque où un film de divertissement familial pouvait être intelligent, drôle, émouvant, palpitant et bien pensé. Les répliques sont cultes, le jeu des acteurs impeccable jusque dans les moments où ils surjouent (et Dieu sait qu'ils surjouent)... La trilogie reste pour moi un monument de perfection du cinéma.
Une perfection qui ne saurait d'ailleurs être salie ou pervertie par la mise en route d'une séquelle ou d'un reboot très en vogue à Hollywood ces dernières années, tant Robert Zemeckis et Bob Gale - les papas de la saga - se sont toujours opposés à ce qu'on ajoute quoique ce soit à leur travail (sur grand écran, la série animée c'est une autre histoire)... jusqu'à ce jour du 21 octobre 2015.
Célébrant l'arrivée de Doc et Marty dans le futur où les skate-boards et les voitures volent, IDW nous propose une série de comics Back to the Future qui - au contraire de la série animée ou des comics qui en sont inspirés - s'intègre dans le canon (la continuité) des films.
Le premier numéro nous emmène en 1885 alors que Doc tente de construire un nouvel engin spatio-temporel pour rejoindre Marty. Profitant d'une pause bien mérité, il décide de raconter à ses enfants Jules et Verne (ceci n'a jamais été un prénom) l'histoire de sa rencontre avec Marty.
J'ai rêvé de ce moment ! J'ai passé des soirées entières à me demander comment l'ado le plus cool de Hill Valley et le scientifique à la crinière argentée étaient devenus amis. J'avais des théories basées sur des éléments de décor, des extrapolations, des rêves et des chimères plein la tête et enfin, j'allais avoir ma réponse.
Je ne dirai rien ici pour ne pas spoiler celles et ceux qui ont envie de la découvrir par eux-mêmes... mais... j'aurais préféré ne pas le savoir je crois. Il n'est pas question de retcon ici, ni même de négationnisme comme on peut en trouver dans pas mal de séries dérivées de films ou de séries TV... mais j'aurais préféré ne pas savoir.
A l'instar d'un Blade Runner (réplicant ou pas réplicant ?), d'un Total Recall (rêve ou réalité ?) ou d'un Inception (ava tomber la toupie ou pas ?), ne pas avoir de réponses à certaines questions qu'on peut légitimement se poser face à un film fait un peu tout le sel de ce film et lui permet bien souvent d'acquérir ce statut de "film culte". Pourquoi ? Parce qu'on ne sera jamais satisfaits avec la réponse !
Du coup, et ce bien que l'histoire soit écrite par Bob Gale lui-même, "When Marty Met Emmet" m'a effectivement déçu. La rencontre des deux héros manque de punch, Marty fait montre d'une vivacité d'esprit qui n'a jamais été la sienne dans les films et les dessins de Brent Schoonover ne sont pas terribles. En effet tous les personnages ont l'air de faire une lourde dépression... Seuls points positifs de cette histoire : Needles est égal à lui-même et j'ai appris quel était le deuxième prénom de Doc, le L de Emmett L. Brown.
En revanche, la seconde histoire de ce premier numéro "Looking For a Few Good Scientists" a le mérite d'être déjà plus intéressante. Située en 1943, on y découvre un jeune Doc enseignant à Caltech et recruté par Robert Oppenheimer pour se joindre à un projet gouvernemental.
Ici les dessins de Dapper Dan (qui a entre autres officié sur le comics Ghostbusters) sont bien plus beaux également et sont sans doute basés sur des photos de Christopher Lloyd jeune. Dommage que cette partie de l'issue ne compte que 6 pages, mais elle est à suivre dans le prochain numéro.
Véritable hommage ou tentative de surfer sur la vague nostalgique des 80's ? Back to the Future #1 ne contient pas encore assez d'éléments pour répondre à cette question. Ce qui serait bien, ce serait d'avoir une DeLorean et de foncer à 88 miles à l'heure pour aller se procurer en avance les prochains numéros. Il parait que c'est faisable... et il n'y a qu'une personne au monde qui peut m'aider !
A bientôt les Sidekicks.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire